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Dictionnaire-chretien



B


BAAL : vient d'un mot hébreu signifiant « possesseur » ou « seigneur » ; Baal forme une partie du nom de différents dieux tels que Baal Berith (le seigneur des alliances) et Baal Zebub ou Belzébuth (le seigneur des mouches), qui est devenu un des noms du diable. Il est la suprême divinité mâle des nations phénicienne et cananéenne, comme Astarté (Ishtar) est la suprême divinité féminine. Le nom Baal entre dans la composition de nombreux mots tels que Baalbek, Jézabel, Hasdrubal et Hannibal. Mentionné dans de nombreux livres bibliques, c'est le symbole même de la fausse adoration. Les Hébreux ont connu le culte de Baal chez les cananéens. Dans l'évangile de Luc, certains accusent Jésus d'expulser les démons par Béelzéboul ; il répond : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume-là ne peut subsister»11 Marc 3, 22..


BABEL : le mot Babel, allusion à Babylone, signifie « porte du ciel ». Il s'agit de la célèbre tour élevée en Babylonie pour atteindre les cieux. Cette entreprise orgueilleuse fut sanctionnée par la colère de Dieu et est à l'origine de la diversité des langues.


BABYLONE : ancienne ville de Mésopotamie. Elle fut la capitale d'un empire entre le vingtième siècle et le sixième siècle avant Jésus-Christ.


BALAAM : devin de grande réputation appelé à la rescousse par Balaq, roi de Moab, qui fait face à l'invasion des Hébreux venus d'Égypte à travers le Sinaï.


BÂLE : dans cette ville s'est tenu, de 1431 à 1449, le plus mouvementé des conciles œcuméniques du Moyen Âge, dont la légitimité est toujours contestée par certains historiens et théologiens. En 1437, Eugène IV transfère le concile à Ferrare et, en 1438, à Florence, où un nouveau concile, reconnu presque universellement, se réunit. Toutefois, le concile réuni à Bâle se poursuit comme anticoncile ; en 1439, il élit un antipape, Félix V. Le concile perd alors la plupart des soutiens. En 1449, n'étant plus qu'un vestige, il reconnaît le nouveau pape, Nicolas V, et décide sa propre dissolution.


BAPTÊME : le baptême est le premier et principal sacrement pour le pardon des péchés: il nous unit au Christ mort et ressuscité et nous donne l'Esprit Saint. Il est donné au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Paul écrit : « Ensevelis avec lui (le Christ) lors du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l'a ressuscité des morts »22 Colossiens 2, 12..


BAPTISTÈRE : c'est le lieu où l'on baptise dans une église ou à proximité immédiate. Les baptistères sont très souvent de forme octogonale, car le huit est le chiffre du Christ dans l'architecture sacrée.


BARABBAS : nom très répandu dans les pays araméens : il signifie tout simplement « fils du père ». L'homme qui le porte dans les récits évangéliques est un voleur fameux qui est libéré à la place de Jésus, le seul Juste qui, lui, est le Fils du Père.


BARAK : fils d'Abinoam, il est placé par la prophétesse Débora à la tête des guerriers de sa propre tribu, Nephtali, et de ceux de la tribu voisine, Zébulon, pour combattre l'armée des Cananéens du Nord. Son nom signifie « éclair »..., mais il n'est pas très fougueux au combat !


BARBARE : transcription du grec « barbares », qui désigne quiconque bredouille un langage non grec, donc tout étranger à la culture grecque.


BARNABÉ OU BARNABAS : nom donné par les apôtres à un lévite originaire de Chypre qui accompagne Paul dans ses voyages.


BAROQUE : style architectural né en Italie (au dix-huitième siècle). Ce style se caractérise par l'exubérance de la vie qu'il essaie de manifester et qui contraste avec la sobriété de beaucoup de bâtiments antérieurs. En France, le baroque a donné naissance au style rocaille, appelé aussi rococo, parce qu'il aime les courbes souples et inattendues des coquillages.


BARTHÉLEMY : voir Nathanaël.


BARUCH : livre de l'Ancien Testament dans les versions de la Bible qui suivent la traduction de la Septante. Ce livre, écrit en grec dans le courant du deuxième siècle avant J. C., est attribué à Baruch, ami et secrétaire du prophète Jérémie et est destiné aux Juifs exilés à Babylone. L'ouvrage est écrit en partie en prose et en partie en vers. La partie en prose comprend une confession des péchés, la promesse de la délivrance après le repentir, et une prière de supplication et de louange à Dieu. La partie en vers fait l'éloge de la sagesse, des commandements de Dieu, et incite les exilés à prendre courage et à se consoler. La lettre de Jérémie, placée en fin du livre, est un réquisitoire contre l'idolâtrie.


BASILE : (329-379) : Basile le Grand est à la fois un ermite, un évêque et théologien, nommé Père et Docteur de l'Église. Né à Césarée de Cappadoce (aujourd'hui Kayseri en Turquie), il est le rédacteur d'une règle monastique toujours utilisée par la plupart des moines orthodoxes et certains moines catholiques. Comme Athanase, il a combattu les ariens qui niaient la divinité du Christ. Basile, son frère Grégoire de Nysse, et son ami Grégoire de Nazianze, sont appelés les Pères cappadociens.


BASILIQUE : suivant l'étymologie, la basilique était, chez les Grecs, l'habitation du roi. Chez les Romains, c'était l'édifice où l'on rendait la justice. Les églises chrétiennes furent appelées basiliques à l'époque où Constantin, converti au christianisme, concéda au culte chrétien plusieurs basiliques civiles et bâtit des églises sur le même plan.


BÉATIFICATION : première étape officielle en vue de la canonisation d'un homme ou d'une femme que Église veut proposer comme modèle en raison de sa vie exemplaire sur le plan des vertus de foi, d'espérance et de charité.


BÉATITUDE : la personne humaine est ordonnée à Dieu et appelée, en son âme et en son corps, à la béatitude éternelle. Dans l'Évangile, le Christ montre la route qui conduit au bonheur sans fin, car le vrai bonheur n'est pas celui du monde, mais il réside dans l'écoute et la pratique de la Parole de Dieu, pour entrer un jour dans le royaume des Cieux. Les Béatitudes (voir ce mot) sont au centre de la prédication de Jésus ; elles caractérisent l'authentique vie chrétienne et elles révèlent à l'homme que sa fin ultime est d'entrer dans la béatitude éternelle (ou vision béatifique). Elle est la vision de Dieu dans la vie éternelle, qui rend pleinement « participants de la nature divine »33 2 Pierre 1, 4., de la gloire du Christ et de la jouissance de la vie trinitaire. La béatitude est un don surnaturel et gratuit de Dieu, comme la grâce qui y conduit. La béatitude promise place chacun devant des choix moraux décisifs concernant les biens terrestres et elle incite à aimer Dieu par dessus tout.


BÉATITUDES : on lit dans l'évangile selon saint Matthieu, qu'à la vue des foules, Jésus monte dans la montagne ; il s'assoit, et ses disciples s'approchent de lui ; alors, il les enseigne en disant : « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux. Heureux les doux : ils auront la terre en partage. Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde. Heureux les cœurs purs: ils verront Dieu. Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice: le Royaume des cieux est à eux. Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux; c'est ainsi en effet qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés »44 Matthieu 5, 1-12 ; voir aussi Luc 6, 20-23.. Cet enseignement fondamental du Christ est l'introduction de ce que l'on appelle le « discours sur la montagne ». Il constitue la principale expression de la Loi nouvelle qui se trouve dans toute sa vie et sa prédication, ainsi que dans la catéchèse morale des apôtres.


BEDEAU : employé laïc chargé de maintenir l'ordre et d'accompagner le clergé lors des cérémonies.


BEN SIRAC : voir Ecclésiastique.


BÉNÉDICTIN : religieux de l'ordre de saint Benoît. Il s'agit d'un ordre fondé en 529. La règle prévoit un équilibre entre travail manuel, activités intellectuelles et prière.


BÉNÉDICTION : les bénédictions divines se manifestent en événements étonnants et salvifiques : la naissance d'Isaac, la sortie d'Égypte (Pâque et Exode), le don de la terre promise, l'élection de David, la présence de Dieu dans le temple, etc. La Loi, les prophètes et les psaumes rappellent ces bénédictions divines et y répondent par les bénédictions de louange et d'action de grâce. Dans la liturgie, la Sainte Trinité est adorée comme la source et la fin de toutes les bénédictions. La liturgie chrétienne est une réponse de foi et d'amour aux bénédictions spirituelles dont le Père gratifie toute sa création.


BENEDICTUS : (« Béni ») c'est le cantique du vieillard Siméon, lorsque Jésus est présenté au temple55 « Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l'avait dit par la  bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens : salut qui nous arrache à l'ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu'il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte, serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que délivrés de la main des ennemis nous le servions, dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours. Et toi, petit enfant tu seras appelé prophète du Très-Haut : tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu, quand nous visite l'astre d'en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l'ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles des siècles. Amen » (Luc 2, 29-32)..


BÉNITIER : en entrant dans une église, on trouve près de la porte un récipient, souvent un coquillage ou une petite cuve, contenant de l'eau bénite. Le chrétien trempe ses doigts pour faire le signe de la croix et se purifier avant d'entrer dans la maison de Dieu. Ce n'est pas un sacrement mais un sacramental. La coquille est aussi utilisée pour prélever l'eau et répandre l'eau lors des baptêmes.


BENOÎT DE NURSIE : (v. 480 - v. 547), fondateur du monastère du Mont Cassin, et père du monachisme. Issu d'une famille noble du centre de l'Italie, Benoît passe sa jeunesse à étudier à Rome. Choqué par la vie dissolue qu'il observe, il se retire dans une région déserte et vit dans une caverne pendant trois ans. Durant toute cette époque, sa réputation de saint homme grandit et le peuple vient le voir en foule. Après bien des vicissitudes, il fonde un monastère au mont Cassin et établit, à l'intention des moines, une règle de vie, dite règle bénédictine toujours en vigueur. Inspirée de l'Écriture Sainte, elle recommande aux moines, qui vivent en communauté dirigée par un abbé, de respecter quatre principes essentiels : modération, gravité, austérité, douceur. Astreints à la lecture et au travail manuel, les moines se consacrent au service de Dieu qui culmine dans l'office divin.


BENOÎT XVI : (1927-) ; avant d'être élu pape, Joseph Ratzinger a été expert au concile Vatican II. Depuis lors, il n'a cessé d'assumer de hautes responsabilités au sein de l'Église, notamment en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et comme président de la commission chargée de préparer le catéchisme de l'Église catholique, paru en 1992. Sa devise est : « collaborateur de la vérité ». Il déclare en effet : « si la vérité vient à manquer, tout s'écroule ». Depuis son élection au siège de Pierre, ses publications et déclarations sont des points de référence pour tous les hommes de bonne volonté. Il œuvre au rapprochement des Églises chrétiennes (orthodoxes, luthériens et anglicans notamment) et des diverses sensibilités au sein même de l'Église catholique. Dans le dialogue interreligieux, notamment avec l'islam, il met toujours en avant l'alliance de la foi et de la raison.


BERGER : Jésus dit de lui-même qu'il est le bon berger (ou pasteur), qu'il donne sa vie pour ses brebis et que s'il vient à en perdre une sur cent, il abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres pour aller la chercher66 Jean 10, 11..


BERNARD DE CLAIRVAUX : (1090-1153) moine cistercien fondateur de l'abbaye de Clairvaux en Champagne. Reconnu comme docteur de l'Église, saint Bernard est une des plus grandes figures du Moyen Âge. Il fonde quelque cent soixante monastères. Il intervient dans les affaires publiques et conseille les princes, les évêques et les papes. C'est lui qui rédige la règle de l'ordre des templiers. En 1146, il prêche pour la deuxième croisade. Son sermon, prononcé à Vézelay, déchaîne l'enthousiasme, mais la croisade est un échec. Bernard est un opposant résolu aux hérésies et à la théologie rationaliste. Il a écrit un grand nombre de sermons, de lettres et d'hymnes dont certains sont encore chantés, comme le « Souvenez-vous » adressé à la Vierge.


BÊTE : le livre de Daniel et l'Apocalypse parlent de la bête. Elle personnifie surtout l'idolâtrie qui veut diviniser ce qui n'est pas Dieu : dieux, démons (par exemple le satanisme), dérèglements du pouvoir, de l'avoir, du savoir, des plaisirs, etc. « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit Jésus. De nombreux martyrs sont morts pour ne pas adorer la Bête, en refusant même d'en simuler le culte77 Matthieu 6, 24 ; Apocalypse 13 ; Galates 5, 19-21 ;  Éphésiens 5, 5..


BÉTHANIE : village à 4 km à l'est de Jérusalem, où habitaient Lazare, Marthe et Marie, amis de Jésus. L'évangile de Jean y situe la résurrection de Lazare et l'onction de parfum qui précéda la passion du Christ88 Jean 11 ; 12, 1-11..


BÉTHEL : « la maison de Dieu ». Ville à 19 Km au nord de Jérusalem.


BETHLÉEM : « la maison du pain » ; ville de Juda où est né le Christ Jésus. Lorsque Matthieu écrit : « Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es nullement le moindre des clans de Juda; car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël », il fait allusion à une prophétie de Michée99 Michée 5, 1..


BETHSAÏDE : village de pêcheurs au nord du lac de Tibériade ; patrie de Simon Pierre, d'André et de Philippe. Non loin de là eut lieu la multiplication des pains1010 Jean 1, 44 ; Luc 9, 10-17..


BIBLE : la Bible (Les Livres) comprend deux parties : le premier Testament et le nouveau Testament. La « reliure » du livre est constituée par les livres des prophètes annonçant la venue du Messie. Tous les livres de la Bible sont inspirés par Dieu. L'Ancien Testament comprend quarante-cinq livres, écrits avant la naissance de Jésus, et le nouveau Testament contient vingt-sept livres, écrits après la mort et la résurrection de Jésus. Les textes de la Bible ont souvent plusieurs sens : un sens littéral ou historique (des faits), un sens moral (la manière d'agir) et un sens mystique, concernant le Christ, l'Église et la foi. Le premier Testament comprend la Loi (Torah), les prophètes et les écrits de sagesse, notamment les cent cinquante psaumes. Il annonce par des paroles, des faits ou des exemples la venue et la vie de Jésus-Christ. Le Nouveau Testament (écrit entre 40 et 100) comprend les Évangiles, les Actes des apôtres, des lettres d'apôtres (Paul, Jean, Pierre, Jacques, Jude), une lettre aux Hébreux et l'Apocalypse. Les quatre évangiles contiennent les paroles de Jésus et les faits concernant sa vie, sa mort et sa résurrection. La Bible n'est pas une compilation de récits antiques, elle est la Parole de Dieu1111 « Vivante est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu'aucune épée à deux tranchants [...] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur. Aussi aucune créature ne reste invisible devant elle, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte » (Hébreux 4, 12-13). C'est Jésus qui est cette Parole de Dieu.. Les croyants doivent annoncer partout et toujours ce livre de Vie1212  En l'an 50, Paul s'exclame déjà : « Malheur à moi, si je n'annonce pas l'Évangile » (1 Corinthiens 9, 16).. La Bible est le livre le plus connu dans le monde, mais aussi le plus traduit. Pourtant, le christianisme n'est pas « une religion du Livre », ni une sagesse pour bien vivre. Ce n'est même pas, stricto sensu, une religion. C'est l'assemblée universelle de ceux qui croient en Jésus Christ, Parole de Dieu, le Verbe incarné et vivant. Jésus ne parle pas « au nom de Dieu », comme un prophète (Isaïe, Jérémie, ..), il est Dieu en personne qui parle à chacun. Les langues originelles de la Bible sont l'araméen, l'hébreu, le grec et le syriaque. La première traduction latine reconnue est celle de Jérôme (la Vulgate : vers 400). Cependant, il n'y a pas de langue « sacrée », car si le christianisme est inséré dans l'histoire, Jésus appelle au salut ceux de tous lieux et de tous temps. La Bible peut donc être traduite dans toutes les langues. A l'origine, les supports de l'écriture sont souvent des parchemins ou des papyri. On agrafe les papyri ensemble pour faire des livres (codex). On dispose de textes complets de la Bible en grec : les parchemins du quatrième et cinquième siècle du monastère Sainte Catherine du Sinaï et de la bibliothèque vaticane (l'Alexandrinus). Il y a aussi quelques papyri très anciens : par exemple, un évangile de Jean datant de 150. La Bible est plus une bibliothèque vivante qu'un seul livre.


BIENHEUREUX : (ou heureux) ce qualificatif est souvent employé par Jésus. Il dit par exemple dans le discours des béatitudes : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux les affligés, car ils seront consolés ! Heureux l&es débonnaires, car ils hériteront la terre ! Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux »1313 Matthieu 5, 1-12.. Jésus dit encore : « Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru »1414 Jean 20, 29..


BIENHEUREUX : titre donné par Église à une personne dont la vie chrétienne est proposée en exemple et qui, pour cette raison, est béatifiée. Le terme bienheureux signifie qu'aux yeux de l'Église cette personne a été admise à partager pleinement le bonheur de Dieu. Le titre est attribué par un décret promulgué par le pape au cours d'une liturgie solennelle de béatification, qu'il préside lui-même. La béatification est l'étape qui précède la canonisation. Un culte public mais restreint peut être rendu au bienheureux dans les limites autorisées, dans chaque cas, par le pape.


BLANC : « couleur » céleste du Christ qui apparaît au moment privilégié de la transfiguration, lorsque ses vêtements deviennent resplendissants d'une telle blancheur qu'aucun foulon ne peut blanchir de la sorte. C'est, de la même manière, la « couleur » des êtres transfigurés, des saints qui, purifiés de leur péché sont blanchis dans le sang de l'agneau et participent à l'être glorieux de Dieu1515 Marc 9, 3 ; Isaïe 1, 18 ; Apocalypse 7, 14..


BLANDINE : (martyrisée en 177) ; jeune captive chrétienne, elle refuse de renier sa foi lors des persécutions menées par Marc Aurèle à Lyon en 177. Enfermée dans un filet et jetée au milieu de l'arène, elle est déchiquetée et piétinée par un taureau. Saint Pothin, évêque de Lyon, connaît le martyre en même temps que Blandine ; c'est saint Irénée qui lui succède.


BLASPHÈME : blasphémer, c'est, d'après l'étymologie, calomnier Dieu, le diffamer. C'est l'inverse de l'adoration et de la louange que l'homme doit à Dieu.


BONNE NOUVELLE : autre nom donné au message de Jésus-Christ ou aux Évangiles.


BREF : lettre pontificale (papale) de moindre importance que la bulle qui peut traiter d'affaires diverses.


BRÉVIAIRE : livre qui contient les formules de prières et les rubriques indiquant la manière de s'en servir. On l'appelle ainsi, soit parce que c'est un recueil abrégé des prières de l'Écriture Sainte et des Écrits de la Tradition, soit plutôt parce qu'il est un abrégé d'un autre office beaucoup plus long qui était en usage autrefois. Bréviaire est synonyme d'office. Exemple : réciter le bréviaire = réciter l'office. La récitation du bréviaire, à laquelle sont tenus les clercs, peut être privée ou collective.


BRUNO : (v. 1030 - 1101) : fondateur de l'ordre monastique des Chartreux. Né à Cologne, il étude à Reims, où ses actions lui valent une telle notoriété qu'il est nommé directeur de toutes les écoles du diocèse. Préoccupé par la décadence qui l'entoure, il se réfugie, avec six compagnons, dans une vallée montagneuse au nord de Grenoble, où il fonde l'ordre des Chartreux en 1084. Le pape Urbain II lui demande de le rejoindre à Rome pour être son conseiller. Il obéit à contrecœur et refuse toutes les offres d'avancement. L'ordre des Chartreux existe toujours ; il est caractérisé par une vie de prière, de travail et de grande solitude dans le silence.


BUIS : voir Rameaux.


BULLE : toute lettre du pape rédigée en forme solennelle. Elle est scellée soit d'une boule de métal (origine du mot bulle), soit d'un cachet de cire. On les distingue généralement par les premiers mots en latin.


BURETTES : petits récipients contenant le vin et l'eau pour la messe.






 

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