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Dictionnaire-chretien


D


DALMATIQUE : vêtement porté par le diacre lors des liturgies festives. La dalmatique est pourvue de manches courtes. La couleur varie avec le temps liturgique.


DAMNATION : l'enfer est l'aboutissement d'un refus absolu de Dieu et de tout secours offert par lui, Il est négation de la vie et de la joie que Dieu propose. Le Nouveau Testament le désigne comme un état de damnation, c'est-à-dire de condamnation éternelle, préparé pour le démon et ses anges, comme un état de perdition définitive, prenant la figure d'une seconde mort. Personne ne peut affirmer que tel ou tel homme, soit par sa propre faute, en enfer. Mais l'enfer indique que l'homme a la possibilité de refuser définitivement la vie offerte par Dieu. L'amour de Dieu est tel qu'il respecte trop l'homme pour s'imposer à lui; il crée l'homme libre. Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés, agit pour les arracher au mal et au péché, et les ouvrir à la vie. Mais il prend au sérieux la liberté de l'homme et reconnaît l'importance de ses décisions11 Matthieu 25, 41-46 ; Luc 16, 23-26 ; Apocalypse  2, 11 ; 20, 14-15 ; 1 Timothée  2, 4..


DANIEL : (signifie « Dieu juge) ; livre de l'Ancien Testament attribué au prophète Daniel. Il est décrit, dans le livre, comme prisonnier des Babyloniens qui le déportent à Babylone. Les spécialistes estiment que l'ouvrage a été rédigé par un auteur anonyme vers la moitié du deuxième siècle av. J. C. Les six premiers chapitres de Daniel racontent diverses histoires dont les plus connues sont l'interprétation du songe d'un roi babylonien, la lecture par Daniel d'une mystérieuse inscription sur le mur lors d'un festin donné par le prince babylonien Balthazar, l'épisode où Daniel est jeté dans la fosse aux lions, et également l'histoire des amis de Daniel, Abed Nego (ou Azarias), Méshak (ou Misaël) et Shadrak (ou Hananias), qui sortent vivants de la fournaise où ils ont été jetés pour avoir refusé d'adorer une idole. Les six derniers chapitres du livre rapportent quatre visions apocalyptiques. Le livre de Daniel est en substance l'histoire d'un jeune homme fidèle à sa foi malgré des pressions extrêmes.


DAVID : par Joseph, David est l'ancêtre de Jésus. Roi d'Israël environ mille ans avant Jésus, il réalise divers exploits relatés aux livres de Samuel, des Rois et des Chroniques. Dernier des fils de Jessé, il passe sa jeunesse à garder les troupeaux de son père. Il se rend célèbre par ses talents musicaux (certains psaumes lui sont attribués) et son courage, illustré par son combat victorieux contre Goliath. Devenu roi de Juda à Hébron, il règne sept ans, avant d'être sacré roi d'Israël. Il bat alors les ennemis d'Israël, pour en faire un État indépendant et vaste. Jérusalem devient la capitale du Royaume. Il y érige son palais et installe sous un tabernacle l'arche d'Alliance. Malgré ses fautes, surtout son adultère avec Bethsabée et le meurtre de son mari Urie, il est considéré comme la figure du Messie attendu22 Luc 20, 41-44..


DEBORA : la patriote qui aide Barak à juger Israël. Juge et prophétesse, elle somme Barak de délivrer Israël et accepte de l'accompagner au combat. Elle chante un cantique de victoire et réprimande les tribus pour leur indifférence33 Juges 4 ; 5..


DÉCALOGUE : mot désignant les dix commandements ou dix paroles donnés par Dieu à Moïse.


DÉCAPOLE : (« ligue de dix villes »), zone de territoire ainsi appelé à cause des dix villes qui s'y trouvaient, à l'est du Jourdain. Selon Pline, ces villes étaient : Damas, Hippos, Philadelphie, Raphana, Scythopolis (Bethshean), Gadara, Dion, Pella, Gerasa, et Kanatha.


DÉCOLLATION : action de trancher le cou, de couper la tête. On parle ainsi de la décollation de Jean-Baptiste sur ordre du roi Hérode.


DÉDICACE : certaines bénédictions ont pour effet de consacrer des personnes à Dieu et de réserver à l'usage liturgique des objets et des lieux. Parmi elles, l'Église consacre des édifices destinés à ressembler les fidèles pour la prière.


DÉFINITION DOGMATIQUE : déclaration solennelle par un concile œcuménique ou par le pape affirmant  qu'une doctrine est révélée par Dieu et doit être crue par Église universelle.


DÉFUNT : voir funérailles.


DEI VERBUM : (le Verbe de Dieu) ; nom d'une constitution dogmatique du concile Vatican II, datée de 1965. La manifestation du Dieu invisible comprend des événements et des paroles intimement liés entre eux. Dans la Bible, la révélation divine ne se montre pas d'abord comme la communication d'un savoir, mais comme la manifestation d'une présence vivante au sein d'un peuple qui atteint son sommet en Jésus-Christ. Le texte comprend six chapitres : la révélation elle-même, la transmission de la révélation, l'inspiration des Écritures, l'Ancien Testament, le Nouveau Testament, la Sainte Écriture dans la vie de l'Église.


DÉLIER : voir lier.


DÉMON : voir Satan.


DENIER DE L'ÉGLISE : dans l'Église, tout est gratuit, mais personne ne peut vivre de l'air du temps. Le denier de l'Église (autrefois appelé denier du culte) est la contribution volontaire que chaque catholique est appelé à verser volontairement et à la mesure de ses moyens. Il sert à faire vivre les prêtres et à rémunérer les laïcs qui remplissent des missions dans l'Église. Cette dernière ne reçoit en effet, pour son fonctionnement, aucune aide de l'État. Le denier de l'Église permet aussi d'assurer les dépenses d'entretien, d'aménagement des locaux, des activités d'animation et de formation et des dépenses diverses de chaque paroisse : électricité, chauffage, assurances, impôts et taxes, dépenses quotidiennes.


DENZINGER : « le Denzinger » ; nom usuel donné un ouvrage de Heinrich Denzinger44 En latin : Enchiridion Symbolorum, definitionum et declarationum., où l'on peut aisément trouver des symboles (professions de foi), des définitions et des déclarations des conciles et du magistère depuis les origines de l'Église jusqu'à l'époque contemporaine.


DEO GRATIAS : « grâces soient à Dieu » ; dans la liturgie « nous rendons grâce à Dieu ». Cette formule revient souvent dans la bouche des premiers chrétiens. Ils l'emploient en signe de reconnaissance et d'action de grâces et même au milieu des tourments. Quand le préfet menace saint Cyprien de la mort, celui-ci répond : « Deo gratias ».


DÉPÔT DE LA FOI : la Tradition et l'Écriture Sainte sont reliées et communiquent étroitement entre elles. Elles constituent un seul dépôt sacré de la foi, où l'Église puise sa certitude concernant tout ce qui est révélé. Depuis les apôtres, le dépôt de la foi est confié à l'ensemble de l'Église. Le peuple de Dieu, assisté de l'Esprit Saint et guidé par le Magistère de l'Église, accueille la révélation divine, la comprend toujours plus profondément et s'attache à la vivre. L'interprétation authentique du dépôt de la foi appartient au seul magistère.


DESCENTE AUX ENFERS : un article du credo, appelé Symbole des apôtres, affirme que Jésus est descendu aux enfers. Cela signifie qu'il est descendu au séjour des morts pour délivrer les âmes des justes qui y étaient captives avant sa mort et sa résurrection.


DÉSERT : les évangiles parlent d'un temps de solitude de Jésus au désert après son baptême par Jean. Jésus y demeure quarante jours sans manger. Il vit avec les bêtes sauvages et les anges le servent. Les Évangélistes indiquent le sens de cet événement mystérieux. Jésus est le nouvel Adam, resté fidèle là où le premier a succombé à la tentation. Jésus accomplit parfaitement la vocation d'Israël : contrairement à ceux qui provoquèrent jadis Dieu pendant quarante ans au désert, le Christ se révèle comme le Serviteur de Dieu totalement obéissant à la volonté divine. La victoire de Jésus sur le tentateur au désert anticipe la victoire de la passion, obéissance suprême de son amour filial du Père55 Marc 1, 12-13 ; Psaume 95, 8-10..


DESTRUCTEUR : voir exterminateur.


DEUTÉRONOME : cinquième livre de l'Ancien Testament, attribué à Moïse. Son titre français, dérivé des mots grecs deuteros « second » et nomos « loi », est impropre, puisque le livre ne contient pas une nouvelle législation, mais il reprend des lois antérieures. Le Deutéronome s'appelle Devarim « paroles » en hébreu. Il commence par un récapitulatif des événements marquants survenus pendant le voyage des Israélites, depuis le Sinaï jusqu'à leur arrivée dans le pays de Moab. Les deux chapitres qui suivent reprennent les dix commandements et exhortent au respect des lois et règlements divins. On y trouve aussi une exhortation, appelée Shema : « Écoute, Israël : Dieu est le seul Seigneur… », une profession de foi et un résumé du credo du judaïsme. Suit une section composée d'un corps de lois religieuses et civiles. La dernière partie contient les derniers discours de Moïse, le récit de la nomination de Josué pour lui succéder, le cantique d'adieu de Moïse, la dernière bénédiction qu'il prononce sur les douze tribus israélites et le récit de sa mort.


DIABLE : voir Satan.


DIACONAT : voir diacre.


DIACONIE : lieux où s'exerçaient l'assistance et l'aide aux plus défavorisés.


DIACRE : premier échelon dans la hiérarchie cléricale. Il ne correspond pas à un titre ou une fonction précise. Contrairement à l'évêque ou au prêtre, le diacre n'exerce pas le sacerdoce ministériel, mais il reçoit une mission de service auprès de l'évêque (charité, liturgie ou administration). Etienne est le premier diacre et le premier martyr.


DIASPORA : (en grec dispersion) ; ensemble des communautés juives vivant hors de Palestine. Un grand nombre de communautés chrétiennes prendront naissance dans la diaspora.


DIDACHÈ : voir Constitutions apostoliques.


DIDASCALIE : voir Constitutions apostoliques.


DIDYME : voir Thomas.


DIEU SOIT BENI : invocations prononcées lors du salut du Saint-Sacrement. Le célébrant dit chaque invocation et l'assemblée la répète66 «Dieu soit béni!
Beni soit son saint Nom
Béni soit Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme
Béni soit le nom de Jésus
Béni soit son Sacré Cœur
Béni soit son précieux Sang
Béni soit Jésus au très Saint Sacrement de l'autel
Béni soit l'Esprit Saint consolateur
Bénie soit l'incomparable Mère de Dieu, la très sainte Vierge Marie
Bénie soit sa sainte et immaculée Conception
Bénie soit sa glorieuse Assomption
Béni soit le nom de Marie Vierge et Mère
Béni soit saint Joseph son très chaste époux
Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses saints ». Le célébrant ajoute : « Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d'un si grand amour les mystères de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de la rédemption. Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen ».

DIMANCHE : voir jour du Seigneur.


DIOCÈSE : territoire ecclésiastique placé sous la direction spirituelle d'un évêque.


DIOCLÉTIEN : empereur romain qui, en 303, à l'instigation de Galère, prit des mesures contre l'Église. La persécution des chrétiens dura dix ans et fit de nombreux martyrs.


DISCIPLES : ceux qui acceptent le message de l'évangile et de suivre Jésus sont appelés disciples. Jésus a donné les conditions strictes pour être un disciple77 Se renier soi-même et se charger de sa croix (Matthieu 16, 24) ; renoncer à tout (Luc 14, 26) ; tout quitter (Luc 14, 33) ; être ferme et constant (Jean 8, 31) ; porter du fruit (Jean 15, 8).. En dehors des disciples connus, l'évangile révèle des disciples secrets, comme Nicodème ou Joseph d'Arimathie88 Jean 3, 1 ; 12, 42 ; 19, 38..


DIX COMMANDEMENTS OU DÉCALOGUE99 Deutéronome 5, 6-21 ; Exode 20, 1-17 : voir commandements.


DIZAINE : manière usuelle pour signifier une dizaine de chapelet (lequel rassemble cinq dizaines), composée d'un « Notre Père », de dix « Je vous salue Marie » et d'un « Gloire au Père ». La récitation d'une dizaine de chapelet permet de méditer un aspect de la vie du Christ ou de la Vierge Marie. L'ensemble est regroupé en vingt mystères : le rosaire.


DOCTEUR DE LA LOI : interprète officiel des livres sacrés juifs.


DOCTEUR DE L'ÉGLISE : ce mot désigne un homme ou une femme dont la pensée et les écrits sont parfaitement orthodoxes et dont la vie est en accord avec la foi présentée dans leurs livres. Cette appellation n'est pas équivalente à celle de Père de l'Église, qui est réservée aux maîtres des premiers siècles, dont la liste n'est d'ailleurs pas officiellement arrêtée. Par ailleurs, tous les docteurs de l'Église sont pris parmi les saints, ce qui n'est pas le cas de certains Pères, tels Origène ou Tertullien. Actuellement l'Église reconnaît plus de trente docteurs. Trois femmes sont Docteurs de l'Église. La dernière est Thérèse Martin (dite Thérèse de l'enfant Jésus et de la sainte Face). Le seul docteur de l'Église laïc est une femme : Catherine de Sienne1010 Voici les 33 Docteurs de l'Église. Le troisième nombre indique l'année de leur proclamation, si elle est connue. Tous sont canonisés.- Les quatre Docteurs latins de la tradition :
Grégoire Ier le Grand (540 - 604), pape
Ambroise de Milan (339 - 394), évêque
Augustin d'Hippone (354 - 430), évêque
Jérôme de Stridon (vers 347 - 420), moine - Les quatre Docteurs grecs de la tradition :
Jean Chrysostome (345 - 407), patriarche
Basile de Césarée ou Basile le Grand (330 - 379), évêque
Grégoire de Nazianze ou Grégoire le Théologien (329 - 390)
Athanase d'Alexandrie (vers 296 - 303), patriarche - Les Docteurs proclamés tels depuis le seizième siècle :
Thomas d'Aquin (1225 - 1274) - 1568, prêtre dominicain appelé "docteur commun" ou "docteur angélique"
Bonaventure (1221 - 1274) - 1588, cardinal franciscain, le "docteur séraphique"
Anselme de Cantorbéry (1033 - 1109) - 1720, évêque, le "docteur magnifique"
Isidore de Séville (vers 560 - 636)- 1722, évêque
Pierre Chrysologue (vers 380 - 450) - 1729, évêque
Léon Ier le Grand (406 - 461) - 1754, pape
Pierre Damien (vers 1007 - 1072) - 1828, cardinal
Bernard de Clairvaux (1090 - 1153) - 1830, moine
Hilaire de Poitiers (315 - 367) - 1851, évêque
Alphonse de Liguori (1696 - 1787) - 1871
François de Sales (1567 - 1622) - 1877, évêque
Cyrille d'Alexandrie (vers 380 - 444) - 1883, patriarche
Cyrille de Jérusalem (? - 387) - 1883, patriarche
Jean Damascène (vers 675 - vers 749) - 1883
Bède le Vénérable (672/3 - 735) - 1899, moine
Ephrem le Syrien (306 - 373) - 1920, diacre
Pierre Canisius (1521 - 1597) - 1925, jésuite
Jean de la Croix (1542 - 1591) - 1926, carme, le "docteur mystique"
Robert Bellarmin (1542 - 1621) - 1931 cardinal, jésuite
Albert le Grand (vers 1193 - 1280) - 1931, dominicain, le "docteur universel"
Antoine de Padoue (vers 1195 - 1231) - 1946, franciscain, le "docteur évangélique"
Laurent de Brindisi (1559 - 1619) - 1959, capucin, le "docteur apostolique"
Thérèse d'Avila (1515 - 1582) - 1970, carmélite
Catherine de Sienne (1347 - 1380) - 1970
Thérèse de Lisieux (1873 - 1897) ou Thérèse de l'Enfant Jésus - 1997 - carmélite..


DOIGT : la Loi a été écrite sur des tables de pierre « par le doigt de Dieu » et « la lettre du Christ est écrite avec l'Esprit du Dieu vivant »1111 Exode 31, 18 ; 2 Corinthiens 3, 3..


DOMINATIONS : dans la Tradition, quatrième chœur des esprits célestes. Lorsque Saint Paul dans ses épîtres fait état de traditions rabbiniques concernant les esprits célestes, c'est pour affirmer que le Christ par sa divinité même domine toute créature aussi parfaite qu'on puisse l'imaginer, et que tout a été créé par lui et pour lui1212 Éphésiens 1, 21 ; Colossiens 1, 16..


DOMINICAINS : ordre religieux créé par Dominique de Guzman, en 1215. C'est un ordre mendiant axé sur la prédication.


DOMINUS VOBISCUM : (« Le seigneur soit avec vous ») ; les Juifs se servaient de cette formule comme salutation. Cette expression a conservé le même sens à la messe. Le célébrant est l'interprète des fidèles dans les prières qu'il fait au nom du peuple. Il dit assez souvent dan la liturgie : «Le Seigneur soit avec vous ». Et le peuple lui répond : « et avec votre (ton) esprit ».


DON : le don, c'est tout ce que l'on reçoit gratuitement, sans y avoir droit. Tout ce qui nous vient de Dieu est un don, même la vie, puisque nous n'avons aucun droit vis-à-vis de Dieu. Le don de soi pour les autres et l'aumône témoignent de l'amour. Mais le don véritable est Jésus-Christ qui se donne aux hommes pour les sauver et les faire participer à sa résurrection et à la vie éternelle. C'est aussi le don de l'Esprit Saint reçu notamment au baptême et à la confirmation. 


DONATISME : schisme provoqué par l'évêque Donat, un homme intransigeant, qui ne voulait pas voir l'Église pardonner trop facilement à ceux qui, lors de la persécution de Dioclétien, avaient trahi.


DONS DU SAINT ESPRIT : la vie morale des chrétiens est soutenue par les dons du Saint-Esprit. Ceux-ci sont des dispositions qui rendent l'homme attentif à suivre les impulsions de l'Esprit Saint. Les sept dons du Saint-Esprit sont la sagesse, l'intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Ils appartiennent en leur plénitude au Christ, fils de David. Tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Enfants et donc héritiers; héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. Les fruits de l'Esprit sont des perfections que forme dans le croyant le Saint-Esprit comme des prémices de la gloire éternelle1313 Romains 8, 14 ,17..


DORMITION : synonyme de la mort en tant que sommeil, au même titre que le canon de la messe appelle à prier pour « ceux qui se sont endormis ». Alors que les catholiques emploient le mot assomption pour évoquer le fait que Marie a été élevée corps et âme au ciel, les orientaux préfèrent le concept de dormition qui signifie la mort de Marie, suivie de son réveil éternel en Dieu. La dormition est riche d'un contenu théologique multiséculaire. Il suffit pour s'en convaincre de se référer aux homélies de saint Jean de Damas (650-749) sur la dormition de Marie.


DOUZE : en se référant à la Bible, on peut établir un lien entre les douze tribus d'Israël et les douze apôtres. Jésus dit en effet : « Vous siégerez sur des trônes, pour juger les douze tribus d'Israël »1414 Luc 22, 30.. C'est également la doctrine des douze apôtres, qui fait la foi de l'Église. Les douze étoiles personnifient aussi, quoique à un degré moindre, les âmes saintes, qui ont produit les douze fruits de l'Esprit retenus par la Tradition de l'Église : la charité, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la longanimité, la mansuétude, la foi, la modestie, la continence et la chasteté1515 Galates 5, 22-23..


DOXOLOGIE : la doxologie est une formule de louange à Dieu qui se rencontre d'abord dans la Bible1616 Romains 16, 26 b ; Éphésiens 3, 21.. Il y a aussi des doxologies liturgiques apparues au quatrième siècle. La doxologie mineure se formule ainsi : « Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ». On la prononce également après dix « Je vous salue Marie » dans le rosaire. La doxologie majeure correspond au chant des anges dans l'évangile selon saint Luc1717 Luc 2, 14. : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre pour ses bien-aimés ». Elle est employée lors de la messe, sauf pendant l'avent et le carême. Une doxologie spéciale, la doxologie trinitaire, termine le canon de la messe en louant le Christ unique Médiateur : « Par lui, avec lui et en lui, dans l'unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, à toi, Père tout-puissant, pour les siècles des siècles. Amen ».


DRACHME : pièce d'argent grecque du même poids que le denier romain. Luc cite une petite parabole de Jésus où il est question d'une drachme égarée : « Quelle est la femme qui, si elle a dix drachmes et vient à en perdre une, n'allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée ? Et, quand elle l'a retrouvée, elle assemble amies et voisines et leur dit : réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue ! C'est ainsi, je vous le dis, qu'il naît de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent »1818 Ibid. 15, 8-10..


DRAGON : dans le livre de l'Apocalypse, le signe grandiose de la Femme s'accompagne aussi d'un second signe apparu au ciel : un énorme dragon rouge feu, qui représente Satan et toutes les forces du mal qui luttent contre l'Église. Ce dragon est armé d'une puissance redoutable, et il est rouge, parce qu'il est assoiffé de sang. Plus loin, Jean le dépeint avec sept têtes et dix cornes et sept diadèmes sur ses sept têtes. Les sept têtes du monstre représentent les sept péchés capitaux. La corne est souvent le symbole de l'orgueil et de la révolte contre Dieu. Le dragon en porte dix, pour montrer que sa volonté s'oppose en tous points à la volonté de Dieu, qui se fait connaître à nous essentiellement par les dix préceptes du décalogue. Enfin les diadèmes dont il se pare représentent les victoires qu'il a remportées sur les hommes ; leur nombre sept (multitude) laisse entendre que tous les péchés capitaux sont pour lui matière à de nombreux succès. Le dragon veut dévorer « l'enfant aussitôt né », figure du Christ, que Marie enfante dans la plénitude des temps1919 Galates 4, 4..


DROIT CANON : ensemble du droit de l'Église. Sa dernière réforme date de 1983. Il existe un droit canon spécifique pour les Églises orientales (1990 et 1998).


DROITE (siéger à la...) : c'est être mis à la place d'honneur. Comme le dit le Credo, Jésus monté au Ciel, est « assis à la droite du Père ». Dans l'évangile selon saint Mathieu, la mère des fils de Zébédée (Jacques et Jean) cherche à les faire siéger à la droite et à la gauche du Christ dans son Royaume. Jésus répond : « siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas d'accorder cela, mais c'est pour ceux à qui mon Père l'a destiné »2020 Matthieu 20, 20-23..



 

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