Questions et réponses (plus bas)


Jésus-Christ est-il le Messie ?

Comment reconnaître la vraie religion ?

Les chrétiens ont-ils des obligations alimentaires ou vestimentaires ?

La foi chrétienne est-elle contre le progrès ?

Les chrétiens sont-ils des polythéistes (associateurs) ?

Comment reconnaître un prophète et un faux-prophète ?

Qu'est ce qu'un blasphème ?

Qu'est ce qu'un martyr ?

L'homme et la femme sont-ils égaux ?

Pourquoi se faire baptiser ?

Quelle est la communauté la plus persécutée au monde ?

Peut-on tuer au nom de Dieu ?

Pourquoi représente t-on la Vierge Marie avec la lune sous ses pieds ?

Comment expliquer la christianophobie actuelle ?

Pourquoi les chrétiens utilisent-ils le symbole du poisson  ?

La Bible est-elle dictée par Dieu ? A t-elle été falsifiée ?

Peut-on dire qu'un pays est chrétien ou musulman ou boudhiste ?

Quelle est la positon de l’Église sur l'avortement ?

Est-on jugé après la mort ou bien seulement à la fin des temps  ?

Quelle  est l'attitude des religions au sujet  de la polygamie  ?

Les femmes et les hommes doivent-ils être séparés pour prier ?

Les religions interdisent-elles de boire du vin ?

Le démon existe t-il ?

Qui est l'Antéchrist ?

Le jugement dernier est-il dans la Bible ?

Les anges sortent-ils des contes de fée ?

Le purgatoire est-il une invention récente ?

La confession des péchés est-elle nécessaire ?

Des femmes sont-elles encore vraiment lapidées pour adultère ?

Que faut-il entendre par loi naturelle ?

Doit-on parfois faire usage de la force ?

Jésus a t'il annoncé Mahomet quand il parle de la venue du Paraclet ?

Que faire pour être sauvé ?

Que sait-on sur les origines du christianisme et de l'islam ?

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Jésus-Christ est-il le Messie ?


Tout a été prédit par rapport à l'avènement du Christ: sa naissance d'une Vierge, son lieu de naissance, sa vie cachée, sa vie publique, sa mort et sa résurrection. Sur terre, Jésus a prouvé sa divinité par des miracles, et sa mission divine par des oeuvres supérieures à celles de tous les prophètes.

Jésus choisit 12 apôtres, il les enseigne, puis il les envoie dans le monde entier prêcher la bonne nouvelle du Messie promis, attendu et venu. Et ces hommes, qui sont souvent pauvres et sans instruction, se dispersent dans le monde pour accomplir la mission qu'ils ont reçue, faisant eu-mêmes des miracles: ressuscitant les morts, guérissant les infirmes, les malades, confondant les envoyés de Satan, et donnant leur vie pour confirmer la vérité de leur doctrine.


Comment reconnaître la vraie religion ?


Il ne peut y avoir plusieurs religions revelées ; une seule peut être vraie. Pour la reconnaître, il faut lire, ou au moins parcourir les textes fondateurs, par exemple la Bible et notamment les évangiles pour le christianisme. Vous parlent-ils au coeur ? Les fruits produits sont-ils la paix, l'amour, l'espérance du bonheur éternel, l'estime des autres, le progrès, ou bien le trouble, la violence, la crainte, le mépris, voire la volonté d'humiler, voire éliminer, ceux qui professent une autre religion ou ne croient pas ?

Les signes par lesquels on peut reconnaître la vraie religion sont de 4 ordres : elle est une, sainte, apostolique et universelle. La religion catholique et apostolique est la vraie religion, parce quelle est la seule à avoir à la fois les 4 signes attestant de sa véracité :

Elle est une dans la foi en un seul Dieu, un seul Rédempteur (Jésus-Christ), un seul baptême.

Elle est sainte : elle unit l'homme à Dieu ; elle enseigne à éviter le mal, à pratiquer le bien ; elle possède les sacrements.

Elle est apostolique: ce sont les apôtres de Jésus qui l'ont transmise au monde, qui ont chargé leurs successeurs de la répandre et de la conserver, et l'on peut remonter d'âge en âge jusqu'aux apôtres.

Elle est universelle: dans tous les pays du monde, on trouve des chrétiens qui ont un même credo, une même loi, les mêmes sacrements.

Et, par-dessus tout, elle est divine, car elle résiste aux persécutions, aux attaques de Satan, aux faiblesses de ses propres membres.

On ne peut donc dire que "toutes les religions se valent". Certaines ont encore des divinités faites par les mains des hommes, ou de la nature, d'autres favorisent les passions, en prenant pour modèle un fondateur qui a lui-même succombé à la violence ou à la sensualité.

L'Église n'est pas un chemin de salut parmi d'autres. Les autres religions ne sont pas complémentaires à l'Église, ou même substantiellement équivalentes. Certaines prières et certains rites peuvent cependant avoir un rôle de préparation à l'évangile. On ne peut cependant leur attribuer une origine divine. Par ailleurs, certains rites naissent de superstitions ou d'erreurs, et constituent plutôt un obstacle au salut. Avec l'avènement de Jésus-Christ, l’Église qu'il a fondée est l'instrument du salut de toute l'humanité.

Celui (celle) qui reconnaît Jésus comme Dieu et Sauveur, demande à recevoir le baptême, pour être baptisé au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.  Dans le christianisme, Dieu nous veut libre et responsable car " là où est l'Esprit, là est la liberté " (2 Co 3, 17).


Les chrétiens ont-ils des obligations alimentaires ou vestimentaires ?


Les chrétiens n'ont aucun interdit alimentaire, car Jésus  dit : "Ne savez-vous pas que rien de ce qui pénètre de l'extérieur dans l'homme ne peut le rendre impur,  puisque cela ne pénètre pas dans son coeur, mais dans son ventre ? " Il déclare ainsi que tous les aliments sont purs.  Il dit aussi: " Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui rend l'homme impur. En effet, c'est de l'intérieur, c'est du coeur des hommes que sortent les intentions mauvaises, inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidité, perversités, ruse, débauche, envie, injures, vanité, déraison. Tout ce mal sort de l'intérieur et rend l'homme impur." (Mc 7,18-23).

 Donc, aucun aliment ne peut souiller l'homme, mais l'homme se souille quand il fait le mal. Comme le dit saint Paul : « Tout ce que Dieu a créé est bon et aucun aliment n'est à proscrire, si on le prend avec action de grâces : la parole de Dieu et la prière le sanctifient (1 Tm 4, 4).

Par contre, les chrétiens sont invités à jeûner en Carême, pa rexemple, dans un esprit de conversion et de pénitence.

Les chrétiens n'ont aucune règle vestimentaire. Au sujet du port du voile, saint Paul dit (vers l'an 50-52) que la femme doit avoir la tête couverte lorsqu'elle prie ou prophétise (donc pas en public), puis il réfléchit, et dit que « la chevelure lui a été donnée en guise de voile. » (1 Co 11, 15). Comme le dit saint Vincent de Paul  en parlant des premières filles de la Charité: « Elles auront pour voile la sainte modestie ». C'est toujours le cœur qui compte et non le vêtement.


La foi chrétienne est-elle contre le progrès ?


Pour le grand écrivain Chateaubriand : « seul le christianisme explique le progrès dans les lettres et arts. » Il est vrai que la majorité des oeuvres d'art représentent des thèmes bibliques.

Par souci d'objectivité, il est utile de donner la parole à des personnes non chrétiennes ; ainsi, le penseur musulman Ibrahim al-Buleihi parle, dans le quotidien saoudien Okaz du 23 avril 2009, de la société occidentale qui, comme chacun sait, a été, parmi d'autres,  façonnée par le christianisme :

« Mon attitude face à la société occidentale se base sur les faits indéniables de ses grandes réussites. Nous sommes en présence d'une réalité aux nombreuses composantes merveilleuses et étonnantes. [...] Regardez donc autour de vous... Vous vous apercevrez que tout ce qui est beau dans nos vies nous vient de la civilisation occidentale. Même le stylo que vous tenez dans votre main, l'enregistreur en face de vous, la lampe de cette pièce et le journal pour lequel vous travaillez et d'innombrables agréments supplémentaires, qui sont comme des miracles pour les civilisations anciennes... Sans tout ce que l'Occident a accompli, nos vies seraient stériles. Je ne fais que poser un regard objectif [sur la réalité], estimant à sa juste valeur ce que je vois et l'exprimant honnêtement [...] La civilisation occidentale a atteint le summum de la science et de la technologie. Elle a a porté la connaissance, le savoir-faire, de nouvelles découvertes, comme aucune autre civilisation avant elle. Les réalisations de la civilisation occidentale couvrent tous les domaines […] Il n'y a pas une, mais mille raisons qui me poussent à admirer l'Occident et à souligner son excellence absolue dans tous les domaines […]  »

De nos jours, le christianisme se développe beaucoup en Extrême-Orient et l'on peut dire qu'il modèle la société dans un sens de progrès . La Chine, par exemple, pourrait, à une échéance assez proche, être le premier pays chrétien du monde. Il y aurait déjà 80 à 130 millions de chrétiens, selon l’nstitut Pew. Être chrétien en Chine est une affaire de foi et un engagement social. Les chrétiens se retrouvent en effet en pointe de la société civile, soucieux de faire progresser l'état de droit et le respect de la personne humaine.

Ces chrétiens pourraient être bientôt les parmi les dirigeants de la Chine, la plus grande économie du monde.


Les chrétiens sont-ils des polythéistes (associateurs) ?


Les chrétiens sont strictement monothéistes. Ils confessent tous le même Credo dit de Nicée-Constantinople (325-381) qui commence par ces mots : « Je crois en un seul Dieu ». Le Credo Quicumque dit "d'Athanase", rédigé entre 430 et 500, développe avec force ce fondement de la foi chrétienne : "Nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni diviser la substance : autre en effet est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit Saint ; mais le Père, le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté […] Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l'Esprit Saint est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu […] De même que la vérité chrétienne nous commande de confesser chacune des personnes en particulier comme Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois dieux ou trois seigneurs. […] Les trois personnes sont coéternelles et coégales, si bien qu'en tout […] on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité que la Trinité dans l'unité" (Denzinger, 75).


Comment reconnaître un prophète et un faux-prophète ?


Un prophète est une personne qui parle au nom de Dieu. La Bible comprend 18 livres prophétiques, depuis Isaïe jusqu'à Malachie. Les prophètes ont rempli leur mission en étant souvent persécutés. Le prophète authentique ne peut donc être un persécuteur, un homme de guerre ou un tyran ; ce serait un faux prophète.

Le dernier prophète est Jean-Baptiste qui montre Jésus-Christ en proclamant : « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde. C'est de lui que j'ai dit: derrière moi vient un homme qui est passé devant moi parce qu'avant moi, il était […] Et moi, j'ai vu et je témoigne que celui-ci est l’Élu de Dieu. » Il ne peut donc y avoir aucun prophète authentique après le baptême de Jésus, le Messie, le Fils de Dieu.

Jésus-Christ nous apprend à reconnaître les faux prophètes : " Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous vêtus en brebis, mais qui au-dedans sont des loups rapaces. C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez " (Matthieu 7, 15-17).


Qu'est ce qu'un blasphème ?


Certains mots prennent progressivement des significations nouvelles et erronées que l’on peut appeler des dérives sémantiques.

Contrairement à une opinion répandue aujourd’hui, blasphémer n’est pas critiquer un homme, un livre ou une construction matérielle. Dans l’acception biblique originelle, blasphémer c’est attenter directement à la puissance ou à la gloire de Dieu (Lv 24, 16 ; Ap 16, 9-11).

A notre époque beaucoup de gens sont emprisonnés ou subissent la peine de mort, non pour avoir blasphémé contre Dieu, mais pour avoir donné un point de vue non conforme à l'opinion locale, sur un homme, un livre ou un objet. Le Vatican a demandé l'abrogation des lois anti-blasphème, car ce sont des instruments de persécution et cela empêche toute liberté de penser.


Qu'est ce qu'un martyr ?


Des persécutions n'ont pas cessé contre la vraie religion, depuis Abel, fidèle serviteur de Dieu, tué par Caïn, jusqu'aux martyrs les plus récents. Cependant, la persécution n'a jamais détruit la religion, elle lui a donné au contraire plus de force et de vigueur. Tertulllien disait déjà vers 200: "Le sang des martyrs est semance de chrétiens".

Il devient courant d’honorer du titre de «martyr» des personnes illuminées et parfois criminelles, qui se croient mandatées par le Tout-Puissant pour faire régner partout leur propre idéologie. Certains imaginent même gagner le paradis en supprimant les autres.... Le martyr chrétien, quant à lui, ne peut être un violent ou un assassin pour la bonne cause, c’est quelqu’un qui est persécuté pour sa foi et qui pardonne et prie pour ceux qui lui font du mal, comme Jésus a pu le faire.

Saint Paul emploie au sujet du premier martyr Étienne le mot grec μαρτυς – martus ; C’est le témoin, au sens juridique, mais aussi celui qui accepte de mourir pour sa foi, sans vouloir se venger, ni même appeler la malédiction sur ses bourreaux, à l’image de Jésus-Christ qui est « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29).

Par la suite, les persécutions s’originent dans des situations diverses, et, sans revêtir toujours l’aspect radical de génocides ou de meurtres, elles prennent la forme de mesures vexatoires, surtout à l'égard des chrétiens. Ils sont alors considérés comme des individus de seconde zone, conduits, dans le meilleur des cas, à se cantonner au champ clos de leurs lieux de culte. C’est souvent pour eux le prélude à un cruel dilemme dans le pays où ils vivent : partir ou renoncer à leur foi.

Le mobile commun de tous les persécuteurs est le rejet ou la haine de ceux qui confessent le Nom de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme ; de ceux qui refusent de sacrifier aux faux dieux ou d’entrer dans l’idéologie commune, qu’elle s’érige en religion ou en systèmes politiques dépourvus d’alternatives.


L'homme et la femme sont-ils égaux ?


L'homme et la femme sont créés, c'est-à-dire voulus par Dieu, dans une parfaite égalité en tant que personnes humaines et aussi dans leur spécificité d'homme et de femme. L'homme et la femme sont, avec une même dignité, "à l'image de Dieu".

  Dans la Genèse, l'image de la femme que Dieu "façonne" de la côte tirée de l'homme et qu'il lui amène, provoque de sa part cri d'admiration: "C'est l'os de mes os et la chair de ma chair". L'homme découvre la femme comme un autre "moi", de la même humanité.

En créant l'être humain homme et femme, Dieu donne la dignité personnelle d'une manière égale à l'homme et à la femme. L'homme est une personne et cela dans la même mesure pour l'homme et pour la femme, car tous les deux sont créés à l'image et à la ressemblance d'un Dieu personnel. Il est donc contraire au plan divin de discriminer les femmes dans la vie familiale, l'espace public ou sur le plan juridique ou religieux.


Pourquoi se faire baptiser ?


Jésus-Christ affirme que le baptême est nécessaire pour le salut (Jean 3, 5). Il commande à ses disciples, non de conquérir la terre par la guerre ou la ruse, mais d'annoncer l’Évangile et de baptiser toutes les nations : " Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde. " (Mt 28, 18-19).

Le baptême est nécessaire au salut pour ceux auxquels l’Évangile a été annoncé et qui ont eu la possibilité de demander ce sacrement. L’Église a pour mission de faire "renaître de l'eau et de l'Esprit" tous ceux qui peuvent être baptisés.

Le baptême consiste en la plongée dans l'eau (ou la triple infusion de l'eau sur la tête) accompagnée des paroles « (Prénom) Je te baptise au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit  ». Le baptisé suit alors le Christ dans sa propre mort et sa résurrection. Par le baptême, il devient chrétien. Le baptême purifie de tous les péchés, et fait du nouveau baptisé "une création nouvelle", un fils adoptif de Dieu qui est devenu "participant de la nature divine", membre du Christ et cohéritier avec lui du Royaume des Cieux.


Quelle est la communauté la plus persécutée au monde  ?


La communauté chrétienne est la plus persécutée dans le monde : de 150 à 170 millions de chrétiens sont persécutés soit, en valeur relative, environ 80% des actes de persécutions. Dans le monde, toutes les cinq minutes, un chrétien est tué à cause de sa foi et 105.000 chrétiens sont tués chaque année, au seul motif de la foi qu’ils professent. En effet, depuis Etienne, premier martyr vers l'an 30, en passant par les martyrs au temps de la Rome antique, les centaines de milliers de victimes du génocide vendéen, les Cristeros du Mexique, les dizaines de millions de victimes du communisme athée (Union Soviétique, Chine, Cambodge, Vietnam, etc) et du national-socialisme hitlérien, les martyrs de l'Espagne “républicaine”, les chrétiens persécutés aujourd'hui dans de nombreux pays (Afghanistan, Pakistan, Arabie Saoudite, Yemen, Irak, Somalie, Mali, Iran, Syrie, Soudan, Nigéria, Lybie, Corée du Nord, etc ), tous ont souffert et sont même morts pour leur foi. 


Peut-on tuer au nom de Dieu ?


Il n'est pas possible de croire que le Dieu Amour puisse inciter à la haine ou au meurtre. Une religion qui tuerait au Nom de Dieu serait une fausse religion. Comme disait Benoît XVI (5 juin 2011) : «une religion met l’homme en relation avec Dieu. De ce fait, elle doit être une force de paix, et si ce n'est pas le cas, elle est appelée à se purifier pour correspondre à sa vraie mission.» On objectera qu’il y a de la violence dans la Bible. De fait, les épisodes guerriers, liés à l'histoire d'Israël, existent dans l’Ancien Testament mais la violence est prise en mauvaise part: c'est le fait des ennemis et des impies.

Dans les évangiles, Jésus « doux et humble de cœur » annonce, lors du discours sur la montagne, la Loi nouvelle ou Loi évangélique : l’amour mutuel, le bonheur pour les doux, les miséricordieux, les artisans de paix et les persécutés pour la justice. Plus tard, il entre à Jérusalem sans ruse ni violence, mais monté sur un ânon, avec l'humilité qui témoigne de la vérité. Et, à l’approche de la croix, quand l'un de ses disciples tire l'épée pour le défendre, il l’admoneste : «Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée.» Lorsque Jésus dit que le Royaume des cieux est assailli avec violence et que ce sont des violents qui l'arrachent, il n'incite pas à quelque violence physique ; il parle du combat spirituel (notamment la lutte contre les passions mauvaises) pour entrer dans la joie éternelle. L'entrée dans le Royaume des cieux exige des efforts, une vraie violence sur soi-même. Cela implique même quelque chose de nouveau : l'amour des ennemis.


Pourquoi représente t-on la Vierge Marie avec la lune sous ses pieds ?


La lune aux pieds de la vierge peut être vue comme le symbole des forces du mal que Marie écrase du talon au même titre que l’antique serpent. La lune représente alors l’emblème de ceux qui s’opposent au Soleil de justice (le Christ), de ceux qui n’acceptent pas de voir en lui le Messie, le Fils de Dieu. Comme le dit Pierre, après avoir reçu l’Esprit Saint  : «En dehors de Jésus, il n’y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver» (Ac 4, 12).


Comment expliquer la christianophobie actuelle ?


L'animosité, voire la haine, à l'encontredles disciples du Christ a quelque chose d'incompréhensible. On peut comprendre en effet que l'on s'en prenne à des personnes qui font le mal, mais Jésus-Christ ne fait que du bien : il guérit, il pardonne, il est “doux et humble de coeur”, il enseigne l'amour de Dieu et du prochain, il prône même l'amour des ennemis, il est crucifié, alors qu'il est le seul Juste.

Et pourtant, dès sa mort, suivie de sa résurrection, ses disciples sont déjà persécutés.

La lettre à Diognète, écrite au début du christianisme, résume bien l'attitude de ceux qui, aujourd'hui comme hier, s'en prennent aux chrétiens : «On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c'est ainsi qu'ils trouvent la vie. […] On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu'ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs [...] le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu'ils s'opposent à ses plaisirs» (5-6 ; Liturgie des Heures, t 2, 651-653).

Le Christ Jésus a annoncé ces choses  :« On portera les mains sur vous, on vous persécutera, on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous traduira devant des rois et des gouverneurs à cause de mon Nom, et cela aboutira pour vous au témoignage. […] on fera mourir plusieurs d'entre vous, et vous serez haïs de tous à cause de mon nom. » (Luc 21, 12-19).

« Rappelez-vous la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, vous aussi ils vous persécuteront; (Jean 15, 20) et  « l'heure vient  où quiconque vous tuera pensera rendre un culte à Dieu. » (Jean 16, 2).

La vraie raison n'est autre que la haine du démon pour le Christ et les chrétiens.


Pourquoi les chrétiens utilisent-ils le symbole du poisson  ?


Le poisson était pour les premiers chrétiens le symbole de leur profession de foi au Christ. Le mot grec ikthus, qui signifie poisson, fournit les initiales des mots Jesous Khristos Theou Uios Sôter: Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur.


La Bible est-elle dictée par Dieu ? A t-elle été falsifiée ?


La Bible est une oeuvre à la fois divine et humaine, comme le Christ lui même est à la fois vrai Dieu et vrai homme, pour nous communiquer la Parole de Dieu en un langage compréhensible, parce qu'humain. Les Évangiles sont donc des témoignages humains de la venue du Seigneur rendus sous l'inspiration du Saint-Esprit. Dans le christianisme, la source de la Révélation n'est pas un livre dictée par Dieu ou un ange à un “homme stylo” dans une langue réservée aux écrits divins, mais la Parole de Dieu faite chair, le Christ Jésus lui-même. Il est  plus logique de croire que Dieu se révèle par lui-même que par un homme.


Sur un plan scientifique, les découvertes les plus récentes témoignent de la fiabilité extraordinaire du texte biblique qui nous est parvenu. Elles montrent que l'Ancien Testament qui existe aujourd'hui est le même qu'au temps de Jésus : nous possédons des milliers de manuscrits grecs anciens du Nouveau Testament, qui sont identiques à quelques détails près, les uns aux autres. Ceci certifie que les documents qui nous sont parvenus sont fidèles aux originaux et très proches des premiers manuscrits autographes.


Peut-on dire qu'un pays est chrétien ou musulman ou boudhiste ?


Les raçines chrétiennes sont implantées chez les gens et non dans une terre. Des exemples historiques le prouvent : en Turquie, où ont vécu les apôtres Jean et Paul et, plus tard, d'éminents Pères de l'Église, il ne reste plus qu’une poignée de chrétiens, après leur élimination, notamment par le génocide des Arméniens ; de même, l'Afrique du Nord, autrefois chrétienne, avec une bonne centaine d'évêchés, terre natale de saint Augustin, ne compte plus qu'une petite minorité de chrétiens.

De nos jours, on parle par exemple du monde arabo-musulman, alors que les chrétiens étaient présents dans le monde arabe 6 siècles avant l'islam et qu'aujourd'hui les pays arabes comptent des communautés chrétiennes importantes. Les chrétiens dEgypte sont essentiellement des coptes, mot qui signife “égyptien”. Les Églises chrétiennes du Proche et Moyen-Orient ont commencé à s’organiser à partir du IIIe siècle, à la faveur de la christianisation du pourtour de la Méditerranée. De nos jours, l’Église copte représente plus de sept millions de chrétiens en Égypte. L’Église copte d’Éthiopie regroupe environ huit millions de fidèles.


Pour ce qui concerne les raçines chrétiennes de la France, on peut affirmer que la Gaule devenue France s'est construite sur un substrat chrétien. En effet, Irénée était évêque de Lyon vers 200, et l'on sait qu'il avait des contacts avec Polycarpe qui avait lui-même connu saint Jean l'évangéliste … Par la suite, les témoins sont inombrables et sans interruption des racines chrétiennes de la Gaule, devenue France, et cette pléiade de saints, d'évêques, de bienfaiteurs, qui s'étale sur 18 siècles, est connue dans le monde entier. Le territoire français est parsemé d'innombrables églises dont la construction suit les évolutions de l'art (roman, gothique, baroque, classique,  moderne).

Il faut aussi mentionner le rôle qu'a joué le roi Clovis Ier (481-511). Les historiens le présentent comme l’ancêtre de la nation, et comme celui qui, par son baptême, a fait de la France la « fille aînée de l’Église ». Vers 498 en effet, Clovis Ier se fait baptiser par l'évêque Remi, à Reims, ce qui fait de Clovis le champion de l’orthodoxie religieuse. Par la suite, il crée un royaume cohérent, où les populations gallo-romaine et franque se mêlent, unies par une même religion : la foi chrétienne.


Quelle est la positon de l’Église sur l'avortement ?


La question de l’avortement est un sujet majeur dans nos sociétés car, sous la pression d’idéologies dominantes et influentes dans les médias, l’avortement tend à devenir un acte médical usuel, dépourvu de toute connotation morale, tendant à banaliser le fait de disposer de la vie ou de la mort de son prochain. Depuis le 1er siècle, l'Église affirme la malice morale de tout avortement provoqué ; on lit par exemple dans la Didachè ou Enseignement de douze apôtres, vers l’an 100 : « Tu ne tueras pas l'embryon par l'avortement et tu ne feras pas périr le nouveau-né. »  Le concile Vatican II redit en 1965  (Gaudium et spes, 51): «  la vie doit être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception: l'avortement et l'infanticide sont des crimes abominables. » Cela n’empêche pas l’Église de se montrer miséricordieuse, car Dieu seul connaît les mobiles et les responsabilités.

Le pape François a déclaré : " Ce ne sont pas seulement la nourriture ou les biens superflus qui sont objet de déchets, mais souvent les êtres humains eux-mêmes, qui sont « jetés » comme s’ils étaient des "choses non nécessaires". Par exemple, la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur " (Discours au Corps doplomatique, 14.01.2014). On comprend pourquoi les médecins sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir pratiquer les avortements. A 7 ou 8 semaines, le bébé se tourne sur le côté, et il réagit quand il est surpris. À 10 semaines, il tourne la tête, ouvre la bouche et s'étire. À 14 semaines, il bouge déjà les yeux.


Est-on jugé après la mort ou bien seulement à la fin des temps  ?


Tout ce que l’on peut dire à ce sujet se trouve dans la Bible (Daniel, Matthieu, Jean, Apocalypse). Le Nouveau Testament affirme la rétribution immédiate de chaque âme par un jugement particulier aussitôt après la mort. Ce jugement dépend de l'amour et de la foi de chacun. La parabole du pauvre Lazare, la parole du Christ en croix au larron, ainsi que d'autres textes, parlent d'une destinée de l'âme adaptée à chacun : «Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures», dit Jésus (Jn 14, 2).

La résurrection des morts précédera le Jugement dernier. Saint Matthieu rapporte les paroles de Jésus annonçant cet événement : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs. Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux de droite: Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. [...]  il dira encore à ceux de gauche: Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire, j'étais un étranger et vous ne m'avez pas accueilli, nu et vous ne m'avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas visité. Alors ceux-ci lui demanderont à leur tour: Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier, et de ne te point secourir? Alors il leur répondra: En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. Et ils s'en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à une vie éternelle " (25, 31-46).


Quelle  est l'attitude des religions au sujet  de la polygamie  ?


La polygamie (polyginie) est en déclin en raison de l'éducation, de la christianisation et du changement des conditions économiques.

Si l'on consulte la Bible, on remarque que, dès la création, Dieu aurait pu donner à Adam plusieurs femmes, mais il lui en confie une seule qui lui convient pleinement, car il s'écrie : «Voici, cette fois, l'os de mes os et la chair de ma chair» (Gn 2, 23-25).

De même, quand la Bible évoque la figure de Noé, le patriarche antédiluvien, il est dit qu'il entre dans l’arche avec sa femme et non ses femmes pour échapper aux eaux du déluge (Ibid., 7, 7).

Quant à Abraham, " le père des croyants ", la Bible nous parle de sa femme Sarah et non de ses femmes. Dés le début de sa vocation, il prend «sa femme Saraï» et plus tard Dieu lui dit : « Ta femme Saraï, tu ne l'appelleras plus Saraï, mais son nom est Sara. Je la bénirai et même je te donnerai d'elle un fils » (Ibid., 12, 5 ; 17, 15.16).

Plusieurs siècles après, quand il s'agit de Moïse, la Bible nous parle toujours de sa femme et non de ses femmes (Ex 4, 20 ; 18, 2).

Donc, ni Adam, aux origines, ni Noé, au temps du déluge, ni Abraham, vers -1800, ni Moïse, vers -1200, ne pratiquaient la polygamie. Elle apparaît bien comme une dénaturation de la volonté divine, où la sensualité joue un grand rôle.


Les femmes et les hommes doivent-ils être séparés pour prier ?


Chez les chrétiens, femmes et hommes prient ensemble, sans places assignées. Si les fonctions dans l'Eglise peuvent différer, la dignité de chacun est égale. 


Les religions interdisent-elles de boire du vin ?


La consommation d'alcool et donc de vin est interdite en islam et non dans le monde judéo-chrétien.

L'interdiction du vin est étonnante car, avant le déluge, on voit Noé cultiver sa vigne … et consommer largement de son produit, et il y a dans la Bible d'innombrables occurrences faisant l'éloge de la vigne et de son produit le vin.

A l'époque d'Abraham, le roi-prêtre Melchisédech apporte, en offrande, du pain et du vin (Gn 14,18).

La "coupe de bénédiction" (1Co10,16), à la fin du repas pascal des juifs, ajoute à la joie festive du vin une dimension eschatologique, celle de l'attente messianique du rétablissement de Jérusalem.

Jésus se sert souvent de l'image dans la vigne dans les paraboles. Il fait son premier miracle à Cana pour changer l'eau en vin à la demande de sa mère Marie qui lui dit  : « Ils n'ont pas de vin ».

Lorsque Jésus institue  l'eucharistie (la sainte messe), il choisit les espèces du pain et du vin. En instituant son Eucharistie, il donne un sens nouveau et définitif à la bénédiction du pain et de la coupe de vin.

Le dernier livre de la Bible l’Apocalypse, se termine par le festin des noces de l'Agneau où les élus boiront le vin nouveau des noces éternelles.


Le démon existe t-il ?


Plusieurs livres de la Bible font référence à un être dont l’action est aux antipodes de l’amour. Cet être ne fait que le mal ; il est le chef des anges déchus dont on ne sait rien de précis, sauf que la Tradition nous dit qu’ils se sont révoltés par orgueil contre Dieu. La Bible le montre en son début, dans la personne du tentateur qui, sous forme d’un serpent, va entraîner l’homme et la femme dans sa propre chute ; la Bible le désigne aussi jusque dans son dernier livre : c'est « l'antique serpent, le diable ou Satan, le séducteur du monde entier » apparaissant dans l'Apocalypse.

Il y a, dans l'Écriture Sainte, une sorte de fil conducteur qui révèle l’œuvre destructrice du démon. Ce sont ses forfaits qui parcourent des récits comme la chute d’Ève et d’Adam, l’épisode de Caïn et Abel, le déluge, le crime justifiant la destruction de Sodome, la construction d’un veau en métal fondu, les égarements de personnages pourtant amis de Dieu, comme David, ou même apôtres du Seigneur, comme Judas, livrant son maître Jésus pour trente deniers.

Dans le Nouveau Testament, trois Évangiles montrent Jésus et Satan en affrontement direct, car Jésus vient pour détruire les œuvres du démon. Avant de commencer sa mission rédemptrice, Jésus est en effet tenté par le diable au désert. Il raconte à ses disciples ce qui s’est passé entre lui et le démon, et comment il sort victorieux de toutes les tentations, car « le Fils de Dieu est apparu pour détruire les œuvres du diable. » Sa victoire sur le démon constitue la réplique de la défaite d'Adam.

Dans la prière du Notre Père enseignée par le Christ, les chrétiens disent : « délivre-nous du mal (du Malin)».

De façon plus ou moins visible, le démon agit sur les hommes, et personne n'échappe à ses assauts.

Dans des cas plus rares, les démons manifestent leur présence par des vexations plus effrayantes que dangereuses ; ils font entendre des bruits, ils remuent, transportent, renversent, et parfois brisent certains objets, c'est ce qu'on appelle l'infestation.

Les cas de possessions sont les pires. Dans la vie de l'Église, le remède voulu par Dieu à la possession est l'exorcisme, qui signifie adjuration. Mais pour pratiquer l'exorcisme, il y a des règle  précises. La première chose est de s'assurer qu'il s'agit d'une possession et non d'une maladie.

Si l'action du malin peut parfois se manifester par la possession ou par l'infestation, la plupart du temps, son action est de pousser au péché par le biais de la tentation.


Qui est l'Antéchrist ?


On ne peut faire référence à l’Antéchrist sans mentionner, en premier lieu, la seconde lettre de Paul aux Thessaloniciens qui date de 51, c'est-à-dire seulement une vingtaine d'années après la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Paul n'emploie pas le mot antéchrist, mais divers synonymes : l'impie, le fils de perdition, l'homme de l'impiété.  Il précise que le retour du Christ n'est pas nécessairement proche et qu’il faudra savoir déceler les signes précurseurs et reconnaître l’Antéchrist à ses œuvres mortifères.

Le mot grec Antéchristos, est employé seulement par Jean, et signifie adversaire du Christ, et non celui qui vient avant le Christ. Il apparaît à quatre reprises dans ses lettres, et il fait de lui un être polymorphe, car il affirme dans sa première lettre : « Vous avez entendu dire que l'Antéchrist doit venir ; et déjà maintenant beaucoup d'antéchrists sont survenus ».

Cette conception plurielle de l'Antéchrist correspond à l'avertissement de Jésus lui-même à ses disciples : "Prenez garde que personne ne vous séduise, car plusieurs viendront sous mon nom, disant : c'est moi qui suis le Christ et ils séduiront beaucoup de gens" (Marc 13, 6).

Une chose est sûre, c’est un menteur qui nie que Jésus soit le Christ et que Jésus est le Fils du Père : Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l'Antéchrist ! Il nie le Père et le Fils (1 Jn 2, 22).

Cette affirmation franchit les siècles, et s’avère tout aussi actuelle à l’heure où tant d’hommes nient que Jésus soit le Christ, le Fils de Dieu, et persécutent souvent ceux qui y croient.

Les antéchrists ont pour point commun ne pas confesser que Jésus est venu dans la chair (s’est incarné), qu’il n'est donc pas à la fois vrai Dieu et vrai homme.

Dans l’Apocalypse, Jean (ou ses disciples) n’emploie pas le mot antéchrist, mais il évoque la figure d’une bête monstrueuse. Un être investi d’une puissance énorme, favorisant tous les vices, n’autorisant que le mal, opérant des œuvres merveilleuses, que les hommes séduits estimeront de vrais miracles.

 Il est permis de voir les prodromes de l'œuvre de l'Antéchrist dans des faits concrets contemporains. Il faut savoir en effet que l’apostasie n’est pas forcément un phénomène brutal ; elle peut avoir aussi une physionomie rampante et progressive: une apostasie silencieuse.

L’objectif que l’on voit poindre dans certains pays, est tout simplement d'anéantir le christianisme. Quiconque est attentif au cours des événements actuels, peut être fondé à croire qu’ils sont prélude à ce plan satanique : mépris de la vie humaine et des 10 commandements, persécutions de millions de chrétiens, mise en exergue de comportements dépravés, inversion des valeurs, iniquités des jugements rendus par les tribunaux qui punissent les victimes au lieu des coupables,  louanges et prix attribués aux spectacles les plus pervers destinés parfois à des enfants, etc.

Paul et Jean annoncent à terme la défaite de l'Antéchist. Paul affirme « que le Seigneur Jésus le tuera par le souffle de sa bouche et le détruira par l’éclat de son avènement. ».


Le jugement dernier est-il dans la Bible ?


Il en est question dans le livre de Daniel, qui est un des livres de l'Ancien Testament, et à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament, notamment à la fin de l'évangile selon saint Matthieu et dans l'Apocalypse.

Dans l'Ancien Testament, le prophète Daniel a une vision grandiose du jugement dernier que l'on appelle souvent la vision de l'Ancien et du Fils de l'homme. Il prophétise sur le déroulement du jugement dernier, la défaite de la Bête infernale : « Je regardais, jusqu'au moment où des trônes furent placés, et où un vieillard (L’Ancien ou l'Ancien des jours ou le Vieillard est une image pour désigner le Père éternel) s'assit. Son vêtement était blanc comme de la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure. Son trône était des flammes de feu ; les roues, un feu ardent. Un fleuve de feu coulait, sortant de devant lui ; mille milliers le servaient, et une myriade de myriades se tenait debout devant lui. Le Juge s'assit, et des livres furent ouverts […]  » (7, 9-14).

Puis, Daniel voit «comme un Fils d'homme» qui s'approche du Père éternel pour être à jamais glorifié par lui et recevoir domination, gloire et souveraine puissance. Ce Fils d'homme n'est autre que Jésus-Christ, nom qu'il se donne à lui-même à de nombreuses reprises, selon les quatre évangélistes (ex : Luc 7, 34 ; Jean 1, 51).

Le prophète Daniel, relate aussi une vision sur la résurrection et la rétribution ; on y voit la présence de Michel, qui apparaît aussi dans la lutte contre le dragon dans l'Apocalypse. Michel et ses anges sortent victorieux du combat contre le dragon (Satan) et son armée céleste (12, 7-9) : « Beaucoup de ceux qui dorment dans le sol poussiéreux se réveilleront, ceux-ci pour la vie éternelle, ceux-là pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle. » (12, 1-3.)

Pour nous aider à comprendre, Jésus raconte différentes paraboles. Dans la parabole des talents, par exemple, chaque serviteur reçoit ce qu'il mérite : celui qui a fait fructifier les talents qu'il a reçu s'entend dire : « Entre dans la joie de ton maître », et le serviteur inutile se voit, au contraire, signifier une sentence sans appel : « Jetez-le dans les ténèbres du dehors: là seront les pleurs et les grincements de dents. » (Mt 25, 14-30).

Le texte de Matthieu sur le Jugement dernier, qui précède juste le récit de la passion et de la mort de Jésus, montre que ce jugement se fait en fonction de la charité vécue (25, 31-46). Sur cette base comportementale, les uns s’en vont au châtiment éternel, et les autres à la vie éternelle.

Ce texte ne doit pas pour autant être isolé d'autres versets de l'évangile où les conditions pour entrer dans la vie éternelle sont aussi la foi et l'espérance, par exemple : «  Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé; celui qui ne croira pas, sera condamné  » (Marc 16, 16).»ou « celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra, et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais  » (Jean 11, 25.26).

Si l'on veut en savoir plus sur les derniers temps, il faut se référer à l'Apocalypse (Révélation) de saint Jean. Le jugement dernier est présenté en quelques lignes, avec gravité et sans emphase  : «  Puis je vis un grand trône éclatant de lumière et Celui qui était assis dessus ; devant sa face, la terre et le ciel s'enfuirent et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts ; on ouvrit encore un autre livre, qui est le livre de la vie ; et les morts furent jugés, d'après ce qui était écrit dans ces livres, selon leurs œuvres. [...] Quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de la vie fut jeté dans l'étang de feu  » (20, 11-15).

Celui qui est assis sur le trône éclatant de lumière est le Fils de Dieu ; devant lui, la terre et le ciel s'enfuient sans laisser de traces. Puis tous les morts se tiennent debout devant le trône, quels que soient le rang les fonctions ou les dignités qu'ils avaient sur terre. Personne ne peut se soustraire à ce jugement.

Des livres sont ouverts. Les morts sont jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui est écrit dans les livres des consciences où figurent les actes, les pensées et les intentions de chacun. Un autre livre est ouvert en même temps, qui est le Livre de vie. On y voit en pleine lumière pourquoi les élus sont sauvés et pourquoi les damnés sont rejetés. Tous les corps renaissent à la vie et les âmes viennent comparaître devant le Roi du ciel pour être jugées selon leurs œuvres et aller au Ciel ou en enfer.

Selon la foi catholique, n’est damné que celui qui meurt, sans repentir, en état de péché mortel. Pour qu'un péché soit mortel, trois conditions sont requises ensemble : une matière grave, une pleine conscience de le commettre et une volonté délibérée.

Le paradis n’est autre que le Ciel où les élus jouissent de la vision béatifique, c’est-à-dire de la vue de Dieu.

 Jean montre aussi que la récompense est proportionnée aux mérites de chacun. En effet, l'ange qui parle avec lui tient à la main une mesure faite d'un roseau d'or, ce qui signifie que les mérites ne sont pas estimés selon les principes de la sagesse humaine, mais à la lumière des enseignements contenus dans l'Écriture sainte.

La miséricorde de Dieu paraît aussi dans le ciel, où il comble les saints de gloire et de bonheur, il leur accorde ce qu'il leur avait promis pour récompenser leur fidélité. Dans le ciel, il y a divers degrés dans la félicité des élus. Dieu les glorifie selon qu'ils l'ont eux-mêmes glorifié sur la terre. Ils voient Dieu face à face et cette vue font leur bonheur perpétuel et permanent, toujours égal et toujours nouveau.


Les anges sortent-ils des contes de fée ?


On  emploie  parfois  le  mot  anges  pour  désigner  tous  les  Esprits célestes. En fait, les anges sont des êtres spirituels faisant partie, selon la Tradition, d’une infinité de chœurs célestes impossibles à décrire par le langage humain. Si leur classification est tardive, puisqu’on l’attribue à saint Ambroise, au IVe siècle et à Denis l’aréopagite, au Ve siècle, il n’en demeure pas moins qu’ils sont bien présents dans la Bible : Les séraphins (représentés avec six ailes) apparaissent dans le livre d’Isaïe (6, 2, 6). Ce sont les Esprits les plus proches de Dieu. Les chérubins sont notamment placés à l’est de l’Éden (le paradis terrestre) pour empêcher les humains d’y rentrer et d’accéder à l’Arbre de Vie (Gn 3, 24). Ils soutiennent également ou forment le trône de Dieu (Ps 80, 2 ; 99, 1). Les descriptions d’Ézéchiel (1, 4-28 ; 10, 3-22) ont été la source de multiples représentations artistiques. De son côté Paul  mentionne d’autres catégories d’Esprits célestes : les trônes, les seigneuries, les principautés, les puissances  et  les  vertus  (Col  1,  16 ;  Ep 1,  21)  et Pierre cite en plus les dominations (1 P 3, 22).

La Bible donne le nom de trois anges : l’archange Michel et les anges Gabriel et Raphaël. Gabriel annonce la naissance du Messie (Jésus) ; Michaël est présent dans le livre de Daniel, l’Apocalypse et l’épître de Jude. Raphaël joue un rôle dans le livre de Tobie. Il est question aussi de l’ange exterminateur dans le récit de la première Pâque et dans le premier livre des Chroniques (21, 15).

A ceux qui ne croient pas à l'existence des anges, nous pouvons répondre que Jésus y croit, et il en parle à plusieurs occasions : « Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme (Jésus) se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu » (Lc 12, 8) ou « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits, car je vous le dis, leurs anges voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18, 10).


- Le purgatoire est-il une invention récente ?


Jésus lui-même nous invite à savoir interpréter les signes des temps, car ceux qui n’auront pas su les discerner seront jugés  et  mis  en  prison. Ils n’en sortiront  pas avant  d’avoir « rendu jusqu’au dernier sou ». En effet, rien de souillé ne peut entrer dans le royaume du ciel. Or, l'âme est souillée non seulement par le péché mortel, mais encore par le péché véniel et les imperfections.

Quand une âme est séparée de son corps et qu'elle est souillée par des péchés véniels ou des imperfections, elle ne va pas en enfer, parce que l'enfer est réservé pour les personnes qui ont commis le péché mortel et qui sont mortes en cet état. Elle va au purgatoire, c'est-à-dire là où Dieu la place pour expier ses souillures et les faire disparaître toutes. C'est là aussi que Dieu retient les âmes qui n'ont point encore satisfait à sa justice pour leurs péchés mortels, mais qui en ont reçu le pardon par l'absolution du prêtre ou un acte de contrition parfaite avant de mourir. Toutes les âmes du purgatoire sont en état de justice : elles ne peuvent ni pêcher ni commettre aucune sorte de mal. Elles aiment Dieu par-dessus tout et de l'amour le plus pur. Elles tendent vers Dieu, mais ne peuvent encore aller à lui. Elles doivent expier au purgatoire.

La peine de ces âmes est double : elles souffrent la peine de la privation de Dieu et aussi la peine du feu. La peine qu'elles éprouvent de la privation de la vue de Dieu est au dessus de tout ce que l'on peut imaginer car ces âmes comprennent alors quel est le prix de la possession de Dieu ; elles ne tiennent à rien, si ce n'est à Dieu; elles n'aiment rien, si ce n'est Dieu ; elles voudraient le posséder, et sont retenues captives loin de lui. Leur amour pour Dieu est si grand qu'elles souffrent infiniment d'être séparées de lui.  A cette peine tout intérieure se joint la peine du feu, auquel fait allusion saint Paul : « Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Co 3,15).

Si le terme purgatoire ou feu purificateur est utilisé à partir du IVe ou Ve siècle,  le  principe d’une purification post mortem ne date donc pas du Moyen Âge comme certains l’affirment, mais se trouve bien dans la Bible. Vers 400, saint Augustin emploie aussi les mots « feu purificateur - Ignem purgationis » que l’on traduit par purgatoire.

Les témoignages de manifestations d'âmes du Purgatoire à des vivants pour demander des prières sont innombrables.


La confession des péchés est-elle nécessaire ?


Le baptême remet tous les péchés. Après le baptême, le sacrement du pardon est comme une "replongée" dans l'eau du baptême. Jésus, l’Agneau qui enlève et porte sur lui les péchés du monde, celui qui jugera les vivants et les morts, a conféré explicitement le pouvoir de pardonner les péchés aux apôtres, pourtant de simples hommes. Ils ont eux-mêmes transmis ce pouvoir aux prêtres. Ils transmettent le pardon de Dieu, célèbrent la réconciliation, réinsèrent le pécheur libéré et encouragent.

Les  paroles  et  les  gestes  qui  accompagnent  l’absolution revêtent une simplicité significative de leur grandeur. La formule  sacramentelle :  « Je te  pardonne »,  qui  n’est  pas  sans rappeler celle du baptême : « Je te baptise », et l’imposition de la main suivie du signe de la croix tracé sur le pénitent, manifestent, qu’en cet instant, le pécheur contrit et converti entre en contact avec la puissance et la miséricorde de Dieu, comme s’il se trouvait au pied de la croix. C’est le moment où La Trinité se rend présente à lui pour effacer son péché et lui redonner son innocence, lui faire revêtir à nouveau sa robe blanche de baptême.

Le pardon, y compris à l'égard des ennemis, est bien une des caractéristiques essentielles du christianisme.


Des femmes sont-elles encore vraiment lapidées pour adultère  ?


Remarquons tout d'abord que l'on parle toujours de femmes adultères et non d'hommes adultères. Bizarre, non ? La mort par lapidation est un supplice auquel recourent encore certains pays où est appliquée la charia : Nigeria, Arabie saoudite, Soudan, Afgahaistan,  Pakistan, Emirats arables unis et Yemen.

Il y a 2000 ans, Jésus a pourtant mis un terme définitif à ce genre de peine dans le célèbre et magnifique épisode de la femme adultère rapportée dans l'évangile selon saint Jean : «  Les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu, ils disent à Jésus: "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Or dans la Loi Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ? " Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin d'avoir matière à l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol. Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit: "Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre!" Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol. Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu. Alors, se redressant, Jésus lui dit: "Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?" Elle dit: "Personne, Seigneur." Alors Jésus dit: "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus." (8, 1-11).



Que faut-il entendre par loi naturelle ?


La loi naturelle est inscrite par Dieu dans le cœur de chacun. Elle permet de discerner ce qui est bien ou mal. La Sagesse de Dieu prescrit, depuis les origines, les voies pour conduire au bonheur éternel et éviter le mal. La loi naturelle est universelle et immuable. Elle pose les bases des devoirs et des droits fondamentaux de la personne et des communautés humaines.

Les tables de la Loi, ou dix Commandements proscrivent ce qui est contraire à l’amour de Dieu et du prochain. C'est ce qu'on appelle aussi la Loi ancienne qui est le premier état de la Loi révélée. Jésus dit lui-même à un jeune homme qui l'interroge pour savoir comment avoir la vie éternelle  : "Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, honore ton père et ta mère, et tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Mt 19, 16-19).

L'évangile annonce et réalise la loi nouvelle ou loi évangélique qui est la plénitude et l’accomplissement de la loi divine, naturelle et révélée. Elle reprend toujours le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain, qui se trouve dans l'Ancien Testament (Dt 6, 4-5 ; Lv 19, 18), mais elle  donne une nouvelle mesure : aimer comme Jésus-Christ nous a aimés, et même, aimer ses ennemis : "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament [...] Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour eux pareillement" (Lc 6, 27 sq).

Cette loi nouvelle et définitive se trouve dans toute la vie et les paroles de Jésus et dans l'enseignement des apôtres. Les béatitudes données par Jésus en sont la principale expression : "Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est  à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront, quand ils vous frapperont d'exclusion et qu'ils insulteront et proscriront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d'allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel" (Lc 6, 20-23).

Ces paroles gardent leur pleine actualité.


Doit-on parfois faire usage de la force ?


Il y a des cas où la légitime défense par la force militaire s'impose. L’Église considère que des conditions rigoureuses de légitimité morale sont requises. Il faut à la fois:

- Que le dommage infligé par l'agresseur soit durable, grave et certain.

- Que tous les autres moyens d'y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces.

- Que soient réunies les conditions sérieuses de succès.

- Que l'emploi des armes n'entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer.

Dans le cas de l'Irak, le Vatican a pris une position très ferme et rare ; voici ce que dit la Conseil pontifical pour le dialogue inter religieux, chargé notamment des relations avec l'islam :

"Le monde entier a assisté, stupéfait, à ce qu’on appelle désormais «   la restauration du califat   » qui avait été aboli le 29 octobre 1923 par Kamal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne. La contestation de cette «restauration» par la majorité des institutions religieuses et politiques musulmanes n’a pas empêché les jihadistes de l’«État Islamique» de commettre et de continuer à commettre des actions criminelles indicibles."

"Ce Conseil pontifical, tous ceux qui sont engagés dans le dialogue inter-religieux, les adeptes de toutes les religions ainsi que les hommes et les femmes de bonne volonté, ne peuvent que dénoncer et condamner sans ambiguïté ces pratiques indignes de l’homme:

-le massacre de personnes pour le seul motif de leur appartenance religieuse;

-la pratique exécrable de la décapitation, de la crucifixion et de la pendaison des cadavres dans les places publiques;

-le choix imposé aux chrétiens et aux yézidis entre la conversion à l’slam, le paiement d’n tribut (jizya) ou l’exode;

-l’expulsion forcée de dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles des enfants, des vieillards, des femmes enceintes et des malades;

-l’enlèvement de jeunes filles et de femmes appartenant aux communautés yézidie et chrétienne comme butin de guerre (sabaya);

-l’mposition de la pratique barbare de l’infibulation;

-la destruction des lieux de culte et des mausolées chrétiens et musulmans;

-l’occupation forcée ou la désacralisation d’églises et de monastères;

-la retrait des crucifix et d’autres symboles religieux chrétiens ainsi que ceux d’autres communautés religieuses;

-la destruction du patrimoine religieux-culturel chrétien d’une valeur inestimable ;

-la violence abjecte dans le but de terroriser les personnes pour les obliger à se rendre ou à fuir."

"Aucune cause ne saurait justifier une telle barbarie et certainement pas une religion. Il s’agit d’une offense d’une extrême gravité envers l’humanité et envers Dieu qui en est le Créateur, comme l'a souvent rappelé le Pape François." [...]


Jésus a t'il annoncé Mahomet (Muhammad)  quand il parle de la venue du Paraclet ?


Dans l'évangile selon saint Jean, Jésus annonce son départ vers le Père pour être glorifié (17, 1), mais il déclare qu'il ne nous laissera pas seuls et qu'il nous enverrait non un être humain, mais l'Esprit Saint, Consolateur ou Paraclet.

L'évangile nous éclaire sur les "missions" du Paraclet:

. Il nous enseigne et nous remémore ce que Jésus a dit
. Il nous fait accéder à la vérité tout entière
. Il nous dit ce qu'il entend du Père et du Fils
. Il nous communique tout ce qui doit venir et ce qu'il reçoit du Christ
. Il nous permet de rendre témoignage de Jésus
. Il établit la culpabilité du monde en matière de justice, de péché et de jugement.


Le seul fait que le Paraclet nous "enseigne tout ce que Jésus a dit"  et nous "dit ce qu'il entend du Père et du Fils", permet d'affirmer, sans le moindre doute, qu'il ne peut s'agir de Mahomet, puisque ce dernier (qui a vécu 600 ans après la résurrection de Jésus-Christ), n'est pas l'Esprit Saint mais un homme qui, a fortiori, n'enseigne pas du tout l'évangile de Jésus et rejette la Trinité.


Voici ce que dit Jésus (Jean 14-16) :

"Je prierai le Père  et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais, l'Esprit de Vérité,  que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas ni ne le reconnaît.[...]

Le Paraclet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom,  lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.[...]

Lorsque viendra le Paraclet,  que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père,  il me rendra témoignage.

 [...] l'heure vient   où quiconque vous tuera pensera rendre un culte à Dieu. Cela, ils le feront pour n'avoir reconnu ni le Père ni moi. Mais je vous ai dit cela,  pour qu'une fois leur heure venue,  vous vous rappeliez que je vous l'ai dit.

[...]     c'est votre intérêt que je parte;  car si je ne pars pas,  le Paraclet ne viendra pas vers vous;  mais si je pars,  je vous l'enverrai. Et lui, une fois venu,  il établira la culpabilité du monde  en fait de péché,  en fait de justice  et en fait de jugement:  de péché,  parce qu'ils ne croient pas en moi; de justice,  parce que je vais vers le Père  et que vous ne me verrez plus;de jugement, parce que le Prince de ce monde est jugé.

 [...]  Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière; car il ne parlera pas de lui-même,  mais ce qu'il entendra, il le dira  et il vous dévoilera les choses à venir. Lui me glorifiera,  car c'est de mon bien qu'il recevra  et il vous le dévoilera. Tout ce qu'a le Père est à moi. Voilà pourquoi j'ai dit  que c'est de mon bien qu'il reçoit  et qu'il vous le dévoilera. Je suis sorti d'auprès du Père et venu dans le monde. De nouveau je quitte le monde et je vais vers le Père."


Le Paraclet est effectivement venu le jour de la Pentecôte de l'an 30, comme le raconte le livre des Actes des apôtres de l'évangéliste saint Luc :

« Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître comme des langues de feu ; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer » (2, 1-13).


Remplis de l'Esprit Paraclet, les dsciples partent alors évangéliser le monde avec pleine assurance, et ils témoignent de la Trinité Sainte: Père, Fils et Esprit-Saint.

Les chrétiens redisent dans le Credo que l'Esprit-Saint Paraclet est la troisième Personne de la Trinité qui procède du Père et du Fils, ou du Père par le Fils, qu'ill donne la vie et qu'il a parlé par les prophètes annonçant la venue du Christ (Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, Zacharie, Michée,.... jusqu'au dernier des prophètes, Jean Baptiste).


- Que faire pour être sauvé ?


Cette question est précisémet celle que le geôlier posa à Paul et Silas quand, étant en prison et en prières, toutes les portes de la prison s'ouvrirent à la suite d'un violent tremblement de terre. Voici ce passage, tiré des Actes des apôtres, dans la Bible :

"Le geôlier [...] accourut et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas. Puis il les fit sortir et dit: "Messieurs, que me faut-il faire pour être sauvé?" Ils répondirent: "Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et les tiens."  Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. Le geôlier les prit avec lui à l'heure même, en pleine nuit, lava leurs plaies et sur-le-champ reçut le baptême, lui et tous les siens."


Celui qui veut être sauvé doit donc croire au Seigneur Jésus et recevoir le baptême.



- Que sait-on sur les origines du christianisme et de l'islam ?


- Les livres et publications sur les origines du christianisme sont innombrables, d'autant que le Magistère (la hiérarchie) encourage les recherches.


Pour s'en tenir à une approche scientifique récente et novatrice, on peut, par exemple, consulter avec profit, le site :


eecho.fr


D'une façon générale, les travaux scientifiques donnent une datation de plus en plus proche des évènements, et donc de la mort et de la résurrection du Christ le 7 avril 30, de la rédaction des évangiles. Il est certain que les traditions orales ont précédé la mise par écrit, sous forme de "colliers évangéliques", comprenant des récits ou paroles apprises par coeur.


En tout état de cause, les approches scientifiques de la Bible contribuent à en confirmer toujours plus la véracité et l'exemplarité,


- Pour l'islam, l'analyse des sources est interdite, en raison de la "fermeture des portes de l'ijtihad" qui signifie l'arrêt de "l'effort d'interprétation", venant verrouiller les dogmes.


Cependant, depuis quelques années, les recherches ont beaucoup progressé en occident.


Un site internet fait la synthèse de ces travaux, et propose un livre téléchargeable gratuitement, assorti d'une synthèse très récente (juillet 2015) : Le grand secret de l'islam.

Il a déjà été telechargé en centaines de milliers d'exemplaires :


legrandsecretdelislam.com


Ces chercheurs concluent que " l'islam n'est pas le résultat d'une révélation divine, ou de la prédication de Mahomet, mais celui d'un processus très long et très complexe de réécriture de l'Histoire, s'enracinant dans des croyances juives et chrétiennes dévoyées, et manipulé par les premiers souverains musulmans pour satisfaire leurs visées de domination politique".


Récemment, il y a eu aussi l'étude informatisée du coran condtuite par Jean-Jacques Walter, qui a permis de reconstituer l'histoire de sa rédaction :


Le Coran révélé par la théorie des codes


La théorie des codes identifie un auteur avec une certitude quasi totale, car chaque auteur présente des caractéristiques de style dont il n'a pas conscience, mais que les mathématiques peuvent identifier. Cette étude permet d'affirmer les points suivants  :


   . Mahomet n'est pas à l'origine du coran, car il est dû à 30 auteurs différents au moins, probablement 50


    . Le coran a été écrit sur une période de plus de 200 ans


   . Le classement des sourates selon les périodes (Médine ou La Mecque), est arbitraire, et dépourvu de signification historique


   . Mahomet a été intronisé fondateur de l'islam au moins 60 ans après sa mort, et sans doute beaucoup plus ; toutes les mentions à son nom dans le coran sont des ajouts tardifs


   . A l'origine de l'islam se trouve la théologie nazaréenne professée par un groupe judéochrétien hérétique ayant reconnu Jésus comme Messie politique, bien qu'il affirmait: "Mon Royaume n'est pas de ce monde". Des éléments de cette théologie se retrouvent en quasi "copié-collé" dans le coran.


. La fondation du premier islam n'était pas un monothéisme nouveau, mais la condamnation du chritianisme et du dogme de la Sainte Trinité.



Ces travaux, qui interrogent toute personne attachée à la vérité et ne se contentant pas des discours convenus, auront à coup sûr de grandes repercutions.












  

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