La « seconde mort » a plusieurs synonymes : enfer, Hadès, géhenne de feu, damnation éternelle. Il s'agit du refus absolu de Dieu et de tout secours offert par lui, de la négation de la vie et de la joie qu’il propose. Dieu veut en effet que tous les hommes soient sauvés (1 Tm 2,4), mais chacun demeure libre de le refuser.
Sauf révélation exceptionnelle, nul ne sait qui est en enfer.
Le pape Benoît XVI écrit cependant à ce sujet :
— Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge ; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent distinguer de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n'y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable : c'est cela qu'on indique par le mot « enfer » (Spe salvi, 45).
Le livre de l’Apocalypse évoque l’étang de feu et la seconde mort :
— Alors la Mort et l'Hadès furent jetés dans l'étang de feu ; c'est la seconde mort cet étang de feu et celui qui ne se trouva pas inscrit dans le livre de vie, on le jeta dans l'étang de feu (20, 14-15).
Qui n’est pas inscrit dans le livre de vie ?
On lit encore dans l’Apocalypse :
— Pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les magiciens, les idolâtres et tous les menteurs, leur part se trouve dans l'étang embrasé de feu et de soufre : c'est la seconde mort (21, 5-8).
En parcourant diverses traductions du texte grec, ceux qui sont concernés sont donc :
- lâches
- infidèles, incrédules ou renégats
- dépravés ou abominables
- meurtriers ou assassins
- impudiques ou impurs
- magiciens, enchanteurs ou sorciers
- idolâtres
- menteurs.
Cependant, il ne faut pas oublier la conversion finale du malfaiteur (criminel) crucifié avec Jésus. Le Sauveur luil dit :
-- aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis (Lc 23, 41-42).