L'islam s’est étendu surtout par la conquête militaire, jalonnée d'innombrables exactions et massacres. Des chrétiens, qui étaient présents dans de nombreux pays depuis des siècles, n’ont eu d’autre choix que la conversion à l'islam ou d'accepter le statut discriminatoire et humiliant de dhimmi, impliquant aussi le paiement d’un impôt. De nombreux lieux de culte ont été transformés en mosquées.
Il faut rappeler la cause de la première croisade : le calife Al-Hakim a entrepris de détruire le Saint-Sépulcre et d’interdire l’accès des Lieux saints.
La croisade est parfois mise en parallèle avec la guerre sainte musulmane ou djihad (devoir pour tout bon musulman de répandre l'islam, par les armes si nécessaire). Ce parallèle est sans fondement, car le Christ n’a jamais été un chef politique et militaire, alors que Mahomet était le chef d’une communauté autant religieuse que politique, appelée l’oumma. Le monde païen antique est devenu chrétien pacifiquement, par la prédication, la force du message évangélique et le sang des martyrs.
Les croisades n'ont pas été davantage une «colonisation» de peuplement. Les croisés étaient une minorité au milieu d'une majorité indigène. La défense de la chrétienté contre l'islamisme est bien antérieure à la première croisade. L’Espagne a été presque entièrement conquise par les arabes, dès 711. En France, la bataille de Poitiers de 732 a marqué un coup d’arrêt à l'islam, bien décidé d'envahir la France. Au siècle suivant, les arabes ont conquis la Sicile et pris pied dans la péninsule italienne. Ils avaient même pillé la basilique Saint-Pierre de Rome.