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Dictionnaire-chretien


N


NAAMAN : général de l'armée du roi de Syrie, Ben-Hadad, guéri de la lèpre par Élisée.


NAHUM : livre prophétique de l'Ancien Testament. Le livre de Nahum a été rédigé par Elqoch. C'est un poète, un dramaturge doué d'une sensibilité et d'une puissance d'évocation remarquables. Il ne se contente pas de voir, il vit l'événement et le fait vivre. Deux visions forment l'essentiel de sa prophétie, séparées par une apostrophe contre les Assyriens et suivies d'un chant funèbre. La vision de Nahum est pleine de joie et de reconnaissance, car son pays a été longtemps opprimé et il contemple l'écrasement de la puissance malfaisante. La leçon est que Dieu seul est le maître de l'histoire.


NAÏM : village de Galilée à une dizaine de kilomètres au sud de Nazareth. Jésus y ressuscite un jeune homme, fils unique d'une veuve11 Luc 7, 11-17..


NAISSANCE DE JÉSUS : Luc nous apprend que Marie enveloppe le nouveau-né de langes et le couche dans une crèche (mangeoire), parce qu'il n'y a pas de place dans la salle, sans doute en raison de l'afflux de voyageurs dû au recensement. L'ange apparaît alors aux humbles bergers et la gloire du Seigneur les enveloppe de sa clarté. Ils ont d'abord peur, mais l'ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David (Bethléem) ». Une troupe nombreuse de l'armée céleste apparaît alors, louant Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté ! ».


NATHANAËL : l'apôtre dont le portrait moral est brossé par Jésus lui-même : « Jésus vit Nathanaël venir vers lui et il dit de lui : voici vraiment un Israélite sans détours. Nathanaël lui dit : d'où me connais-tu ? Jésus lui répondit : avant que Philippe t'ai appelé, quant tu étais sous le figuier, je t'ai vu »22 Jean 1, 43-50.. Après la résurrection de Jésus, il aurait été missionnaire le long des côtes de la mer Noire.


NATIONS (gentils) : par ce mot, les Juifs désignent les païens par opposition au peuple élu.


NATIVITÉ DE MARIE : cette fête, fixée au 8 septembre, célèbre le jour anniversaire de la naissance de Marie.


NATIVITÉ : fête de la commémoration de la naissance de Jésus-Christ. Voir naissance de Jésus.


NAZARETH : ville de Galilée, où Jésus Christ a passé son enfance. Mention est faite de cette bourgade dans les quatre évangiles. Par exemple, Luc la mentionne lors de l'annonce de l'ange Gabriel à Marie ; l'évangéliste dit aussi que Jésus y grandit et se fortifie, dans la soumission à ses parents et, plus tard, il raconte que Jésus fait la lecture du livre d'Isaïe dans la synagogue de Nazareth. Dans les Actes, Jésus est appelé « Jésus de Nazareth »33 Luc 1, 26 ; 2, 4, 39, 51 ; Actes 10, 37.. De nos jours, la basilique de Nazareth est la plus grande du Moyen-orient.


NEF : (du latin « navis », vaisseau). Espace compris entre deux rangées de piliers ou entre les piliers et les murs de l'église, et qui va du portail au chœur. Le plan usuel des églises, dès les premiers temps chrétiens, est constitué de trois nefs. Les trois nefs sont réparties entre la nef centrale plus élevée et les nefs latérales qui permettent l'éclairage par des fenêtres hautes.


NÉHÉMIE : homme d'état et patriote. Il est considéré comme le principal maître d'œuvre de la reconstruction des murailles de Jérusalem, et comme l'auteur principal du livre biblique qui porte son nom. Ce livre est un ouvrage historique de synthèse biblique, datant du quatrième siècle avant J. C.


NÉOPHYTE : nouveau baptisé. Cela signifie « jeune pousse ».


NEUVAINE : période de prières d'une durée de neuf jours. Par exemple, une neuvaine à la Vierge Marie sous le vocable de Notre-Dame des Victoires, à saint Joseph ou à Padre Pio. Toutes les prières sont adressées à Dieu, mais les saints sont des intercesseurs.


NICÉE : Nicée, aujourd'hui Iznik, en Turquie, a été le siège de deux conciles œcuméniques, dits conciles de Nicée. Le premier concile œcuménique, tenu en 325, fut convoqué par Constantin Ier, empereur de Rome, pour régler le conflit avec Arius qui niait la divinité du Christ. Le symbole de Nicée qui définit le Fils comme consubstantiel au Père, y fut adopté. Tenu en 787, le second concile de Nicée reconnut le bien-fondé de la vénération des images et ordonna leur rétablissement dans toutes les églises de l'empire romain.


NICODÈME : un chef des Juifs, prudent, mais doté de sensibilité spirituelle qui servit Jésus avec amour. Jean raconte le dialogue qu'il a avec Jésus, où il lui révèle le sens du baptême d'eau et d'Esprit comme nouvelle naissance : « A moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas, si je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut. Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit »44 Jean 3, 1-21..


NIMBE : (du latin nimbus, nuage) ; à l'origine, cercle lumineux figuré autour de la tête de divinités ou d'empereurs. Dès le deuxième siècle, les artistes chrétiens appliquent le nimbe aux images du Christ dans les catacombes. Puis, il figure sur les représentations des anges, des évangélistes, des apôtres. Vers le septième siècle, c'est un attribut pour les saints. Le nimbe triangulaire est réservé à Dieu le Père, le nimbe crucifère au Christ, le nimbe doré aux personnes divines, à la Vierge et aux anges, le nimbe carré (en fait rectangulaire) aux personnages vivants.


NOÉ : dixième descendant d'Adam et père de toute l'humanité, en tant que seul survivant du déluge avec sa famille. Lors du déluge, Noé reçoit de Dieu l'ordre de construire une arche et d'y faire entrer ses proches, ainsi qu'un couple de chaque espèce. Noé est protégé par Dieu, car il lui a obéi dans un monde perverti. Par la foi, il a travaillé à son salut et a averti ses voisins de la venue du jugement. C'est lui qui édifie le premier autel cité par la Bible. Dieu l'a honoré par une alliance éternelle. Il préfigure Jésus qui sauve l'humanité par le bois de la croix.


NOËL : célébration, le 25 décembre, de la venue sur terre du Sauveur, le Christ Jésus. Cette date correspond à l'allongement du jour, car Jésus est le « Soleil levant qui vient nous visiter »55 Luc 1, 78.. Avec Pâques, c'est la fête la plus importante du calendrier chrétien. L'Église d'orient, qui célébrait Noël le 6 janvier (en même temps que l'Épiphanie), a adopté elle aussi la date du 25 décembre à l'initiative de saint Grégoire de Nazianze. L'image familière du Père Noël, avec sa longue barbe blanche et sa houppelande rouge, est une invention américaine apparue pour la première fois en 1868. Ce personnage, sans doute importé d'Allemagne, est à rapprocher de saint Nicolas, dont la fête, le 6 décembre, est également, dans certains pays, une occasion d'offrir des cadeaux.


NOM : voir titres et noms.


NOMBRES : voir périodes et nombres. Ce mot au pluriel désigne aussi le quatrième livre du Pentateuque. Il contient des péripéties du peuple élu du Sinaï au séjour en Moab (9-22). Il commence par le dénombrement des fils d'Israël (1-4 et 26), les chapitres suivants traitent de la sainteté du peuple et des rites (5-8). La fin des Nombres se situe dans les steppes de Moab (22-36). Le livre est en étroite relation avec ceux du Lévitique et de l'Exode. Il partage leurs convictions théologiques. La figure de Moïse domine et, avec elle, la présence de Dieu à son peuple malgré son infidélité.


NOSTRA AETATE (À notre époque) : document du concile Vatican II (1965) traitant des relations entre l'Église et les religions non chrétiennes. Pour que l'Évangile soit annoncé à chacun, il ne suffit pas que quelques missionnaires soient dans un pays, il faut encore que tous puissent entendre, sans déformation, le message du Christ. Beaucoup restent dans l'ignorance, parfois même à cause de leur propre religion, ou bien à cause de préjugés de toutes sortes, ou encore parce qu'ils sont accaparés par les problèmes immédiats de la vie. Par ce texte, le concile veut s'adresser à tous ceux qui ne sont pas chrétiens : religions orientales, hindouisme, bouddhisme, islam, etc. Une place à part est réservée aux Juifs66 On lit notamment : « Du fait d'un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le concile veut encourager et recommander entre eux la connaissance et l'estime mutuelles, qui naîtront surtout d'études bibliques et théologiques, ainsi que d'un dialogue fraternel. Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps », 4..


NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS : la liturgie célèbre la fête de Notre-Dame des douleurs le 15 septembre, c'est-à-dire le lendemain de la fête de la Croix glorieuse. Cela veut signifier que toutes les douleurs de Marie se rapportent au Christ. Cette fête mariale a été étendue à toute l'Église, en 1814, par le pape Pie VII, pour commémorer les douleurs que Marie a endurées77 Le pape voulait aussi faire mémoire des outrages infligés à Marie lors de la Révolution française et à l'époque napoléonienne. A Notre-Dame de Paris, par exemple, sa statue fut remplacée par l'effigie de la déesse raison. La Tradition de l'Église retient plus particulièrement sept douleurs :. La prophétie de Siméon : « une épée transpercera ton cœur ». La fuite en Égypte, en raison du massacre des nouveau-nés. La disparition de Jésus à l'âge douze ans. La rencontre de Jésus montant au calvaire. La mort de Jésus. Jésus percé d'une lance et descendu de la croix. La sépulture de Jésus..


NOTRE PÈRE : prière enseignée par Jésus aux apôtres. Le texte source se trouve chez saint Matthieu et chez saint Luc. Chez Luc, le texte est le suivant : « Quand vous priez, dites : Père, fais connaître à tous qui tu es ; fais venir ton Règne ; donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour ; pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous ; et ne nous conduis pas dans la tentation »88 11, 1-4.. Le texte liturgique est un peu différent et propre à tous les chrétiens : « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre, comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ; et nous nous soumets pas (laisse pas succomber) à la tentation ; mais délivre-nous du mal.  Amen ».


NOTRE-DAME DE LA MERCI : ce nom rappelle la fondation de l'ordre Notre-Dame de la merci, sous l'inspiration de la Vierge. Cet ordre, créé au treizième siècle, visait à délivrer les chrétiens prisonniers des musulmans en Espagne et en Afrique du Nord.


NOTRE-DAME DE LA VICTOIRE : nom évoquant l'intervention de Marie lors de la bataille navale de Lépante le 7 octobre 157199 La basilique de Saint-Raphaël, en Provence, est, par exemple, consacrée sous ce vocable..


NOTRE-DAME DES ARDENTS : ce vocable fait mémoire d'une intervention de Marie à Arras, alors que sévit, au début du douzième siècle, une terrible épidémie (le mal des ardents). Les habitants ont recours à la Vierge. Touchée par leurs supplications, elle envoie successivement deux ménestrels avertir l'évêque d'Arras qu'elle va venir au secours de son peuple. Pour convaincre l'évêque de leur mission et sur sa demande, ces deux hommes, jusque là ennemis mortels, se réconcilient sur le champ. Le 28 mai 1105, la Vierge apparaît aux deux ménestrels et leur remet un cierge, leur assurant que l'eau mêlée des gouttes de cette cire rendrait la santé à ceux qui en feraient usage avec foi. Les malades sont immédiatement guéris. Réconciliation et guérison vont donc de pair.


NOTRE-DAME DES NEIGES : ce vocable rappelle un fait survenu en 356. En plein mois d'août, une partie du mont Esquilin de Rome se trouve couvert de neige pendant la nuit. En même temps, une vision avertit un riche romain et sa femme que Marie désire voir construire une église à cet emplacement. Ce sera Sainte-Marie-Majeure1010 Construite entre 431 (année du concile d'Éphèse) et 440, sur l'emplacement d'une autre basilique plus ancienne, la basilique Sainte-Marie-Majeure a été érigée par le pape Sixte III en l'honneur de la Vierge Marie. Pourvues de nombreux trésors artistiques, la nef tout comme, à son extrémité, l'arc triomphal, est décorée de mosaïques du 5e s. représentant des scènes bibliques. L'abside de la basilique est également ornée de mosaïques datant de la fin du treizième siècle. Sainte-Marie-Majeure est la mieux conservée et la quatrième des basiliques chrétiennes primitives de Rome (après Saint-Jean de Latran, Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul hors les murs)..


NOUVEAU TESTAMENT : la seconde partie de la Bible. Elle comprend les qatre évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean), les Actes des apôtres, des lettres des apôtres (Paul, Pierre, Jacques, Jude), et l'Apocalypse. Voir Bible.


NOUVELLE ALLIANCE : Dieu a choisi Abraham, l'appelant à sortir de son pays pour faire de lui « le père d'un grand nombre de peuples » et lui promettant de bénir en lui « toutes les nations de la terre ». Les descendants d'Abraham sont les dépositaires des promesses divines faites aux patriarches. Dieu a formé Israël comme son peuple d'élection. Il a conclu avec lui l'alliance du Sinaï et, par Moïse, lui a donné sa Loi. Les prophètes ont annoncé un salut incluant une alliance nouvelle et éternelle. Par sa mort et sa résurrection, Jésus conclut cette alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et les hommes. Il est le Grand prêtre de l'ancienne et de la nouvelle alliance.


NOVICE : celui ou celle qui, après avoir été déjà admis comme postulant, décide d'aller plus avant dans la vie religieuse. Le noviciat est une période d'essai, d'un maximum de deux ans, sans engagement.


NUÉE : la nuée et la lumière sont deux symboles inséparables dans les manifestations de l'Esprit Saint. Lors des théophanies de l'Ancien Testament, la nuée, tantôt obscure, tantôt lumineuse, révèle le Dieu vivant et sauveur, en voilant la transcendance de sa gloire : par exemple avec Moïse sur la montagne du Sinaï ou durant la marche au désert, quand elle précède l'arche d'alliance. Ces figures sont accomplies par le Christ dans l'Esprit Saint. C'est lui qui prend la Vierge Marie sous son ombre pour qu'elle conçoive et enfante Jésus. Sur la montagne de la transfiguration, c'est lui qui survient dans la nuée et qui prend sous son ombre Jésus, Moïse et Élie, Pierre, Jacques et Jean. De la nuée sort une voix disant : « Celui-ci est mon Fils, mon Élu, écoutez-le ». C'est enfin la même nuée qui dérobe Jésus aux yeux des disciples le jour de l'ascension et qui le révélera le Fils de l'homme dans sa gloire au jour de son retour1111 Exode 24, 15-18 ; 33, 9-10 ; 40, 36-38 ; 1 Corinthiens 10, 1-2 ; 1 Rois 8, 10-12 ; Luc 1, 35 ; 9, 34-35 ; Actes 1, 9 ; Luc 21, 27..


NUIT : le mot a une connotation négative, ne serait-ce que dans le cadre de la trahison de Jésus par Judas : « Trempant alors la bouchée, il la prend et la donne à Judas, fils de Simon Iscariote […] Aussitôt la bouchée prise, il sortit; il faisait nuit ». Dans son récit de l'institution de l'eucharistie, Paul écrit de même : « le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain ». En attendant le Jour du Seigneur, le chrétien demeure dans la nuit. Mais, parce que ce jour est proche, il doit veiller contre l'ennemi, afin de ne pas être surpris par la venue de l'époux (le Christ)1212 Jean 13, 22-30 ; 1 Corinthiens 11, 23 ; Matthieu 25, 1-13.



  

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