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Dictionnaire-chretien


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TABERNACLE : dans l'Ancien Testament, tente édifiée par Moïse, dénommée tente de l'alliance ou tente de témoignage, et dans laquelle l'arche d'Alliance était transportée par les Hébreux pendant leur errance dans le désert, avant la construction du temple de Salomon11 Exode, 25-31, 35-40.. Il était considéré comme représentant la présence de Dieu. Le tabernacle était à peu près l'équivalent des enceintes sacrées du temple, appelées Saint des saints. Dans l'Église, le coffre abritant les saintes espèces est appelé tabernacle. Il est habituellement recouvert d'un voile et une lampe doit brûler continuellement près de lui.


TABOR : le mont Tabor est lié au lieu de la transfiguration, bien qu'il ne soit pas mentionné dans le Nouveau Testament. Du haut de ses 588 mètres, le mont Tabor domine les vallées alentour. Le voyageur Green le décrit ainsi : « Le Tabor ressemble à un autel surélevé, que Dieu aurait construit en son propre honneur. De par sa forme particulière et sa situation, il semble déclamer de toute sa puissance un chant pétri de sensibilité. Tous ceux qui s'en approchent sont soudain envoutés. ».


TALMUD : (de l'hébreu moderne, « enseignement »), recueil de droit civil et religieux juif, qui comporte des commentaires sur la Torah ou Pentateuque. Le Talmud est composé d'une codification des lois, appelée « Mishna », et d'un commentaire de la Mishna, appelé Gemara. Les éléments du Talmud qui concernent les décisions des rabbins sur des questions de droit constituent la Halakha ; les légendes, anecdotes et paroles du Talmud utilisées pour illustrer la loi traditionnelle sont appelées Haggadah. Il existe deux versions du Talmud : le Talmud de Palestine, ou Talmud de Jérusalem, et le Talmud de Babylone. Les deux versions ont la même Mishna, mais chacune a sa propre Gemara. Le Talmud de Palestine a été écrit entre le troisième siècle après. J. C. et le début du cinquième siècle. Celui de Babylone fut achevé au cinquième siècle.


TANTUM ERGO SACRAMENTUM: (« ce sacrement tellement saint») ; prière dite en latin lors des bénédictions du Saint Sacrement : « Tantum ergo sacramentum veneremur cernui ! Et antiquum documentum novo cedat ritui ! Praestet fides supplementum sensuum defectui ! Genitori Genitoque laus et jubilatio, salus, honor, virtus quoque sit et benedictio ! Procedenti ab utroque compar sit laudatio. Amen »22 Traduction française : « Ce sacrement tellement saint, adorons-le, prosternés ; que les vieilles cérémonies fassent place au nouveau rite ; que la foi de nos cœurs supplée aux faiblesses de nos sens. Au Père et à son Fils unique, louange et vibrant triomphe ! Gloire, honneur et toute-puissance ! Bénissons-les à jamais ! A l'Esprit procédant des deux, égale adoration. Amen »..


TÉMOIGNAGE : devant Pilate, le Christ proclame qu'il est « venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité ». Le chrétien n'a pas à rougir de rendre témoignage au Seigneur. Il doit prendre part à la vie de l'Église et agir comme témoin de l'Évangile, souvent avec une autre échelle de valeur que celles du monde qui l'entoure. Ce témoignage est transmission de la foi en paroles et en actes. Le martyre est le suprême témoignage rendu à la vérité de la foi ; il désigne un témoignage qui va jusqu'à la mort. Le martyr rend témoignage au Christ, mort et ressuscité, auquel il est uni par la charité33 Jean 18, 37 ; 2 Timothée 1, 8..


TÉMOIN : voir témoignage.


TEMPÉRANCE : la tempérance est une vertu cardinale qui modère l'attrait des plaisirs, assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et rend capable d'équilibre dans l'usage des biens créés.


TEMPLE : le peuple d'Israël n'ayant pas de temple pour honorer son Dieu, Salomon entreprend la construction de l'édifice projeté par son père David. Vers 931 av. J.-C., après seulement sept ans de travaux, le temple de Jérusalem, ou temple de Salomon, est achevé. Jusqu'alors placée dans le tabernacle, l'arche d'Alliance intègre alors le Saint des Saints du temple. Comme Jésus l'a prédit, le temple a été totalement détruit en 70 par Titus et jamais reconstruit. Jésus annonce sa résurrection en faisant allusion au temple : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai »44 1 Rois, 5, 15-27 ; Esdras 2, 68 ; 4, 1 6,8 ; 6, 14 ; 7, 16,27 ; Marc 11, 15 ; Luc 2, 27 ; 21,5 ; Jean 2, 20 ; Actes 3, 10 ; Matthieu  24, 1-3 ; Jean 2, 19-22..


TEMPS : dans le Nouveau Testament, le temps se décompte selon huit tranches horaires. Première veille de la nuit (de 6 à 9 heures du soir) ; seconde veille (de 9 heures à minuit) ; troisième veille (de minuit à 3 heures du matin, avec le chant du coq) ; quatrième veille (de 3 à 6 heures du matin). Troisième heure (de 6 à 9 heures du matin) ; sixième heure (de 9 heures à midi) ; neuvième heure (de midi à 3 heures de l'après-midi) et douzième heure (de 3 à 6 six heures de l'après-midi).


TÉNÈBRES : elles représentent, dans la Bible, le monde sans Dieu qui reste plongé dans les ténèbres des origines, car le deuxième verset de la Bible dit que « les ténèbres couvraient l'abîme ». A la mort de Jésus il y eut à nouveau « des ténèbres sur toute la terre ». Cependant, à l'heure même de ces ténèbres et du Prince de ce monde, le sacrifice du Christ devient déjà la source d'où jaillit le pardon des péchés. Ainsi, celui qui suit Jésus-Christ ne marche pas et ne sera pas rejeté dans les ténèbres, car Jésus, lumière de la vie, a vaincu par sa résurrection, le prince des ténèbres : Satan ; c'est pourquoi, Jésus déclare : « Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie »55 Matthieu 27, 45 ; Jean 8, 12 ; 14, 30..


TENTATION : séduit par le Malin, dès le début de l'histoire, l'homme a succombé à la tentation et commis le mal. Il conserve le désir du bien, mais sa nature porte la blessure du péché originel. Il est devenu enclin au mal et sujet à l'erreur. Après son baptême, Jésus est conduit au désert par l'Esprit. Il y connaîtra la tentation. Selon Matthieu et Luc, Jésus y passe quarante jours, qui symbolisent les quarante années que le peuple d'Israël a passées dans le désert du Sinaï. Jésus fait siennes les tentations qu'Israël a connues et qui sont celles de tout homme. Obéissant à la volonté du Père et s'appuyant sur l'Écriture, Jésus résiste sans faiblesse. Il échappe au péché originel dont la séquelle est le désordre intérieur ou le dérèglement du désir. Dans la perfection humaine de sa volonté libre, le Verbe fait chair ne peut pas pécher.


TERTIAIRE : membre d'un tiers ordre, association de laïcs dont les membres s'efforcent de vivre selon l'évangile par l'observance d'une règle adaptée à leur condition. La notion de tiers-ordre date de saint François d'Assise.


TESTAMENT: c'est le nom donné aux deux parties principales de la Bible. C'est un synonyme du mot alliance. L'Ancien Testament raconte l'histoire du salut avant la venue du Christ (46 livres) et le Nouveau Testament rapporte les paroles et les actes de Jésus-Christ, ainsi que les débuts de l'Église (27 livres). Voir Bible.


THADDÉE : un des douze apôtres, au surnom de Jude (Judas), qui n'est pas le traître Judas. Il est aussi appelé Lebbée. Jude-Thaddée est le frère de Jacques, l'évêque de Jérusalem, cousin de Jésus. Il est probable que c'est lui l'auteur de la lettre de Jude qui fait partie du canon des Écritures, avec le concours d'un secrétaire de culture grecque. Il s'en prend surtout aux faux docteurs.


THAUMATURGE : ce mot signifie faiseur de miracles. Il est fréquemment appliqué à des saints.


THÉOLOGIE : science qui a pour objet l'étude des choses divines, des dogmes et des préceptes religieux à la lumière de la révélation. La théologie a de nombreuses branches : dogmatique, scolastique, morale,…


THÉOPHANIE : (manifestation de Dieu) est un fait qui révèle la puissance et la gloire de Dieu. Quelques théophanies dans la Bible : la révélation du Nom Divin faite à Moïse au buisson ardent, la colonne de nuée et de feu qui accompagne les Hébreux au désert, la Shekina, nuée surnaturelle qui apparaît sur le propitiatoire, la manifestation du Saint-Esprit sous la forme d'une colombe, la transfiguration de Jésus, les langues de feu lors de la Pentecôte66 Exode 3 ; 13, 21 ; 40, 35 ; Lévitique 16, 2 ; Matthieu 3, 16 ; Jean 1, 32 ; Luc 9, 28-36 ; Actes 2, 3..


THEOTOKOS : (en grec Θεοτόκος : celle qui a enfanté Dieu) ; comme Jésus est vrai Dieu et vrai homme, Marie est appelée Mère de Dieu (Theotokos), car on ne peut séparer les deux natures du Christ.


THÉRÈSE D'AVILA : (1515-1582), religieuse et mystique espagnole qui a fondé l'ordre des carmélites déchaussées. Après de nombreuses années marquées par une grave maladie et une grande austérité, elle connaît une expérience mystique où se mêlent des visions de Jésus-Christ, de l'enfer, des anges et des démons. Longtemps préoccupée par le relâchement des carmélites, elle décide de se consacrer à la réforme de son ordre et de revenir à la règle primitive du carmel. Sa réforme est étendue à toute l'Espagne où elle contribue, avec l'aide de saint Jean de la Croix, à la création de seize carmels féminins. Organisatrice hors pair, Thérèse d'Ávila est aussi une maîtresse de la spiritualité chrétienne. Ses écrits, dans un style humble et proche de la conversation, témoignent de son action, comme de sa spiritualité. Parmi ses écrits, le Livre des demeures ou Le Château intérieur est une description, dénuée de toute sècheresse, des sept degrés que l'âme doit franchir pour parvenir à l'union avec Dieu. Canonisée en 1622, elle est la première femme à être proclamée docteur de l'Église en 1970.


THÉRÈSE MARTIN : (1873 - 1897) ; appelée aussi Thérèse de Lisieux ou Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face, elle est universellement connue. Née à Alençon, en Normandie, elle entre au couvent des carmélites de Lisieux à l'âge de quinze ans, sur dispense. Elle découvre et vit une attitude spirituelle, qu'elle appelle la « petite voie ». C'est une voie simple, accessible à tous, qui consiste à se tenir comme un enfant devant Dieu, à vivre l'amour de Dieu et du prochain dans les petites actions quotidiennes et dans les épreuves. Son autobiographie Histoire d'une âme l'a rendue célèbre peu de temps après sa mort. Elle est la patronne des missions étrangères, pour lesquelles elle a beaucoup prié, et aussi, avec Jeanne d'Arc, sainte patronne de la France.


THESSALONICIENS : on désigne sous ce nom la communauté qui est destinataire de deux lettres de saint Paul faisant partie du Nouveau Testament. La communauté de Thessalonique est fondée par Paul en 50, lors de son second voyage missionnaire dans ce milieu païen et de condition humble. Toutefois, l'opposition des juifs force Paul à quitter la ville. Il se rend à Bérée et de là à Athènes. Mais la formation religieuse de la jeune communauté n'est pas terminée, et Paul ne baisse pas les bras. Il envoie la lettre et mandate Timothée (voir ce nom) à Thessalonique. Les lecteurs de sa missive sont exhortés à vivre conformément à l'Évangile, en s'aimant les uns les autres, en s'occupant chacun de leurs affaires et en travaillant de leurs mains pour éviter l'oisiveté. Paul affirme qu'ils n'ont pas besoin de s'inquiéter pour les chrétiens qui meurent avant la parousie ou second avènement du Christ, car ils seront emportés au ciel quand le Christ reviendra. Comme la première lettre de Paul à Thessalonique n'a pas eu les effets escomptés et que la préoccupation maladive du retour du Seigneur s'aggrave, Paul intervient dans le courant 51, alors qu'il est toujours à Corinthe et il demande de ne pas se laisser abuser : le jour n'est pas encore venu. Il ordonne aussi d'éviter la compagnie de toute personne désordonnée et de refuser la nourriture à quiconque refuse de travailler. Les passages apocalyptiques de cette Épître qui donnent des indications sur l'Antéchrist et ses pouvoirs et sur « le mystère de l'impiété » revêtent un grand intérêt.


THOMAS D'AQUIN : (1225 - 1274) surnommé le « docteur angélique », est l'un des principaux théologiens. Dominicain, il séjourne à Paris comme élève du philosophe scolastique allemand Albert le Grand. Le pape Alexandre IV le fait ensuite venir à Rome pour être conseiller à la cour papale. Mieux qu'aucun autre philosophe ou théologien avant lui, il met la connaissance de son temps au service de la foi, et son effort de conciliation de la foi et de la raison reste pleinement à l'ordre du jour. Son œuvre constitue un des sommets de l'histoire de la philosophie. Le pape Pie XII, dans l'encyclique Humani generis (Du genre humain, 1950), affirme qu'il est le guide le plus sûr de la doctrine catholique. Ses deux œuvres les plus importantes sont la Somme contre les gentils, traité destiné à convaincre les intellectuels musulmans de la vérité du christianisme et la Somme théologique, œuvre majeure, qui a connu de nombreuses rééditions.


THOMAS : l'un des Douze, appelé Didyme. Il n'est pas présent lorsque Jésus ressuscité apparaît aux apôtres. Il dit alors : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ». Huit jours après, alors que les disciples sont de nouveau réunis en compagnie de Thomas, Jésus vient, les portes étant closes, et il dit: « Paix à vous ». Puis il dit à Thomas: « Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne sois pas incrédule, mais croyant » Thomas lui répond : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » et Jésus lui dit : « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru »77 Jean 20, 24-29.. Il est aujourd'hui établi que Thomas a fondé l'Église de Chine vers 65-6888 Pierre Perrier et Xavier Walter, Thomas fonde l'Église de Chine, Éditions du jubilé, 2008..


TIBÉRIADE : Hérode Antipas, petit-fils d'Hérode le Grand, et tétrarque de Galilée, se bâtit, vers l'année 20 de notre ère, une capitale à laquelle il donna le nom de l'empereur régnant, Tibère. Le lac de Génésareth sur le bord duquel elle était située prit alors le nom de la ville. Après la destruction de Jérusalem (70), elle devint un actif centre rabbinique.


TIMOTHÉE : un collaborateur de Paul qui lui a écrit deux lettres faisant partie du Nouveau Testament. La première lettre a été rédigée vers 64-65. Timothée est né à Lystres. Paul le remarque au cours de son deuxième voyage missionnaire et se l'attache. Timothée réside à Éphèse où Paul l'a laissé pour se rendre en Macédoine. Il semble un peu timide et Paul l'encourage dans ses préoccupations pastorales et doctrinales : lutter contre les faux docteurs, et organiser l'église de Dieu (le bon ordre dans les assemblées, la tenue des femmes, le rôle et la mission des évêques et des diacres, etc.). La seconde lettre est une exhortation à la fidélité et une incitation à lutter contre l'hérésie. Elle est comme une reprise de la première épître.


TITE : un converti grec devenu collaborateur de Paul, et à qui ce dernier a écrit une lettre faisant partie du Nouveau Testament. D'origine païenne, il a sans doute été converti par Paul. Il l'accompagne lors de son second voyage missionnaire. C'est lui qui arrange les affaires de Corinthe. Nous le retrouvons en Crète vers 63-64 à la tête des communautés que Paul a fondées. Il rejoint Paul à Nicopolis et lors de la deuxième captivité paulinienne, on le trouve en Dalmatie. Il semble d'un caractère affirmé. Le sujet est le même que pour les lettres à Timothée, il s'agit d'une suite d'instructions pour les églises et leur direction, sachant que tout doit conduire à la sainteté.


TITRES OU NOMS DES TROIS PERSONNES DE LA TRINITÉ DANS LA BIBLE : le Père est appelé par exemple : Tout-puissant, Dieu d'éternité, Père des lumières, Père céleste, Saint d'Israël, Je suis, Dieu, Dieu vivant, Dieu des armées, Très-Haut, notre Père99 Genèse 17, 1 ; Deutéronome 33, 27 ; Jacques 1 ,17 ; Matthieu 6, 26 ; Psaume 71, 22 ; Exode  3, 14 ; 6, 3 ; Josué 3, 10 ; 1 Samuel 1, 11 ; Deutéronome 32, 8 ; 1 Chroniques 29, 10 ; Matthieu 6, 9.. Jésus Christ est appelé par exemple : avocat, Tout-puissant, Alpha et l'Oméga, Amen, fils bien-aimé, pain de vie, Christ de Dieu, premier et dernier, Dieu, bon berger, Je suis, Roi des rois, agneau de Dieu, vie, lumière du monde, le messie, l'Oint, fils unique, résurrection et vie, sauveur, Fils de Dieu, Fils du Très-Haut, vérité, Parole1010 1 Jean 2, 1; Apocalypse 1, 8 ; 22, 13 ; 3,14 ; Matthieu 12, 18 ;Jean 6, 32 ; Luc 9, 20 ; Apocalypse 1, 17 ; Isaïe 40, 3 ; Jean 20, 28) ; 10, 11 ; 8, 58 ;  Isaïe 26, 4 ; 1 Timothée 6, 15 ;Jean 1, 29 ; 14, 6 ; 8, 12 ; Daniel 9, 25 ; Jean 1, 41 ; 1,18 ; 11,25 ; Luc 2, 11 ; Matthieu 2, 15 ; Luc 1, 32  ; Jean 1, 14 ; 1,1.). L'Esprit-Saint a, entre autres, pour noms : consolateur, Esprit Éternel, Puissance du Très-Haut, Esprit de Jésus Christ, Esprit de conseil, Esprit de Dieu, Esprit de sainteté, Esprit de vie, Esprit du Seigneur, Dieu, Esprit du Père, Esprit du Fils, Esprit de sagesse1111 Jean 14, 16 ; Hébreux 9, 14 ; Luc 1, 35 ; 1 Pierre 1, 11 ; Isaïe 11, 2 ; Genèse 1, 2 ; Romains 1, 4 ; 8, 2 ; Isaïe 61, 1 ; Matthieu 10, 20 ; Galates 4, 6 ; Isaïe 11, 2..


TOLÈDE : dans cette ville espagnole se sont déroulés des conciles durant les dominations romaine et wisigothique, entre 400 environ et 702. Les deux premiers conciles ont lieu avant la conversion des Wisigoths au catholicisme, vers 400, lorsque la péninsule est toujours sous domination romaine Un premier concile se réunit pour discuter des conséquences de l'hérésie de Priscillien (le priscillianisme1212 Priscillien, homme apparemment recommandable par l'austérité de ses mœurs, commence à propager ses idées vers 370-375. Condamné en 380 par un concile réuni à Saragosse (puis par un autre réuni à Bordeaux), il est condamné à mort et exécuté avec six de ses partisans (en 385 à Trêves) En 563, on se représente le priscillianisme comme une forme à peine renouvelée du manichéisme; ce qu'on lui reproche surtout c'était l'enseignement du dualisme, la condamnation absolue de la matière et du monde matériel, avec les conséquences naturelles de cette condamnation: interdiction du mariage, ascétisme exagéré, etc.) tandis qu'un deuxième concile a lieu alors que l'arianisme est la foi dominante du royaume. Marqué par la conversion au catholicisme des Wisigoths, le règne de Récarède (586-601) voit la convocation d'un troisième concile en 589 pour définir la structure du royaume wisigoth et la base de son organisation juridique. D'autres conciles se réunissent à Tolède (653, 681, 694) ; les sujets évoqués sont parfois plus politiques que religieux.


TOMBEAU : dans le cadre des événements de Pâques, le premier élément que l'on rencontre est le tombeau vide. Sa découverte par les disciples a été le premier pas vers la reconnaissance du fait de la résurrection. C'est le cas des saintes femmes d'abord, puis de Pierre. Le disciple que Jésus aimait (Jean) affirme qu'en entrant dans le tombeau vide et en découvrant les linges affaissés, « il vit et il crut ». Cela suppose qu'il a constaté que l'absence du corps de Jésus n'était pas une œuvre humaine1313 Luc 24, 3 ; 24, 22-23 ; 24, 12 ; Jean 20, 2, 6, 8 ,5-7 ; 11, 44..


TORAH : ce sont les 5 premiers livres de la Bible (le Pentateuque). Ils enseignent la pratique des commandements. La Torah se présente sous la forme d'un rouleau en parchemin et est lue à la synagogue. Elle est la base de la religion et de la loi juives. La Torah prône un enseignement, dont l'origine remonte à Moïse. Cet enseignement donne des indications pour mettre en pratique les commandements de la Loi. Les rouleaux sont saints et sont vénérés. Chaque synagogue conserve plusieurs rouleaux. Une fête en l'honneur de la Torah, appelée Simhat Torah (de l'hébreu « allégresse dans la Loi »), est célébrée à la synagogue par des chants, une procession et des danses avec les rouleaux. Le terme Torah inclut les recueils de lois orales et les commentaires du Talmud et de la Mishna. Il comprend également la Midrash et les autres commentaires de la Loi.


TOURTERELLE : voir colombe.


TOUSSAINT : le culte des saints est passé par plusieurs étapes. Les premiers à être honorés furent les martyrs, puis les apôtres (la plupart de ces deniers étant du reste aussi des martyrs). Le culte des martyrs s'est développé avec les siècles. On inscrivait leurs noms sur les diptyques, afin de les lire à la messe. On composa ensuite en leur honneur une messe et un office propres, c'est-à-dire avec des prières choisies spécialement pour eux. Ceux qui, sans être apôtres ou martyrs, s'étaient signalés par la sainteté de leur vie et pouvaient servir de modèles et d'intercesseurs, furent appelés confesseurs. Aujourd'hui, la fête de la Toussaint est célébrée en l'honneur de tous les saints dont l'immense majorité n'est connue que de Dieu seul.


TRADITION APOSTOLIQUE : voir Constitutions apostoliques.


TRADITION : la transmission de l'Évangile, selon l'ordre du Seigneur, s'est faite oralement par les apôtres, et par écrit par eux-mêmes ou par des hommes de leur entourage, qui, inspirés par l'Esprit Saint, ont mis par écrit le message de salut. Pour que l'Évangile reste intact et vivant, les apôtres ont eu comme successeurs les évêques, auxquels ils ont transmis la charge d'enseignement. La prédication apostolique, qui se trouve spécialement exprimée dans les livres inspirés, est conservée par une succession ininterrompue jusqu'à la consommation des temps. Cette transmission vivante, accomplie dans l'Esprit Saint, est appelée la Tradition. La Tradition est donc distincte de la Sainte Écriture, quoique étroitement liée à elle. Par elle, l'Église transmet au fil des siècles tout ce qu'elle est et tout ce qu'elle croit.


TRAÎTRE : voir Judas.


TRANSCENDANCE: synonyme de « Gloire de Dieu ». Conscience que Dieu dépasse infiniment tout être et gouverne toute chose. A cause de sa transcendance, Dieu ne peut être vu tel qu'il est que lorsqu'il ouvre lui-même son mystère à la contemplation de l'homme et qu'il lui en donne la capacité. Cette contemplation de Dieu dans sa gloire céleste est appelée par l'Église « vision béatifique ». Les philosophes et les théologiens parlent de la transcendance de Dieu, pour signifier que Dieu est au-dessus, ou au-delà, de tout, notamment de ce qu'on peut s'en représenter.


TRANSEPT : Le transept est une nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale d'une église et lui donne la forme symbolique d'une croix. Outre ce côté symbolique, le transept participe à la solidité de l'édifice à la manière de deux grands arcs-boutants.


TRANSFIGURATION : fête qui commémore la révélation glorieuse de la divinité du Christ à Pierre. Jacques et Jean, sur le mont Thabor1414 Luc 9, 28-36.. C'est une théophanie c'est-à-dire une manifestation de la divinité de Jésus. La fête de la Transfiguration a été instaurée dans l'Église orientale avant le septième siècle. Son observance générale dans l'Église occidentale fut établie en 1456 par le pape Calixte III, qui en fixa la date au 6 août pour commémorer une victoire des chrétiens sur les Turcs ottomans à Belgrade.


TRANSMIGRATION DES ÂMES : la transmigration recouvre les concepts de réincarnation et de métempsycose. La réincarnation est la croyance en la migration de l'âme dans un autre corps après la mort. La métempsycose envisage cette migration également dans le corps d'un animal ou d'un végétal. Ces croyances sont incompatibles avec la foi chrétienne.


TRANSSUBSTANTIATION : sous l'action de l'Esprit Saint promis à l'Église, par les paroles du Christ que prononce le prêtre, agissant dans la personne du Christ, le pain et le vin deviennent véritablement le Corps le Sang du Christ. Tout en gardant leur apparence ordinaire, ils ne sont plus du pain et du vin, mais le Seigneur glorifié, invisiblement, mais réellement présent. Ce changement accompli par la puissance de Dieu, l'Église l'appelle transsubstantiation. Le mot ne prétend pas expliquer le mystère de la foi, mais affirmer que, grâce à cette conversion de toute la substance du pain et du vin, le Christ est vraiment et réellement présent et se donne en nourriture1515 La doctrine de la transsubstantiation est formulée comme suit par le concile de Trente, en 1551 : « […] Par la consécration du pain et du vin se fait un changement de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son Sang. Ce changement a été justement et proprement appelé, par la sainte Église catholique, transsubstantiation » Le concile stipule également que le véritable Corps et le véritable Sang du Christ se trouvent sous les espèces du pain et du vin, en même temps que son âme et sa divinité. Le Christ est contenu sous l'une ou l'autre espèce et sous les deux espèces ensemble (Décret sur le sacrement de l'eucharistie, 13e session du 11 octobre 1551, Denzinger 1640-1642)..


TRENTE : ville d'Italie où s'est tenu un concile de 1545 à 1563. Après une période difficile pour l'Église, ce concile fait une œuvre considérable. La foi catholique est précisée face aux protestants. Les sacrements sont longuement étudiés et la doctrine les concernant soigneusement élaborée. Les évêques sont rappelés à leurs devoirs, et l'on insiste beaucoup sur la formation doctrinale et spirituelle des clercs, grâce notamment à la création de séminaires. Un catéchisme est rédigé qui sera la référence jusqu'au catéchisme de 1992. Par ailleurs, l'Église a, à son service, des saints éminents, comme Pie V, Charles Borromée, Ignace de Loyola, Philippe Néri, etc. Le concile suivant aura lieu plus de trois siècles plus tard, tant la réforme est solide et fructueuse.

TRIDUUM: mot latin qui signifie « un espace de trois jours ». C'est notamment la célébration liturgique de trois jours appelée triduum pascal, qui commence le soir du Jeudi saint et s'achève le jour de Pâques pour célébrer la résurrection du Christ.


TRINITÉ : dogme au centre de la foi chrétienne, mystère des trois Personnes, le Père, le Fils et le saint Esprit, en un Dieu unique. Le Père est Dieu ; le Fils unique du Père est Dieu; le Saint-Esprit est Dieu ; chacun des Trois est Dieu. L'Amour ne peut être que don et échange d'égal à égal. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit constituent l'unique nature de Dieu. La Trinité est un mystère dans le sens où l'homme ne peut pas expliquer ni comprendre totalement ce que Dieu lui révèle ainsi. Le Père, le Fils et le Saint Esprit, sont un seul Dieu en trois personnes. Elles ne se partagent pas la divinité, mais chacune est Dieu tout entier : la substance, l'essence ou la nature même de Dieu. Les trois personnes divines sont distinctes. Le Père engendre son Fils unique, le Fils est l'unique engendré et le Saint-Esprit procède (sort, apparaît). Les trois Personnes divines sont inséparables, mais sans confusion entre elles (périchorèse). Le symbole des apôtres et le credo de Nicée Constantinople, l'un et l'autre utilisés dans la liturgie, ainsi que le Symbole Quicumque dit «d'Athanase», rédigé en France vers 450, aident à entrevoir le mystère de la Trinité1616 « Nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni diviser la substance : autre en effet est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit Saint ; mais le Père, le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté. Comme est le Père, tel est le Fils, tel (aussi) l'Esprit Saint : incréé est le Père, incréé le Fils, incréé l'Esprit Saint ; immense est le Père, immense le Fils, immense l'Esprit Saint : éternel est le Père, éternel le Fils, éternel l'Esprit Saint ; et cependant ils ne sont pas trois éternels, mais un seul éternel ; ni non plus trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé (immense) et un seul immense (incréé). De même tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout puissant l'Esprit Saint ; et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l'Esprit Saint est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, l'Esprit Saint est Seigneur ; et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais il y a un seul Seigneur : car de même que la vérité chrétienne nous commande de confesser chacune des personnes en particulier comme Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois dieux ou trois seigneurs. Le Père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré ; le Fils est du Père seul, non pas fait, ni créé, mais engendré ; l'Esprit Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. Donc un seul Père, non pas trois Pères ; un seul Fils, non pas trois Fils, un seul Esprit Saint, non pas trois Esprits Saints. Et dans cette Trinité rien n'est antérieur ou postérieur, rien n'est plus grand ou moins grand, mais toutes les trois personnes sont coéternelles et coégales, si bien qu'en tout, comme il a déjà été dit plus haut, on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité que la Trinité dans l'unité […] » (Denzinger, op. cit. 75-76).. Le mot Trinité ne se trouve pas dans le Nouveau Testament, mais la foi en la Trinité y a son fondement, par exemple à la fin de l'Évangile selon saint Matthieu. Le Nouveau Testament affirme la divinité de Jésus-Christ, qui se révèle comme le « Seigneur Jésus » par sa résurrection. Jésus lui-même vit une relation unique avec son Père. L'Esprit-Saint est le don de Dieu aux hommes, au moment du baptême du Christ et à la Pentecôte1717 1 Corinthiens  8, 5-6 ; Jean 14, 11 ; Marc 1, 10 ; Actes 2, 1-4..
Le mot Trinité apparaît vers 180 chez Théophile d'Antioche. La doctrine de la Trinité a été progressivement précisée par les Pères de l'Église et les conciles, entre 150 et 400 environ, contre les hérésies réfutant l'égalité des trois Personnes ou rejetant la divinité du Fils pour en faire par exemple un simple prophète18
18 Les deux conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) ont établi la formulation du credo dit de Nicée Constantinople et utilisé par tous les chrétiens depuis ce temps.. La foi en un Dieu trinitaire peut être considérée comme le centre de la foi chrétienne. C'est aussi le baptême au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit qui marque l'entrée dans l'Église. Le dogme trinitaire fait ainsi l'unité de toutes les Églises chrétiennes. Il caractérise la pensée chrétienne sur Dieu.


TRIPTYQUE : tableau sur trois panneaux dont les deux extérieurs se replient sur celui du milieu. Par exemple, le triptyque de la résurrection de Hans Memling, ou celui du maître de Moulins représentant la Vierge de l'Immaculée Conception, tous deux de la fin du quinzième siècle.


TRISAGION : suite de trois invocations, utilisé surtout dans les églises d'orient, qui commence par le mot Aghios: “Saint est Dieu, Saint est le Puissant, Saint est l'Immortel, aie pitié de nous”. Le chant d'acclamation est répété trois fois avant les lectures des textes de l'Ecriture Sainte; pendant le chant du Trisagion le prêtre récite lui-même une oraison portant le même nom. Le chant du Trisagion est fidèle au symbolisme biblique, selon lequel le chiffre trois appliqué à une parole ou à un geste, lui attribue une importance et une portée exceptionnelles.


TRÔNE : dans l'Ancien Testament, les descriptions du seigneur siégeant sur son trône de gloire sont très fréquentes, par exemple : « Dieu siège sur son trône de sainteté ». L'Apocalypse de Jean, lue dans la liturgie de l'Église, révèle « dans le ciel un trône dressé, et siégeant sur le trône, Quelqu'un » : « le Seigneur Dieu ». Puis l'Agneau, « immolé et debout » : le Christ crucifié et ressuscité, l'unique Grand Prêtre du véritable sanctuaire. « Le fleuve de Vie qui jaillit du trône de Dieu et de l'Agneau » est l'un des plus beaux symboles du Saint-Esprit1919 Psaume 47, 9 ; Apocalypse 4, 2 ; 5, 6 ; 22 ,1 ; 21, 6 ; Jean 4, 10-14 ; Isaïe 6, 1 ; Hébreux 4, 14-15..


TUNIQUE D'ARGENTEUIL : relique majeure de la chrétienté, au même titre que le linceul de Turin. Déposée par Charlemagne à l'abbaye d'Argenteuil, elle est classée monument historique par la France depuis 1979. Après avoir été délaissée, cette relique fait l'objet d'études scientifiques poussées, d'où il ressort pour l'instant qu'elle porte des tâches de sang d'un homme d'origine juive orientale …2020 Gérard Lucotte et Philippe Bornet. Sanguis Christi, Le sang du Christ, Paris : Guy Trédaniel, 2007.


TYCHIQUE : un des compagnons de Paul, mentionné à cinq reprises dans le Nouveau Testament2121 Actes 20, 4 ; Éphésiens 6, 21 ; Colossiens 4, 7 ; 2 Timothée 4, 12 ; Tite 3, 12. .


TYPOLOGIE : la typologie est le principe qui permet de déceler ce qui, dans les récits de l'Ancien Testament, est la figure (l'antitype ou préfiguration) d'autres réalités. Cette interprétation se décline souvent en s'appuyant sur les trois sens de l'Écriture : le sens premier est historique (littéral ou profane), c'est la relation même des faits, l'acception immédiate ; le second est le sens moral (anthropologique ou universel), une application faite à l'âme, sans forcément qu'interviennent des données chrétiennes ; le troisième est le sens typique ou mystique, car il est relatif à Jésus, à l'Église et à toutes les réalités de la foi. La typologie est sans doute l'outil catéchétique patristique le plus usité. Pour les Pères, le Christ est déjà présent en figure dans tous les récits bibliques.




  

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