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Le paradis n’est autre que le Ciel où les élus jouissent de la vision béatifique, c’est-à-dire de la vue de Dieu, de la Sainte Trinité. Dire de quelqu’un qu’il est au Ciel signifie qu’il est pleinement heureux auprès de Dieu. Il jouit du bonheur éternel ; la vue de la sainte Trinité le comble toujours au-delà de ce que nous pouvons imaginer.


Le terme paradis vient du grec paradeisos qui signifie le jardin ou le verger et il remonte à une origine orientale très ancienne.

Selon les premiers Pères de l’église, le paradis est la demeure de nos premiers parents, avant la chute. Il n’est ni sur la terre ou  dans les  cieux,  mais  au-dessus et  au-delà  du  monde.  Les références bibliques où apparaît le mot paradis ne sont guère nombreuses, mais intéressantes. Dans l’Ancien Testament, le seul auteur qui utilise ce mot est Ben Sira le sage (l’auteur de l’Ecclésiastique ou Siracide,vers -190).


Dans  le  Nouveau Testament, il y a les paroles adressées par Jésus sur la croix à celui que l’on appelle le bon larron : « Dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». Ce verset pourrait donner à penser que Jésus remonte au Père le jour même de sa mort. En fait, cela signifie qu’il n’y a plus de limbes pour ceux qui, comme le bon larron, sont purifiés par la mort de Jésus et ont cru en lui et en sa miséricorde.


Il y a aussi l’expérience personnelle de l’apôtre Paul qui raconte avoir été ravi au paradis. Sans bien savoir si c’est dans son corps ou sans son corps, Paul entend alors  des  paroles  qu’il  n’est  pas permis  à  l’homme  d’exprimer (2 Co 12, 2-4).


Par ailleurs, on trouve une autre mention du paradis dans l’Apocalypse de saint Jean. L’Esprit dit en effet aux Églises : « Au vainqueur, je ferai manger de l’arbre de vie placé dans le paradis de Dieu ». Dans l'Apocalypse, le chapitre concernant les noces de l’agneau vient prolonger les récits évangéliques sur la fin des temps. Il apporte les éclairages nécessaires et suffisants aux croyants sur la vie bienheureuse, sans avoir recours aux élucubrations des innombrables récits du genre apocalyptique ayant fait florès pour satisfaire au besoin de merveilleux.


Le jugement définitif, et sans plaidoirie, étant prononcé, commence un monde nouveau. L'homme retrouve alors cet état d’innocence qui le met en symbiose avec Dieu, dans un état de parfaite charité.

La Jérusalem nouvelle descend alors du ciel comme une épouse qui s'est parée pour son époux. C’est la demeure des élus, la demeure de Dieu avec les hommes. Il habite éternellement avec eux et il ne les quittera plus. Eux forment le peuple qu'il s'est acquis au prix de son sang, et ce peuple est totalement tourné vers Dieu, n'ayant d'autre désir, pensée, ou amour, que pour lui ; les saints vivent en présence de la Trinité, et boivent de la source d'eau vive, gratuitement.


La présence de Dieu au milieu d'eux produit une joie sans partage, car il fait disparaître toutes les causes possibles de tristesse. Il n'y a plus de mort, plus de souffrances, plus d'amertume sur les péchés passés, plus de rancune. La fête céleste est comparée à un mariage mystique qui réjouit tous les invités (les élus) ; ce sont les noces de l’Église et de l’Agneau (le Christ).


Jean, voyant la cité sainte qui descend du ciel, emploie des comparaisons voulant exprimer tout ce qu’il y a de plus beau pour laisser entrevoir l'émerveillement continu des bienheureux en présence de la Vérité, et l'enthousiasme de leur cœur devant la possession d'un tel bien. Les habitants de la Jérusalem céleste voient en effet le Christ dans sa gloire qui donne la vision béatifique : une jubilation que les mots humains ne peuvent décrire, car ce mystère de communion avec Dieu, la Vierge, les anges et les saints (élus), dépasse toute compréhension et toute représentation.


Jean montre aussi que la récompense est proportionnée aux mérites de chacun. En effet, l'ange qui parle avec lui tient à la main une mesure faite d'un roseau d'or, ce qui signifie que les mérites ne sont pas estimés selon les principes de la sagesse humaine, mais à la lumière des enseignements contenus dans l'Écriture sainte.

  

LE PARADIS OU BEATITUDE ETERNELLE

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