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Dictionnaire-chretien


M


MACCABÉES (ou livres des martyrs d'Israël) : les deux livres des Maccabées sont les derniers volumes appartenant aux livres historiques de l'Ancien Testament. Le premier livre, rédigé vers 100, possède une valeur historique incontestable. Il rapporte l'histoire de la révolte des Maccabées (175-135). Il invite à lutter pour le salut de la nation face à l'hellénisme. Cette lutte inaugurée par Mattathias se poursuit avec des fortunes diverses sous ses trois fils Juda, Jonathan et Simon. La lutte menée vise à sauver l'alliance des pères, la loi, les observances, les coutumes. C'est Dieu qui procure la victoire à ceux qui restent fidèles. Favorables aux romains, les Hasmonéens représentent et garantissent le respect strict des lois et coutumes ancestrales. Le second livre se soucie davantage du judaïsme et du temple que de la gloire des Maccabées. C'est un livre pieux et édifiant, volontiers polémique et historiquement sûr, il est rédigé en grec (fin du deuxième s. av J. C). Il reprend avec force certains éléments traditionnels (la fidélité de Dieu envers Israël, la loi du talion, la sainteté du temple) et l'enrichit d'éléments nouveaux, comme la résurrection des corps des justes, l'intercession des vivants pour les morts, la création ex nihilo.


MADIAN : fils d'Abraham et de Ketura. C'est aussi le nom d'une terre.


MAGES : personnages venus d'orient pour adorer Jésus après sa naissance. L'épisode est relaté par l'évangéliste Matthieu11 2, 1-12..


MAGISTÈRE : le magistère (du latin magister, maître) est la tâche d'interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise. Elle est confiée aux évêques en communion avec le pape, l'évêque de Rome. Ce Magistère n'est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il la sert, en enseignant uniquement ce qui a été transmis.


MAGNIFICAT : premier mot d'un cantique qui se chante aux vêpres et à d'autres occasions comme prière d'actions de grâces. Selon l'Évangile de Luc, la Vierge Marie, enceinte de Jésus après l'annonciation, elle est allée rendre visite à sa cousine Élisabeth. Saluée par celle-ci comme «bénie entre toutes les femmes », elle lui a répondu par un chant de joie et de reconnaissance à Dieu commençant par les mots : « Mon âme exalte le Seigneur », et rempli de références bibliques22 Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen » (Luc 1, 46-55).. Marie emploie le mot bienheureuse dont la racine est la même que dans les béatitudes (μακαριος- makarios, béni ou heureux). Le Magnificat apparaît donc comme un accomplissement de l'Ancien Testament. Sa richesse en citations en est la preuve. Luc semble faire de ce court poème une annonce de tous les thèmes de son évangile : miséricorde, salut, béatitude, action de grâce...


MAIN : dans la symbolique chrétienne, c'est par l'imposition des mains que l'Esprit Saint est donné. On représente aussi une main venant des cieux pour montrer l'action du Père, par exemple lors du baptême de Jésus ou encore la main du Père qui offre une couronne de gloire à son Fils, victorieux de la mort par son mystère pascal.


MAISON DIOCÉSAINE : bâtiment où se trouvent souvent réunis les services administratifs, financiers et pastoraux d'un diocèse. S'y trouvent aussi souvent des salles de réunion permettant de dispenser des cours, de proposer des débats ou de donner des conférences.


MALACHIE : (v. 1094-1148) ; Malachie était évêque d'Armagh, en Irlande et ami de saint Bernard, dans les bras duquel il est mort, de passage à Clairvaux. Ce prélat et réformateur irlandais est le plus célèbre des successeurs de saint Patrick. Nommé archevêque d'Armagh, il préfère démissionner et rejoint son diocèse de Down, pour y mener une existence simple et monastique. Il est plus tard nommé légat papal pour l'Irlande. Saint Malachie a contribué à restaurer la discipline ecclésiastique dans son pays, en s'inspirant de la règle cistercienne, à unifier son Église et y introduire la liturgie romaine à la place de la liturgie celte. Grâce à cette œuvre importante, il est considéré comme l'un des plus grands réformateurs de son temps. Référence est faite à son nom pour des prétendues prophéties concernant les papes, publiées seulement en 1595, et consistant en de courtes devises énigmatiques pour chacun d'eux. Elles permettent les interprétations les plus variées. Ce texte ésotérique, qui n'est pas pris au sérieux par les chercheurs, n'est pas davantage pris en compte par l'Église Il refait cependant surface dans les médias, lors de chaque conclave, d'autant que Benoît XVI serait, selon le texte, l'avant dernier pape.


MALACHIE : livre prophétique de l'Ancien Testament. C'est l'oeuvre d'un auteur anonyme qui, au temps où le temple est reconstruit, lutte contre le scepticisme ambiant, la décadence du culte et des rites. Le dialogue, forme littéraire de ce livre, est peut-être le reflet de controverses réelles entre le prophète et ses contemporains. Il combat la répudiation et se confronte avec le problème théologique de la rétribution. Il est connu surtout pour sa prophétie du retour d'Élie. Le livre a été écrit vers 430 av. J. C.

MAMMON : l'argent personnifié que certains idolâtres à la place du vrai Dieu33 Luc 16, 13..


MANASSÉ : fils aîné de Joseph, dans l'Ancien Testament, et nom attribué à l'une des douze tribus israélites qui composent l'ancien royaume d'Israël. La tribu de Manassé occupe le territoire situé à l'ouest du Jourdain jusqu'à la mer Méditerranée. Les guerres et les souffrances endurées par la tribu sont décrites dans trois livres bibliques44 Genèse 41, 50 ; 2 Rois 10, 32-33 ; 1 Chroniques 5, 18-26 ; Amos 1, 3.. Les héros Gédéon et Jephté appartiennent à la tribu de Manassé. Manassé est aussi le nom donné au fils d'Ezéchias, roi de Juda (v. 687 - 642 av. J. C.). Il est décrit dans l'Ancien Testament comme très perverti. Ayant été fait prisonnier et emmené à Babylone, il se repent, prie Dieu pour obtenir son pardon et est rétabli sur le trône55 2 Rois 21, 1-18..


MANICHÉISME : religion fondée sur un dualisme absolu qui oppose un dieu du bien et les forces du mal. Plusieurs hérésies s'en sont inspirées comme le catharisme.


MANIFESTATION : on retient quatre manifestations qui révèlent au monde la divinité du Christ : la première par l'étoile sur la crèche ; la seconde par la voix du Père au Jourdain ; la troisième par le changement de l'eau en vin aux noces de Cana, et la quatrième par la multiplication des pains dans le désert.


MANNE : nourriture providentielle des Israélites dans le désert, lorsqu'ils ont quitté l'Égypte où ils étaient tenus en esclavage. Un peu de manne est gardée dans l'arche de l'alliance. Le sens de ce mot vient d'un mot hébreu que l'on peut traduire par : « Qu'est-ce que cela ? ».


MANUSCRITS DE LA MER MORTE : voir Mer Morte.


MARC : auteur du second évangile qui est sans doute une mise par écrit de la prédication de saint Pierre à Rome. Il montre que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, surtout à travers ses actes, ses miracles notamment. D'origine juive, nous savons que sa mère possédait à Jérusalem une maison où Pierre vint se réfugier après sa délivrance miraculeuse de la prison. Il fut compagnon de Paul, lors de son premier voyage apostolique. Bien que son évangile soit le plus court, celui de Marc est le moins connu des évangiles. Le plan de l'ensemble est comparable à celui de Matthieu. L'évangile selon saint Marc est comme un témoignage oral, simple et convaincant, sur la personne du Christ.


MARIAGE : l'amour est la vocation fondamentale de tout être humain.  En créant l'être humain homme et femme, Dieu donne la dignité personnelle d'une manière égale à l'un et à l'autre. L'Église fait du mariage un des sept sacrements. L'alliance que les époux ont librement contractée implique un amour fidèle. Ce sont les époux eux-mêmes qui se donnent ce sacrement. Elle leur confère l'obligation de garder indissoluble leur mariage.


MARIE DE MAGDALA (MARIE MADELEINE) : elle fait partie de l'entourage de Jésus, comme ses sœurs Marie de Béthanie et Marthe, ou encore Salomé. C'est à elle que Jésus apparaît en premier à l'aube du premier jour de la semaine, lorsqu'il ressuscite d'entre les morts. Il lui donne mission d'aller l'annoncer aux apôtres.


MARIE DE NAZARETH : jeune fille israélite fiancée à Joseph, Marie est ensuite bien présente dans les Évangiles et les Actes, car on ne dénombre pas moins de vingt occurrences. Si Luc est indiscutablement le plus précis sur l'enfance de Jésus, parce qu'il raconte, par exemple, l'annonciation ou la visitation, Marc mentionne Marie pour situer la parenté de Jésus : il est le fils de Marie. Quant à Matthieu, outre la généalogie de Jésus et le positionnement explicite de Joseph comme descendant de Jacob et époux de Marie, il lui revient de raconter la visite des mages et la fuite en Égypte que l'on ne trouve pas ailleurs. Si Jean ne parle pas de l'enfance de Jésus, car il sait que Luc l'a déjà fait, il relate par contre l'épisode des noces de Cana où Jésus fait son premier signe. Marie descend ensuite à Capharnaüm avec Jésus, ses « frères » et ses disciples. On ne la reverra que deux ou trois ans plus tard, au pied de la croix, lors de la mort de Jésus66 Jean 19, 25-27.. Dans les Actes des apôtres, Luc se remémore la présence de Marie juste avant la Pentecôte, lors de la prière dans la chambre haute77 1, 14.. Précisons que Paul ne parle jamais de Marie88 Il écrit cependant : « Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et assujetti à la loi » (Galates 4, 4)., pas plus qu'il ne mentionne les saintes femmes, pourtant activement présentes lors de la résurrection.


MARIE MADELEINE : voir Marie de Magdala.


MARIE MÉDIATRICE : de nombreuses églises sont consacrées sous ce vocable et, dans certains pays, il correspond même à une fête liturgique. En effet, Marie est considérée comme médiatrice dès les temps apostoliques, sans que le mot soit explicitement utilisé. Il est indéniable que Jésus opère son premier miracle par la médiation de Marie à Cana.


MARIE REINE : lorsque les Pères du concile Vatican II parlent de l'assomption de Marie, ils lui donnent aussi le titre de Reine de l'univers99 « La Vierge immaculée […] fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers […] » (Lumen gentium, 59). Plutôt que de rédiger un texte à part, les Pères du concile Vatican II lui ont consacré à la Vierge Marie un chapitre entier dans la Constitution dogmatique sur l'Église Lumen gentium.. Ce texte, qui fait autorité, n'est pas une exception, car bien des documents émanant du magistère de l'Église catholique considèrent Marie comme reine à des titres divers : reine de l'amour ou reine de la famille, par exemple1010 Jean-Paul II, Lettre aux femmes, 29 juin 1995, 12 ; Allocution à la rote, 21 janvier 2000, 14. En d'autres textes, les Pères du concile Vatican II font aussi de Marie la reine des apôtres (Décret sur l'activité missionnaire de l'Église, Ad gentes, conclusion). Le pape Jean Paul II utilise aussi ce qualificatif dans son Encyclique sur l'apostolat des laïcs Apostolicam actuositatem, 4.. Par ailleurs, des prières, parfois très anciennes, la présentent souvent sous le titre de Reine : c'est le cas de l'Ave Regina caelorum (salut Reine des Cieux), du Regina caeli (Reine du Ciel), ou du Salve Regina (salut Reine) et bien sûr des litanies, où Marie est invoquée comme reine des anges, des prophètes, des apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges et de tous les saints. La dernière dizaine du rosaire est aussi une méditation du couronnement de la Vierge dans le Ciel. Par ailleurs, le cycle liturgique fait mémoire de la Vierge Marie, en tant que Reine, le 22 août de chaque année. Les textes du magistère où il est question de la royauté de Marie sont cependant assez rares et n'ont pas l'autorité d'une définition dogmatique, comme l'Assomption ou l'Immaculée Conception. Le texte de référence est l'encyclique Ad caeli Reginam (Auprès de la Reine du Ciel), datée du 11 octobre 1954 et concernant la dignité royale de Marie. Pour le pape Pie XII, la raison principale sur laquelle se fonde la dignité royale de Marie est sans aucun doute sa maternité divine. Il considère qu'au sens plein et absolu, seul Jésus-Christ, Dieu et homme, est Roi. Marie, bien que de façon limitée et par analogie, parce qu'elle est sa mère et associée à son œuvre, prend part à la dignité royale1111 Denzinger 3913-3917..


MARIE : le prénom Marie (Maria ou Mariam ou Miryam) peut désigner six femmes dans le Nouveau Testament, sachant que, dans l'Ancien Testament, Miriam était la sœur aînée de Moïse : la Vierge Marie, Marie de Magdala, Marie de Béthanie (sa sœur), Marie, femme de Clopas, Marie, la mère de Jean Marc et enfin une chrétienne romaine, saluée par Paul1212 Romains 16, 6..


MARIE-MADELEINE : voir Marie de Magdala.


MARONITES : communauté chrétienne principalement implantée au sein d'une partie de la population arabe du Liban et qui reconnaît l'autorité du pape. Il existe d'autres petits groupes maronites à Chypre, en Palestine, en Syrie et aux États-Unis. Cette Église reste un patriarcat autonome, dirigée par le patriarche d'Antioche. Leur liturgie est un rite en syriaque, mais fortement influencé par la culture latine.


MARQUES DE L'ÉGLISE : les quatre marques ou attributs de l'Église mentionnés dans le Credo de Nicée Constantinople sont l'unicité, la sainteté, la catholicité (universalité) et l'apostolicité. L'Église est une, car elle a un seul Seigneur, elle confesse une seule foi, elle naît d'un seul baptême, elle ne forme qu'un corps, vivifié par un seul Esprit, en vue d'une unique espérance. Elle est sainte, bien qu'elle comprenne des pécheurs, car le Dieu très saint est son auteur. Le Christ, s'est livré pour elle pour la sanctifier et l'Esprit de sainteté la vivifie. Elle est catholique (universelle) car elle est envoyée à tous les peuples et elle s'adresse à tous les hommes. Elle est apostolique, car elle est bâtie sur les fondements des douze apôtres.


MARRAINE : pour la confirmation, comme pour le baptême, l'Église demande aux candidats de chercher l'aide spirituelle d'un parrain ou d'une marraine. Avec le parrain, la marraine répond pour l'enfant lors du baptême.


MARTHE : femme mentionnée à deux reprises dans les évangiles par Luc et Jean. Elle est la sœur de Lazare, de Marie de Béthanie et de Marie Madeleine, que Jésus a délivrée de « sept démons ». Jean dit que Jésus « aimait Marthe et sa sœur et Lazare ». Lazare étant mort, Jésus décide d'aller auprès de lui. Quand Marthe apprend que Jésus arrive, elle va à sa rencontre et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera ». « Je sais », dit Marthe, « qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour ». Jésus lui réplique alors : « Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Le crois-tu ? » Elle répond : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde ». Lorsque Jésus les voit tous en pleurs, il pleure aussi, puis il se rend au tombeau et dit : « Enlevez la pierre ». Marthe lui dit : « Seigneur, il sent déjà: c'est le quatrième jour ». Jésus lui répond : « Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » On enlève donc la pierre et Jésus crie d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Lazare sort du tombeau, les pieds et les mains liés de bandelettes, et le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le et laissez-le aller ». Quelque temps après, on retrouve Marthe en train de faire le service, à l'occasion d'un repas donné à Béthanie, par Lazare.
Luc, pour sa part, raconte le célèbre épisode où il relève l'attitude différente des deux sœurs Marthe et Marie : Marie, assise aux pieds du Seigneur, écoute sa parole, et Marthe est absorbée « par les multiples soins du service ». Comme elle se plaint à Jésus : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur me laisse servir toute seule ? Dis-lui donc de m'aider », il lui répond : « Marthe, Marthe, tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses;  pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la meilleure part; elle ne lui sera pas enlevée »13
13 Jean 11 ; 12, 1-2 ; Luc 10, 38-42 ; Marc 16, 9..


MARTYRE : le martyr est un témoin qui accepte de souffrir et de mourir par fidélité au Dieu unique et seul vrai. Le martyr rend témoignage au Christ, mort et ressuscité1414 Ignace d'Antioche écrit par exemple en 107 : « Laissez-moi devenir la pâture des bêtes. C'est par elles qu'il me sera donné d'arriver à Dieu » (Romains 4, 1).. L'Église a recueilli les souvenirs de ceux qui ont accepté de mourir pour attester leur foi. Ce sont les actes des martyrs. Saint Etienne est le premier martyr pour le Christ vers 30. La liste des martyrs est interminable. Il y eut aussi des exterminations collectives (pays communistes, régimes nazis, arméniens, martyrs de la révolution française, Cristeros du Mexique, et beaucoup d'autres aujourd'hui encore...). Le martyr chrétien est un témoin. Ce n'est pas un violent ou un assassin, c'est quelqu'un qui est persécuté pour sa foi et qui accepte de mourir, sans vouloir se venger, ni même appeler la malédiction sur ses bourreaux, à l'image de Jésus-Christ qui est doux et humble de cœur.


MARTYROLOGE : c'est le livre liturgique où sont inscrits les noms des martyrs et des saints célébrés chaque jour de l'année. La liste des martyrs chrétiens s'allonge chaque année, car ils forment la communauté la plus persécutée au monde. En tout, le martyrologe catholique compte sept mille saints et bienheureux vénérés par l'Église et dont le culte est officiellement reconnu et peut être proposé à l'Église universelle. Le martyrologe est un livre qui est destiné à accentuer l'appel universel à la sainteté.


MASSACRE DES NOUVEAU-NÉS : Matthieu raconte les circonstances du massacre des petits enfants de la région de Bethléem. L'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit de fuir en Égypte, car Hérode va rechercher l'enfant Jésus pour le faire périr. La sainte famille s'enfuit et va rester en Égypte jusqu'à la mort d'Hérode. Ce dernier, voyant qu'il a été joué par les mages auxquels il avait demandé de lui dire où se trouvait l'enfant Jésus, après avoir été lui rendre hommage, entre alors dans une violente fureur et fait tuer, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans1515 Matthieu 2, 13-18.. Ces nouveau-nés sont aujourd'hui l'archétype de tous les enfants supprimés par l'avortement ou l'infanticide.


MASSORÉTES : de l'hébreu, « maîtres de la tradition » ; ce sont les transmetteurs de la Massora, la tradition de transmission fidèle de la forme textuelle de la Bible hébraïque, ainsi que de ses nuances de prononciation et de vocalisation, alors que les idiomes dans lesquels elle est rédigée sont langues mortes depuis longtemps. On appelle textes massorétiques les copies qu'ils ont réalisées vers le sixième siècle après J. C. et après. Extrêmement appliqués, dans leur souci de ne rien oublier du texte biblique, ils comptent non seulement les mots, mais aussi les lettres. La famille Ben Asher a produit, à elle seule, cinq générations de massorètes. La rédaction du Talmud et les interprétations rabbiniques de la loi orale commençant à reléguer le texte biblique au second plan, dès lors, la conservation minutieuse du texte de la Bible devient la préoccupation de toute leur vie et toute falsification de celui-ci leur est insupportable.


MATTHIAS : l'apôtre choisi pour remplacer Judas Iscariot1616 Actes 1, 26..


MATTHIEU : un publicain devenu l'un des douze apôtres de Jésus Christ. Il est l'un des quatre évangélistes. Les trois premiers évangiles racontent qu'il est percepteur dans l'ancien port de Capharnaüm, ce qui le rattache à la classe dite des pécheurs. Marc l'appelle « Lévi, fils d'Alphée », Luc simplement « Lévi ». Il s'est peut-être appelé Lévi à l'origine, et Jésus l'aurait appelé Matthieu après en avoir fait un apôtre ; il s'agit d'un ancien nom hébreu ou araméen qui signifie « don du Seigneur ». Luc parle d'un festin qu'il offrit pour fêter l'appel de Jésus. En tant que percepteur placé sous l'autorité du tétrarque Hérode Antipas ou directement sous celle du gouvernement romain, c'est probablement un homme riche et doté d'une certaine éducation, doué en arithmétique et connaissant à la fois l'araméen et le grec1717 Matthieu 9, 9 ; 10, 3 ; Marc 2, 14-16 ; Luc 5, 27-29 ; 6, 15..


MAUDIRE : souhaiter le malheur à quelqu'un, appeler sur lui la malédiction divine.


MÉDAILLE MIRACULEUSE : en 1830, lors d'une des apparitions de la Vierge à Catherine Labouré (1806-1876), rue du Bac, à Paris, Marie lui demande de faire frapper une médaille à l'effigie de l'Immaculée Conception (dogme proclamé en 1854), avec des rayons émanant de ses mains, pour symboliser les grâces que la Vierge obtient pour les hommes. Largement distribuée lors de l'épidémie de choléra de 1832, la médaille est frappée à dix millions d'exemplaires dans le monde entier en moins de dix ans, sous le nom de médaille miraculeuse. Sur la médaille est gravée l'inscription : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Cette formule confirme le bien-fondé de la prière à la Vierge.


MÉDIATEUR : un médiateur est celui qui, par sa solidarité avec les deux parties en cause, est capable de leur permettre de faire alliance, de se réconcilier et de vivre en communion. Ainsi Jésus est le médiateur d'une Alliance nouvelle. Paul écrit à ce sujet : « Il n'y a qu'un seul Dieu, il n'y a qu'un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, le Christ Jésus, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous les hommes »1818 Hébreux 12, 24 ; 1 Timothée 2, 5-6..


MÉDISANCE : révélation des fautes ou des défauts des autres, avec l'intention de nuire.


MELCHISÉDECH : roi de Salem et prêtre du Dieu Très Haut. Il va au-devant d'Abraham qui le bénit et lui donne la dîme de tout. Il préfigure le Messie en tant que roi de justice, d'après la signification même de son nom : roi de paix. De plus, il est sans père, sans mère, sans généalogie et il est prêtre à perpétuité1919 Hébreux 7, 1-19..


MENORAH : voir synagogue.


MER DE GALILÉE : voir lac de Tibériade.


MER MORTE (MANUSCRITS DE LA) : également appelés manuscrits de Qumram ; il s'agit d'une collection de parchemins et de fragments de papyrus juifs rédigés entre 250 av. J.-C. et 68 apr. J.-C. et retrouvés en 1947 et pendant les années suivantes dans des grottes se trouvant à proximité du site de Qmrâm. Les manuscrits bibliques hébreux de la mer Morte sont antérieurs de plusieurs siècles aux plus anciens textes connus jusqu'alors et présentent un intérêt considérable pour la science biblique. Ils sont fréquemment attribués à la communauté des Esséniens. La découverte majeure de Qumram est le rouleau d'Isaïe A, devenu mondialement célèbre. C'est le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique : le livre du prophète Isaïe. Le texte est écrit en 54 colonnes sur 17 feuilles de cuir cousues ensembles bout à bout, d'une longueur totale d'environ 7,30 m. Il a été confectionné au deuxième siècle avant J. C. La collection comprend aussi des manuels de discipline, des livres de cantiques, des commentaires bibliques et des textes apocalyptiques et des fragments de livres de l'Ancien Testament, à l'exception de celui d'Esther. De nombreuses idées exposées dans les manuscrits de la mer Morte se retrouvent dans les apocryphes de l'Ancien Testament, et dans les parties les plus anciennes du Talmud. On trouve aussi des références au baptême dans l'Esprit saint, ainsi qu'une caractérisation des fidèles en tant qu'« élus » et « enfants de lumière »2020 Tite 1, 1 ; Pierre 1, 2 ; Éphésiens 5, 8.. La secte de Qûmran a vécu à la même époque et dans la même région que Jean-Baptiste, annonçant les idées chrétiennes à venir.


MER MORTE : lac salé du Proche-Orient, partagé entre la Jordanie à l'est et Israël à l'ouest. À 408 m au-dessous du niveau de la mer, la mer Morte est l'étendue d'eau la plus basse du monde. Sa longueur est de 80 km et sa partie la plus large atteint environ 18 km. La mer Morte est alimentée par le Jourdain. Elle est très salée, de sorte que le corps humain peut flotter facilement à la surface. Le lac est étroitement associé à l'histoire biblique ; l'emplacement des villes de Sodome et Gomorrhe est situé en bordure du lac, et les esséniens ont écrit les manuscrits connus aujourd'hui sous le nom de Manuscrits de la mer Morte dans leur village situé en bordure nord-ouest du lac. L'emplacement de l'éminence de Massada, l'endroit où les zélotes juifs s'opposèrent pour la dernière fois aux Romains en 70-72, se trouve également sur le rivage ouest.


MERCREDI DES CENDRES : autrefois, les pécheurs publics devaient se présenter à l'évêque le premier jour du carême. Après leur avoir imposé les mains, le pontife répandait de la cendre sur leur tête et leur adressait une allocution dans laquelle il les avertissait qu'ils allaient être chassés de l'église, comme Adam et Ève, après leur faute, le furent du Paradis terrestre ; puis il les invitait à prendre courage et à se confier dans la miséricorde divine. Les pénitents se rendaient alors à l'église pieds nus. Là, l'évêque les expulsait avec le bâton de la croix, et les pénitents n'avaient le droit de rentrer que le jeudi Saint, qui était le jour de la réconciliation. Aujourd'hui, le mercredi des cendres, le célébrant impose sur le front de chacun un peu de cendres, en traçant avec elles une croix, et en disant ces paroles : « Convertissez-vous et croyez à l'évangile ». Chacun convient qu'il est pécheur et se sent en quelque sorte solidaire de ceux qui, autrefois, étaient contraints à la pénitence publique. L'appel à la conversion s'adresse à tous.


MÈRE DE DIEU : Marie est la Mère de Dieu, parce que son fils Jésus, né du Saint Esprit, est inséparablement vrai Dieu et vrai homme.


MÈRE DE MISÉRICORDE : la Vierge Marie est invoquée comme « mère de miséricorde » dans le Salve Regina et se présente comme « toute miséricordieuse » lors de ses apparitions à Pellevoisin2121 PELLEVOISIN, Estelle nous parle, Pellevoisin : monastère des Dominicaines, 1993. p 105..


MÉSOPOTAMIE : (en grec, « le pays entre les deux fleuves »), l'un des berceaux de la civilisation, correspondant à l'Irak et à la Syrie orientale actuels, entre le Tigre et l'Euphrate.


MESSE : la sainte messe (ou eucharistie) est le sacrifice même du Corps et du Sang du Seigneur Jésus qu'il a institué pour perpétuer au long des siècles, jusqu'à son retour, le sacrifice de la croix et la gloire de la résurrection. L'eucharistie est le signe de l'unité, le lien de la charité, le repas pascal, où l'on reçoit le Christ. Jésus a institué l'eucharistie le Jeudi saint, alors qu'il célébrait la dernière cène avec ses apôtres. Après les avoir réunis au cénacle, Jésus prit le pain dans ses mains, le rompit et le leur donna, en disant : « Prenez, et mangez- en tous : ceci est mon corps livré pour vous ». Puis il prit dans ses mains la coupe remplie de vin et leur dit : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi »2222 Les trois évangiles synoptiques et Paul nous ont transmis le récit de l'institution de l'Eucharistie; de son côté, Jean rapporte les paroles de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm, paroles qui préparent l'institution de l'eucharistie: Le Christ se désigne comme le pain de Vie, descendu du ciel (Jean 6 ; Luc 22, 7-20 ; Matthieu 26, 17-29 ; Marc 14, 12-25 ; 1 Corinthiens 11, 23-26).. L'eucharistie est la source et le sommet de toute la vie chrétienne. La richesse de ce sacrement se manifeste par de nombreux vocables : eucharistie, sainte messe, cène du Seigneur, fraction du pain, célébration eucharistique, mémorial de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, saint sacrifice, sainte et divine liturgie, saints mystères, etc.


MESSIANIQUE : les prophéties messianiques relatives au Christ sont nombreuses dans l'Ancien Testament. Elles se trouvent surtout dans les psaumes, chez Isaïe et dans les livres de Daniel et de Zacharie2323 Par exemple : Psaumes 2, 2 ; 45, 2 ; 68, 18 ; Isaïe 2, 4 ; 7, 14 ; 9, 2 ; Daniel 2, 34 ; 2, 44 ; 7, 13 ; Zacharie 3, 8 ; 6, 12 ; 9, 9..


MESSIE : le mot « messie », d'origine hébraïque (mashiah) et araméenne, et le mot « Christ » (Christos), d'origine grecque, signifient l'un et l'autre « oint ». Ce terme est devenu l'un des noms pour désigner Jésus. Ce nom se rattache à l'espérance du peuple juif, centrée sur l'attente du Messie, en tant que fils de David. Dans l'Ancien Testament, en effet, l'oint, c'est d'abord le roi; puis le prêtre. En vertu de l'onction d'huile qu'il reçoit, le roi est consacré à une fonction. Ce sacre est un rite important, mentionné, par exemple, pour le cas de Saül, de David ou de Salomon2424 1 Samuel 9-10 ; 2 Samuel 2, 4 ; 7,12-16 ; 1 Rois 1, 39 ; 2 Rois 11, 11.. Après l'exil, le grand prêtre devient le chef de la communauté. C'est alors que, pour le consacrer à sa fonction, on lui confère l'onction. L'espérance d'un messie dans l'Ancien Testament annonce l'instauration du Royaume de Dieu. L'artisan du salut se nomme serviteur de Yahvé ou fils de l'homme. Jésus sera ce serviteur souffrant et il se nomme lui-même souvent « fils de l'homme ». Sa venue dissipe alors l'ambiguïté des prophéties. Les traits du Messie attendu apparaissent d'abord chez le prophète Isaïe : « Un rejeton sort de la souche de Jessé, un surgeon pousse de ses racines : sur lui repose l'Esprit du Seigneur ». Jean l'évangéliste affirme qu'Isaïe a dit cela, parce qu'il a eu la vision de sa gloire et que c'est de lui qu'il a parlé2525 Isaïe 11,1-2 ; Jean 12, 41..


MESURES : les évaluations des monnaies, des poids, des distances, des volumes, des longueurs, sont évolutives au fil du temps et les équivalences sont approximatives, car variables selon les lieux et les époques2626 - quelques monnaies et poids (Ancien Testament) :
guéra =  1/20e du sicle0,57 grammes
livre d'argent50 sicles570 grammes
1 talent60 livres34 kilogrammes- quelques longueurs :
palmelargeur de la main8 centimètres
empandu pouce au petit doigt22.5 centimètres
coudéedu coude à la pointe des doigts45 centimètres
brasse2 mètres
stade400 coudées185 mètres
mille1.5 kilomètre
chemin d'un jour de sabbath1 kilomètre- quelques volumes :
log1/12ème du hin0.5 litre
hin1/6ème  de bath6 litres
bath36 litres
kor10 baths360 litres- quelques monnaies (Nouveau Testament) :
lepte1/8ème d'as
quadrant1/4 d'as
quart1/16ème de denier
deniersalaire journalier d'un ouvrier
drachmeà peu près un denier
sicle4 drachmes
livre d'argent100 drachmes
talent6000 drachmes
livre327 grammes.- quelques mesures de capacités  (Nouveau Testament) :
boisseau12 litres
mesure (grec saton)13 litres
mesure (grec batos)36 litres
mesure (grec koros)360 litres
métrète (grec métrètès)36 litres. Comme la Bible raconte des évènements sur 2000 ans et en des pays différents (Perse, Babylonie, Égypte, Palestine, etc.), les mesures sont nombreuses et variables. Ces différences existent même entre le Moyen-âge et nos jours, puisque pour prendre un exemple, les bâtisseurs de cathédrale n'utilisaient pas le mètre linéaire, mais la canne et le pied qui, de plus, variaient suivant les régions. Cela a de l'importance lorsque que l'on étudie les significations symboliques.


MÉTEMPSYCOSE : migration de l'âme dans le corps d'un animal ou d'un végétal. Cette croyance est incompatible avec la foi chrétienne.


MÉTROPOLITE : dans les Églises orientales, évêque d'un siège métropolitain ; autrement dit, titre équivalent à celui d'archevêque.


MICHÉE : livre prophétique de l'Ancien Testament. Michée est un contemporain d'Isaïe, il appartient au monde de la petite paysannerie dont il connaît et partage les douleurs. De caractère affirmé, il a un langage vif, coloré et parfois assez cru. C'est un prophète social. Il s'en prend à toutes les forces d'oppression dont sont victimes les petits et les pauvres. Il perçoit avec perspicacité ce qu'est le vrai culte : « ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de toi: rien d'autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t'appliquer à marcher avec ton Dieu »2727 Chapitre 6, 8..


MICHEL : archange mentionné dans trois livres bibliques : Daniel, Jude et l'Apocalypse. Daniel le nomme « l'un des princes de premier rang » ou « le grand prince », Jude le nomme « archange » ou « chef des anges », et l'auteur de l'Apocalypse le cite à l'occasion d'un combat dans le ciel, lors des derniers temps : « Michaël et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon lui aussi combattait avec ses anges, mais il n'eut pas le dessus : il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel »2828 Daniel 10, 13, 21 ; 12, 1 ; Jude 1, 9 ; Apocalypse 12, 7..


MINISTÈRE DE LA PAROLE : annonce de la Parole de Dieu par la lecture publique de textes de la Bible ou, par extension, par des commentaires de textes bibliques.


MINISTÈRE EXTRAORDINAIRE : faute de clercs en nombre suffisant, et après autorisation formelle de l'évêque, des laïcs peuvent exercer certains ministères. À titre d'exemple : donner la communion, célébrer un mariage, baptiser.


MINISTÈRES - MINISTRES : l'Église est apostolique car elle est gouvernée par les successeurs des apôtres que sont les évêques. Ils sont secondés par les prêtres et les diacres. Les laïcs exercent aussi des « ministères », car, s'ils n'ont pas reçu le sacrement de l'ordre, ils sont néanmoins, par leur baptême, « prêtre, prophète et roi ». Chaque fidèle apporte la contribution de ses charismes, de sa compétence, de son ministère ou de son service particulier, selon son état.


MIRACLE : phénomène qu'on ne peut expliquer par les connaissances scientifiques ou qui défie les lois de la nature. C'est, par exemple, une guérison. Les miracles opérés par Jésus montrent un autre salut : le pardon des péchés, pour libérer l'homme et l'élever à la vie de Dieu. Quand Jésus guérit, par exemple, la belle-mère de Pierre, il fait un miracle en lui redonnant la santé, mais cette guérison signifie aussi qu'il est la vie et donne la vie.

MIRACLES BIBLIQUES : La Bible rapporte de très nombreux miracles. Ils font connaître aux hommes la puissance du Seigneur et ils rendent témoignage au Christ comme Messie2929 Voici quelques exemples de miracles :. Par Moïse et Aaron, dans le livre de l'Exode : le bâton changé en serpent (4, 3), les grenouilles (8, 1-11), les sauterelles (10, 1-20), la mort des premiers-nés (12, 29), les eaux de la mer séparées (14, 21-22), les Égyptiens engloutis (14, 26-28), l'eau du rocher (17, 6). . Par Josué : Le soleil et la lune immobilisés (Josué 10, 12-13).. Par Élie, dans le premier livre des Rois : l'enfant ressuscité (17, 22), l'holocauste consumé par le feu (18, 38).. Par Élisée, dans le second livre des Rois : l'eau assainie (2, 21-23), la multiplication des pains (4, 42-44), la guérison de Naaman (5, 10, 14), la résurrection d'un homme (13, 21).. Par Isaïe : la guérison d'Ezéchias (2 Rois 20, 7).Ces miracles sont les antitypes de ceux que Jésus réalise, manifestant sa divinité. Le principal étant sa propre résurrection des morts. Par exemple : la tempête apaisée (Matthieu 8, 23-27), les démoniaques Gadaréniens (Marc 5, 1-20), la résurrection de la fille de Jaïrus (Luc 8, 40-56), la guérison des aveugles (Matthieu 9, 27), la guérison d'un démoniaque (Matthieu 9, 27-31), la multiplication des pains (Jean 6, 1-15), la marche sur les eaux (Matthieu 14, 22-33), la guérison de la fille de la femme grecque (Marc 7, 24-30), la guérison d'un sourd-muet (Marc 7, 31-37), la guérison d'un aveugle (Marc 8, 22-26), les dix lépreux (Luc 17, 11-19), la guérison d'un aveugle né (Jean 9, 1-41), la résurrection de Lazare (Jean 11, 1-44), la guérison des deux aveugles (Matthieu 20, 29-34), le figuier maudit (Matthieu 21, 18-22), la guérison de Malchus (Luc 22, 49-51), …Les apôtres et disciples font aussi des miracles au nom de Jésus : La guérison d'un boiteux (Actes 3, 1-11), Ananias et Saphira (Actes 5, 1-11), la guérison des malades (Actes 5, 12-16, la guérison de l'infirme (Actes 14, 8-10), la résurrection d'Eutychus (Actes 20, 9-12), ….

MISÉRICORDE DIVINE.: selon une disposition de Jean-Paul II, le deuxième dimanche de Pâques s'appelle désormais deuxième dimanche de Pâques ou de la miséricorde divine. Le choix de cette date, qui correspond à l'octave de Pâques, montre que la miséricorde est le fruit principal de la Pâque3030 Le décret, daté du 5 mai 2000, fait entrer dans la liturgie de l'Église ce qui n'était jusqu'ici qu'une dévotion privée, faisant suite aux révélations à Maria Faustyna Kovalska. Il survient d'ailleurs au lendemain de sa canonisation, le 30 avril 2000. Un passage de son journal fait état d'une demande de Jésus : « Je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma miséricorde ». Le 2 février 1931, Faustyna a eu aussi une vision à l'origine de l'icône du Christ miséricordieux, qui est maintenant connue et vénérée dans le monde entier..


MISSEL : livre contenant les prières et les lectures de la messe, ainsi que des prières diverses pour la vie chrétienne.


MISSION : à la fin de l'évangile de Mathieu, Jésus dit : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde »3131 Matthieu 28, 18-20.. Ceci explique que l'Église tout entière est missionnaire et que l'évangélisation du monde incombe à tout le peuple de Dieu. Tous les baptisés sont envoyés dans le monde, et certains d'une manière spéciale, pour y vivre comme témoins et comme apôtres. Lorsqu'on a découvert l'évangile, on ne peut que vouloir le partager. L'évangile ne construit pas une autre société terrestre, il est le ferment de notre monde. La mission se distingue cependant radicalement d'un prosélytisme qui fait bon marché des libertés et du respect des personnes.


MISSIONS ÉTRANGÈRES : depuis le dix-septième siècle, la Société des missions étrangères de Paris a envoyé en Asie près de 4.500 prêtres. Elle continue de servir les Églises qu'elle a contribué à fonder. Base de départ pour les nouveaux missionnaires, le séminaire de la rue du Bac est un centre d'accueil pour les prêtres étudiants asiatiques.


MITRE : coiffure portée par l'évêque lors de la liturgie. La mitre est la marque de sa puissance, mais aussi elle lui rappelle le zèle dont il doit faire preuve dans ses prérogatives de pasteur d'un diocèse.


MODALISME : hérésie qui tend à faire disparaître les trois personnes de la Sainte Trinité au profit d'un Dieu unique se révélant de trois façons différentes.


MOINE : personne qui choisit de se retirer du monde pour se consacrer entièrement à Dieu. Au départ le mot s'appliquait seulement aux solitaires, tandis qu'aujourd'hui mot désigne les ermites et ceux qui vivent en collectivité au sein d'une abbaye ou d'un monastère.


MOÏSE : né à Goshen, en Égypte ancienne, au treizième siècle avant Jésus-Christ, Moïse est un des principaux chefs charismatiques de l'Ancien Testament. Les livres du Pentateuque relatent ses trois grandes missions : la libération des Hébreux du joug égyptien, la conclusion de l'alliance au Sinaï et l'enseignement de la Loi. Moïse les remplit avec zèle, mais il meurt au seuil de la Terre promise. Il peut la voir, sans toutefois y passer, car il a douté. Dans le Nouveau Testament, Moïse est présent, avec Élie, lors de la transfiguration du Christ. Il représente la Loi, comme Élie représente les prophètes. Son rôle est aussi évoqué dans l'Épître aux Hébreux, en le comparant à celui du Christ. Enfin, au début de son Évangile, saint Jean écrit que la Loi a été donnée par Moïse, alors que la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Moïse  est le type de tout croyant qui aspire à rencontrer Dieu3232 Matthieu, 17, 3 ; Hébreux 3, 1-6 ; Jean 1, 17..


MOISSON : dans un contexte où l'agriculture est une des principales ressources des gens, Jésus aime à prendre des comparaisons dans les travaux des champs. Il leur explique par exemple la parabole du bon grain et de l'ivraie dans un sens eschatologique (en rapport avec la fin des temps) : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume ; l'ivraie, ce sont les sujets du Mauvais; l'ennemi qui la sème, c'est le Diable ; la moisson, c'est la fin du monde; et les moissonneurs, ce sont les anges. De même donc qu'on enlève l'ivraie et qu'on la consume au feu, de même en sera-t-il à la fin du monde: le Fils de l'homme enverra ses anges, qui ramasseront de son Royaume tous les scandales et tous les fauteurs d'iniquité, et les jetteront dans la fournaise ardente : là seront les pleurs et les grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Entende, qui a des oreilles ! ». Une autre fois, il compare le champ de l'évangélisation du monde à celui de la moisson qui a besoin d'ouvriers. Leur tâche n'est pas une sinécure, car ils sont entourés de loups : « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux; priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson. Allez! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu de loups »3333 Luc 10, 2 ; Matthieu 13, 36-43..


MONACHISME : ce qui est relatif à la vie et à la règle des moines. Le monachisme désigne à la fois l'état de vie et l'institution monastiques. Il recouvre aussi bien la vie en communauté (cénobitisme) que celle dans la solitude (érémitisme, anachorétisme). Moines et moniales partagent leur temps entre la prière commune au chœur pour lire ou chanter l'office divin, la prière personnelle, la lecture de l'Écriture Sainte, le travail intellectuel ou manuel. Le bâtiment qui les abrite est le monastère. Ceux qui vivent à l'intérieur de la clôture sont dits cloîtrés.


MONDE : le mot désigne, soit la création, la terre ou le genre humain, soit la création détournée de Dieu et soumise à Satan, « prince de ce monde ». Dans sa prière adressée au Père, juste avant sa passion, Jésus emploie dix-huit fois le mot monde dans les deux sens : « Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner […] Je prie pour eux; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés: ils sont à toi […] Désormais je ne suis plus dans le monde; eux restent dans le monde […] Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te demande pas de les ôter du monde, mais de les garder du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde […] Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les envoie dans le monde […] qu'ainsi le monde puisse connaître que c'est toi qui m'as envoyé […] car tu m'as aimé dès avant la fondation du monde. Père juste, tandis que le monde ne t'a pas connu »3434 Jean 17 ; 1 Corinthiens 1, 20-28..


MONOGÈNE : fils unique. Le Christ est Fils unique du Père.


MONOPHYSISME : hérésie affirmant que, dans la personne du Christ, les deux natures, divine et humaine, sont unies à un point tel que la nature humaine du Christ disparaît, absorbée par la nature divine et donc que le Christ n'a plus que la nature divine.


MONOTHÉLISME : doctrine hérétique qui enseigne que, dans le Christ, il n'y a qu'une seule volonté, la volonté divine, ce qui mène à la négation d'une véritable humanité du Christ.


MONTAGNE : lieu choisi de préférence par le Seigneur pour ses révélations (Sinaï, Thabor, discours sur la montagne) et l'accomplissement de ses mystères (mont des Oliviers, Calvaire). Pour les anciens, la montagne est le lieu sacré accessible à Dieu seul, une sorte de marchepied quand il visite l'homme. Sur l'autel, « petite montagne », s'accomplit le mystère de la nouvelle Alliance.


MONTANISME : mouvement de type eschatologique qui préconise la continence (abstention sexuelle) pour préparer l'avènement prochain de la nouvelle Jérusalem. Cette pensée qui n'a jamais été considérée comme une hérésie se développa entre 156 et 172, et rencontra un vif succès.


MORTEL : pour qu'un péché soit mortel, trois conditions sont requises simultanément : la matière grave, la pleine conscience et un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. La matière grave est précisée par les dix commandements. La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu'un vol. Le péché mortel entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c'est-à-dire de l'état de grâce. S'il n'est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, notamment dans le sacrement du pardon ou réconciliation, il cause l'exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l'enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu'un acte est en soi une faute grave, le jugement sur les personnes est exclusivement réservé à la justice et à la miséricorde de Dieu.


MOTU PROPRIO : acte législatif pris et promulgué par le pape « de son propre mouvement » ; c'est l'équivalent d'un décret


MULTIPLICATION  : l'évangiel raconte deux multiplications des pains par Jésus, pour nourrir les foules qui viennent l'entendre. Les miracles de la multiplication des pains, préfigurent la surabondance de cet unique pain de son eucharistie3636 Matthieu 14, 13-21 ; 15, 32-39). .


MURMURES : le mot est fréquent dans la Bible. Il rappelle les « murmures » des Hébreux à l'égard de Moïse durant l'exode. On les entend aussi juste avant que les apôtres n'en viennent à désigner « les sept » appelés ensuite diacres3737 Exode 16, 2-12 ; Actes des apôtres 6, 1..


MYRRHE : résine amère et parfum coûteux qui sont extraits d'un arbre ou arbrisseau d'Arabie et d'Éthiopie, par incision dans l'écorce. La myrrhe est également utilisée pour embaumer, en tant qu'antiseptique. Les mages venus d'orient offre de la myrrhe, avec l'or et l'encens, lors de leur visite à Jésus nouveau-né.


MYSTAGOGIE : catéchèse liturgique qui est donnée aux nouveaux baptisés adultes (néophytes). Cyrille de Jérusalem (315 - 386) est l'auteur de célèbres catéchèses mystagogiques où il explique le sens des sacrements de l'initiation chrétienne.


MYSTÈRE : le mot mystère revêt une grande importance dans le christianisme, mais il ne faut pas lui donner le sens usuel de « choses bizarres ou inaccessibles ». Le mot grec μυστηριον (musterion) vient d'un dérivé de muo (fermer la bouche) ; ce sont les plans de l'agir divin, qui sont parfois cachés aux sages et aux instruits3838 Luc 10, 21., mais qui paraissent clairs aux hommes éclairés par l'Esprit Saint. On accède aux mystères par une révélation gratuite de Dieu. Les principaux mystères chrétiens sont la Sainte Trinité (un seul Dieu en trois personnes), l'Incarnation (la Parole de Dieu s'est faite chair en Jésus Christ), la Rédemption (le monde est sauvé par la passion, la mort et la résurrection du Christ) ou encore l'Eucharistie (le pain et le vin deviennent le Corps et le Sang du Christ lors de la sainte messe). Tout sacrement rend présente l'action du Christ et révèle ainsi le mystère de Dieu. L'expression « les mystères » (ou « les saints mystères ») désigne la présence eucharistique du Christ pendant l'eucharistie et donc la célébration eucharistique elle-même.








  

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