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" [...] Je me réjouis de ce que la racine vigoureuse de votre foi, dont on parle depuis les temps anciens, subsiste jusqu'à maintenant et porte des fruits en Notre Seigneur Jésus Christ, qui a accepté pour nos péchés d'aller au- devant de la mort; " Dieu l'a ressuscité en le délivrant des douleurs de l'enfer "; " sans le voir, vous croyez en lui, avec une joie ineffable et glorieuse " à laquelle beaucoup désirent parvenir, et vous savez que " c'est par grâce que vous êtes sauvés, non par vos oeuvres ", mais par le bon vouloir de Dieu par Jésus-Christ.


Aussi, ceignez vos reins et servez Dieu dans la crainte " et la vérité, laissant de côté les bavardages vides, et l'erreur de la foule, " croyant en celui qui a ressuscité notre Seigneur Jésus-Christ d'entre les morts, et lui a donné la gloire " et un trône à sa droite. " A lui tout est soumis, au ciel et sur la terre "; à lui obéit tout ce qui respire, il viendra " juger les vivants et les morts ", et Dieu demandera compte de son sang à ceux qui refusent de croire en lui. "Celui qui l'a ressuscité d'entre les morts, nous ressuscitera aussi", si nous faisons sa volonté et si nous marchons selon ses commandements, et si nous aimons ce qu'il a aimé, nous abstenant de toute injustice, cupidité, amour de l'argent, médisance, faux témoignage, " ne rendant pas mal pour mal, malédiction pour malédiction, nous souvenant des enseignements du Seigneur " (Polycarpe, Philippiens 1, sq).

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L'auteur de ce texte est Polycarpe, né vers 69 ou 89, était évêque de Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie. Il est un disciple de l'apôtre Jean qui, vers la fin de sa vie, s'était établi non loin de là, à Éphèse et à Patmos. Nommé évêque de Smyrne, il remplit les fonctions de son ministère pendant environ 70 ans.


Il est le père spirituel de saint Irénée de Lyon, à qui il aurait transmis la tradition de Jean. Il combattit de nombreuses sectes hérétiques. Lorsque éclate la persécution de l'empereur Marc-Aurèle, Polycarpe est très âgé. Il tient tête au proconsul qui l'interroge, puis est brûlé vif.


Voici le récit de son martyre en 167:


« À l'entrée de ce saint vieillard dans l'amphithéâtre, tous les chrétiens présents entendirent une voix mystérieuse qui lui disait : « Courage, Polycarpe, combats en homme de cœur ! » Le proconsul lui demanda : « Es-tu Polycarpe ? -- Oui, je le suis. -- Aie pitié de tes cheveux blancs, maudis le Christ, et tu seras libre. -- Il y a quatre-vingt-six ans que je Le sers et Il ne m'a fait que du bien; comment pourrais-je Le maudire ? Il est mon Créateur, mon Roi et mon Sauveur. -- Sais-tu que j'ai des lions et des ours tout prêts à te dévorer ? -- Fais-les venir ! -- Puisque tu te moques des bêtes féroces, je te ferai brûler. -- Je ne crains que le feu qui brûle les impies et ne s'éteint jamais. Fais venir tes bêtes, allume le feu, je suis prêt à tout. » De toutes parts, dans l'amphithéâtre, la foule sanguinaire s'écrie : « Il est digne de mort. Polycarpe aux lions ! » Mais les combats des bêtes féroces étaient achevés ; on arrêta qu'il serait brûlé vif. Comme les bourreaux se préparaient à l'attacher sur le bûcher, il leur dit : « C'est inutile, laissez-moi libre, le Ciel m'aidera. » Le Saint lève les yeux au Ciel et prie. Tout à coup la flamme l'environne et s'élève par-dessus sa tête, mais sans lui faire aucun mal, pendant qu'un parfum délicieux embaume les spectateurs. À cette vue, les bourreaux lui percent le cœur avec une épée.»

LA RESURRECTION DE JESUS... ET LA NOTRE

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