Agneau de Dieu

Lors du baptême de Jésus dans l'eau du Jourdain, Jean-Baptiste désigne Jésus comme l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde (Jean 1,29). Il témoigne que Jésus est à la fois le Serviteur souffrant qui se laisse mener à l'abattoir (Isaïe 53,7) et porte les péchés des multitudes.

L'agneau pascal est déjà le symbole de la rédemption d'Israël lors de la première Pâque (Exode 12,3-14).

Toute la vie du Christ exprime sa mission: "servir et donner sa vie en rançon pour la multitude" (Marc 10,45).

Bon Berger

Jésus dit de lui-même : "Je suis le bon berger; le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Le mercenaire, qui n'est pas le berger et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit-il venir le loup, il laisse les brebis et s'enfuit, et le loup s'en empare et les disperse. C'est qu'il est mercenaire et ne se soucie pas des brebis. Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur" (Jean 10, 11-16).

Christ

Christ en grec, Messie en hébreu, signifie oint. Jésus est le Christ parce qu'il a été consacré par Dieu, oint par l'Esprit Saint pour sa mission rédemptrice. Il est le Messie attendu par Israël, envoyé dans le monde par le Père.

Jésus a accepté le titre de Messie en en précisant le sens : « Descendu du Ciel » (Jean 3,13), crucifié puis ressuscité, il est le Serviteur souffrant, qui «donne sa vie pour racheter la multitude» (Matthieu 20,28). Du nom Christ dérive le nom de Chrétiens. Ils croient que Jésus est le Messie ou Christ, le Fils unique du Père.

Fils de Dieu

Jésus est Fils de Dieu le Père dans un sens unique et parfait. À son baptême et à la Transfiguration, la voix du Père désigne Jésus comme son « Fils bien-aimé ». Se présentant lui-même comme le Fils qui «connaît le Père» (Mt 11,27), Jésus affirme sa relation unique et éternelle avec son Père : «Il est le Fils unique de Dieu» (Jean 3,16), la deuxième Personne de la Trinité. Il est le centre de l'enseignement des apôtres : les Apôtres ont vu «sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique » (Jean 1,14).

Fils de l'homme

Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme, dans l'unité de sa Personne divine; pour cette raison il est l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes.

Jésus-Christ possède deux natures, la divine et l'humaine, non confondues, mais unies dans l'unique Personne du Fils de Dieu.

Etant vrai Dieu et vrai homme, Jésus-Christ a une intelligence et une volonté humaines, parfaitement accordées et soumises à son intelligence et sa volonté divines, qu'il a en commun avec le Père et le Saint-Esprit.

L'Incarnation est donc le Mystère de l'union de la nature divine et de la nature humaine dans l'unique Personne du Verbe.

Lumière

Dans le Credo (Je crois en Dieu), les Chrétiens affirment que Jésus : "est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu". Jésus dit en effet de lui-même : "Moi, Je suis la lumière du monde". En venant dans le monde, il est la Lumière véritable qui éclaire tout homme, le soleil levant qui vient nous visiter (Lc 1,78). Dieu est la Vérité même et il n'y a pas de ténèbres en lui (Jn 1,5).

Le baptême est une  «illumination», parce que le baptisé devient «fils de la lumière» (Ephésiens 5,8).

Parole de Dieu

Jean commence son Evangile en disant : "Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu". De même, presque à la fin de la Bible, Jésus dont le nom est "Parole de Dieu" apparaît comme le Maître de tout, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Ap 13). En effet, après avoir souvent parlé par les prophètes, Dieu "en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils" (He 1,1-2). Il a envoyé son Fils, le Verbe éternel, pour éclairer tous les hommes et leur faire connaître les secrets de Dieu (Jn 1,1-18).

Jésus-Christ, le Verbe fait chair, "prononce les paroles de Dieu" (Jn 3,34) et achève l'oeuvre de salut que le Père lui a donnée à faire (Jn 14,9). Il le fait par paroles, oeuvres, signes et miracles, et surtout par sa mort et par sa résurrection d'entre les morts, puis par l'envoi de l'Esprit de vérité (le Saint Esprit).

L'économie chrétienne (oeuvres de Dieu par lesquelles Dieu se révèle et communique sa vie), alliance nouvelle et définitive, ne passera jamais et aucune nouvelle révélation publique n'est à attendre depuis la mort du dernier apôtre, avant le retour glorieux de Jésus-Christ (1Tm 6,14).

Porte

Jésus dit : "Celui qui n'entre pas par la porte dans l'enclos des brebis, mais en fait l'escalade par une autre voie, celui-là est un voleur et un brigand ;celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. Le portier lui ouvre et les brebis écoutent sa voix, et ses brebis à lui, il les appelle une à une et il les mène dehors. Quand il a fait sortir toutes celles qui sont à lui, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. [...]

"Je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage". (Jn 10).

Prophète

Jésus est à la fois Prêtre, Prophète et Roi : il est le Grand Prêtre de l'ancienne et de la nouvelle alliance, il est Prophète, en ce sens qu'il est la Parole même de Dieu et qu'il connaît tout. Les prophètes de l'Ancien Testament (Elie, Michée, Isaïe, Malachie, etc.) annoncent celui qui doit venir : Jésus-Christ. Le dernier des prophètes est Jean-Baptiste. Il dit de Jésus : "Celui qui vient derrière moi est plus fort que moi et je ne suis pas digne d'enlever les sandales; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. Il tient en sa main la pelle à vanner et va nettoyer son aire; il recueillera son blé dans le grenier; quant aux bales, il les consumera au feu qui ne s'éteint pas" (Mt 3, 11-12).

Roi

Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, des mages venus d'Orient arrivent à Jérusalem en disant: Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage (Matthieu 2, 2).

Lors de la passion de Jésus, Pilate lui dit: "Es-tu le roi des Juifs? [...] Jésus répondit : Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, les miens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n'est pas d'ici. Pilate lui dit : Donc tu es roi ? Jésus répondit : tu le dis: je suis roi [...] Les soldats, tressant une couronne avec des épines, la lui posèrent sur la tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre; et s'avançant vers lui, ils disaient : Salut, roi des Juifs ! [...] Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre; et Pilate leur dit: Voici l'homme ! [...] Pilate rédigea aussi un écriteau et le fit placer sur la croix. Il y était écrit : Jésus le Nazôréen, le roi des Juifs [...]" (Jean 18; 19).

A la fin des temps, Jésus est pleinement manifesté comme roi de gloire et les justes "chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'Agneau (Jésus-Christ) : Grandes et merveilleuses sont tes oeuvres, Seigneur, Dieu Maître de tout; justes et droites sont tes voies, ô Roi des nations. Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint et tous les païens viendront se prosterner devant toi" (Apocalypse 15,2-3).

Sauveur

Le salut c'est Jésus-Christ, né de la Vierge Marie par l'Esprit Saint.

Personne ne peut se sauver par lui-même, mais en mettant sa confiance en Jésus-Christ l'unique intercesseur, l'unique remède, l'unique Sauveur, "car il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés" (Actes 4,12).

Lors de la naissance du Christ, l'ange dit aux bergers : "Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David" (Luc 2, 10-14).

Jésus est notre avocat auprès du Père. Comme l'écrit saint Jean : "Si quelqu'un vient à pécher,  nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste. C'est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier (1Jean 2,1).

Seigneur

Le mot Seigneur, en grec kurios, signifie 'maître, souveraineté divine'. Reconnaître Jésus comme Seigneur, c'est croire qu'il est Dieu, c'est dire qu'il est revêtu de la toute-puissance du Père : "Je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant"  (Apocalypse 1,8).

A ceux qui l'interrogent, Jésus répond : "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fut, Je Suis." (Jean 8,58).

Saint Paul s'adresse à Timothée en disant : "Garde le commandement sans tache et sans reproche, jusqu'à l'Apparition de notre Seigneur Jésus Christ, que fera paraître aux temps marqués le Bienheureux et unique Souverain, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, le seul qui possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul d'entre les hommes n'a vu ni ne peut voir.  A lui appartiennent honneur et puissance à jamais! Amen". (Tm 6,14-16).

Vigne

Le thème de la vigne est fréquent dans la Bible. Jésus s'en sert pour faire comprendre qui il est, et la nature de son Royaume. Il dit : "Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l'enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, pour qu'il porte encore plus de fruit [...] De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s'il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit [...] Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autre" (Jean 15,1-17).

Une autre fois, Jésus montre que chacun peut, à son heure et à sa manière, collaborer à l'oeuvre de Dieu : "Le Royaume des Cieux est semblable à un propriétaire qui sort au point du jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne". Il dit à chacun d'aller travailler à sa vigne à des heures différentes et le soir venu, il appelle les ouvriers et remet à chacun son salaire. Tous sont rémunérés, car tous ceux qui croient et travaillent pour le Royaume sont récompensés (Matthieu 20,1-16).

Voie, Vérité, Vie

Il n'y a qu'un seul et même Dieu. C'est lui qui a appelé Abraham et qui lui a donné la promesse. Personne ne le connaît si ce n'est le Fils et ceux à qui le Fils le révèle : tous ceux par qui le Père veut être connu. C'est pourquoi le Seigneur Jésus dit à ses disciples : "Je suis la Voie, la Vérité et la Vie, et personne ne vient au Père que par moi. Si vous m'avez connu, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès à présent vous l'avez connu et vous l'avez vu" (Jean 14,6-7).

C'est par le Fils, c'est-à-dire par le Verbe, qu'on connaît le Père dans la lumière du Saint-Esprit. Comme le dit encore Jésus : "Ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel, mais c'est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai ; car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde (son Fils Jésus)" (Jean 6, 32-33).

LES NOMS DE JESUS DANS LA BIBLE