Abraham est un homme d'une grande foi : il obéit à l'appel de Dieu et part vers un pays inconnu ; il accepte aussi d'offrir son fils unique en sacrifice, même si Dieu l'en empêche in extremis.
Cependant, bien qu'Abraham soit le « père d'un grand nombre de peuples » (Rm 4, 18), c'est Melchisédech, le roi de Shalem, prêtre du Dieu Très-Haut, (et figure prophétique du Christ) qui le bénit (et non l'inverse) ;
par ailleurs,, c'est Abraham qui offre à Melchisédech la dîme de tout.
On ne peut dire que le christianisme est une religion abrahamique, car les chrétiens sont d'abord et avant tout disciples de Jésus-Christ. Quand on dit à Jésus :
« Tu n'as même pas cinquante ans et tu as vu Abraham ! » il répond : « avant qu'Abraham fût, Je Suis. » (Jn 8, 37-58).
Jésus met même en garde ceux qui se vantent d'avoir Abraham pour père, et se l'approprient trop facilement :
« Vous êtes la descendance d'Abraham, je le sais […] Si vous êtes enfants d'Abraham, faites donc les œuvres d'Abraham. […] vous faites les œuvres de votre père […] votre père, c'est le diable […] Abraham, votre père, a exulté à la pensée de voir mon Jour : il l'a vu et il a été transporté de joie. »