Le texte Dignitas infinita (une infinie dignité), publié le 2 avril 2024 et avalisé par le pape François, rappelle que les hommes et les femmes possèdent une dignité intrinsèque, car ils sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1, 26-27).
Dès 1965, le concile Vatican II (Gaudium et Spes 27) dénonçait déjà :
- Tout ce qui s'oppose à la vie elle-même : toute espèce d'homicide, le génocide, l'avortement, l'euthanasie et le suicide délibéré.
- Tout ce qui constitue une violation de l'intégrité de la personne humaine, comme les mutilations, la torture physique ou morale, les contraintes psychologiques.
- Tout ce qui est offense à la dignité de l'homme, comme les conditions de vie sous-humaines, les emprisonnements arbitraires, les déportations, l'esclavage, la prostitution, le commerce des femmes et des jeunes ; ou encore les conditions de travail dégradante.
De nos jours, l’Église rappelle ce qui va à l’encontre de la dignité humaine, se référant parfois à des évolutions sociétales :
- Toutes les guerres, car les conflits ne résolvent pas les problèmes mais les accroissent.
- Les abus sexuel, y compris par des membres dévoyés de l’Église.
- Les violences et inégalités concernant les femmes.
- L’acceptation, et même la promotion, de l’avortement dans les mentalités et dans la loi. Une évolution perverse fait que le mal se déguise en progrès. Isaïe (5, 20) déclare : Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres. On lit dans Dignitas infinita : aucune parole ne réussit à changer la réalité des choses : l’avortement provoqué est le meurtre délibéré et direct.
- La pratique des mères porteuses (GPA), par laquelle l’enfant devient un simple objet. Dans ce cas, la femme se détache de l’enfant qui grandit en elle et devient un simple moyen asservi à l’argent ou au désir égoïste d’autrui.
- Les lois permettant l’euthanasie ou le suicide assisté, parfois appelées droit de mourir dans la dignité, laissant croire qu’une personne très malade ou en fin de vie serait indigne de la condition humaine...
- L’Église souligne aussi les errements de la théorie du genre, cherchant à nier les données de la Création et à promouvoir une société sans différence de sexe, en sapant la base anthropologique de la famille.