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Dictionnaire-chretien


V


VATICAN : État le plus petit du monde, où se trouve la résidence officielle du pape à Rome. Là se trouve le gouvernement central de l'Église. Outre son drapeau, la Cité du Vatican possède son système postal, une gare, une radio qui émet en de nombreuses langues (Radio Vatican), un site Internet très complet. La Cité fait paraître son propre quotidien, l'Osservatore romano, et un hebdomadaire, l'Osservatore della domenica. La maison d'édition du Vatican et l'imprimerie polyglotte vaticane publient un grand nombre de livres et de brochures dans 95 langues différentes. L'État gère lui-même ses services téléphonique et télégraphique. La population de la Cité est estimée à environ 1000 personnes.


VATICAN II : dernier concile tenu au Vatican de 1962 à 1965. L'œuvre du concile est considérable : quatre constitutions, neuf décrets et trois déclarations. Près de cinquante après ce concile, dont une partie est encore inexplorée, des problèmes nouveaux ont surgi : flux migratoires incontrôlés, relation avec l'islam, environnement, défense de la vie à son début et à sa fin, déchristianisation et chute de la pratique religieuse dans certains pays, contrastant avec une progression spectaculaire du christianisme en extrême orient et en Afrique, etc.


VEILLE : l'attitude, à laquelle Jésus ne cesse d'exhorter ses disciples, est à la fois la patience et la vigilance : « Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra [...]. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. Veillez donc, répète-t-il dans la parabole des dix vierges, car vous ne savez ni le jour ni l'heure »11 Matthieu 24, 42, 44 ; 25, 13..


VENDREDI SAINT : jour où l'on célèbre la passion et la crucifixion de Jésus-Christ. Ce jour, qui fait partie du Triduum pascal, précède le dimanche de Pâques. La liturgie du vendredi Saint (ou « célébration de la Passion ») se compose de trois parties : la liturgie de la Parole, qui comporte la lecture de la passion selon saint Jean et une prière universelle, la présentation et la vénération de la croix, accompagnées de chants, et la sainte communion (appelée autrefois messe des présanctifiés), au cours duquel le prêtre et les fidèles qui s'y sont préparés, reçoivent les hosties qui ont été consacrées la veille au soir. Le vendredi Saint est un jour de congé légal dans de nombreux pays.


VÉNÉRABLE : titre donné par l'Église comme première étape de la canonisation. La vie de la personne proclamée vénérable est proposée en exemple, mais sans culte public.


VÉNÉRATION (DES SAINTS): à Dieu seul est rendu le culte d'adoration ou de latrie. La Vierge Marie est digne de vénération, au-dessus des anges et des saints (culte d'hyperdulie). Les saints font l'objet d'une vénération (culte de dulie).


VENI CREATOR : (« Viens Créateur ») ; prière adressée à l'Esprit Saint, notamment à l'occasion de la fête de la Pentecôte et lors des confirmations22 « Viens, Esprit Créateur, visite l'âme de tes fidèles, emplis de la grâce d'En-Haut Les cœurs que tu as créés. Toi qu'on nomme le Conseiller, don du Dieu Très-Haut, source vive, feu, charité, Invisible consécration. Tu es l'Esprit aux sept dons, le doigt de la main du Père, l'Esprit de vérité promis par le Père. C'est toi qui inspires nos paroles. Allume en nous ta lumière, emplis d'amour nos cœurs, Affermis toujours de ta force la faiblesse de notre corps. Repousse l'ennemi loin de nous ; donne-nous ta paix sans retard, pour que, sous ta conduite et ton conseil, nous évitions tout mal et toute erreur. Fais-nous connaître le Père ; révèle-nous le Fils, et toi, leur commun Esprit, fais-nous toujours croire en toi. Gloire soit à Dieu le Père, au Fils ressuscité des morts, à l'Esprit Saint consolateur, maintenant et dans tous les siècles. Amen »..


VÉNIEL (péché) : les péchés ne sont pas tous de la même gravité. Déjà perceptible dans l'Écriture, la distinction entre péché mortel et péché véniel s'est imposée dans la tradition de l'Église. Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l'homme par une atteinte grave à la loi de Dieu. Le péché véniel laisse subsister la charité, même s'il la blesse. On commet un péché véniel quand on n'observe pas, dans une matière légère, la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans un entier consentement. L'homme ne peut éviter les péchés légers. La confession est remède et espérance.


VÊPRES : prière du soir dite ou chantée par les clercs et religieux. Les laïcs sont invités à y participer, sans que ce soit pour eux une obligation.


VERBE : du grec λόγος (logos) ; le mot signifie d'abord la parole, la raison, les dires de Dieu. Chez l'évangéliste Jean, c'est le Messie Jésus-Christ, qui est venu dans une nature humaine pour procurer le salut à l'humanité. Jean débute en effet son Évangile en affirmant que le Verbe était au commencement avec Dieu et qu a été fait chair. On ne peut pas séparer Jésus du Christ ou du Verbe, ni parler d'un Jésus de l'histoire qui serait différent du Christ de la foi. Le Christ n'est autre que Jésus de Nazareth, le Verbe de Dieu. En abordant les divers aspects du mystère du Christ, il ne faut jamais perdre de vue son unité.


VÉRITÉ : Dieu seul est source de vérité. Sa loi est vérité et sa Parole (Jésus) est vérité. Vivre dans la vérité, c'est avoir une vie conforme à l'exemple de Jésus.


VÉRONIQUE : les événements représentés par le chemin de croix sont décrits dans les quatre évangiles. Seul le personnage de Véronique n'est pas mentionné. Selon la tradition, sur le chemin du Calvaire, une femme se frayant un chemin parmi les soldats, a essuyé, avec un voile, la sueur et le sang du visage de Jésus. Les traits de ce visage sont restés imprimés sur le tissu, telle une image véritable. De la sorte, le nom de Véronique est composé du latin vera qui signifie « véritable » et du grec (eikôn) qui se traduit par « image » : la véritable image.


VERTUS CARDINALES : il y a quatre vertus cardinales (fondamentales ou humaines) : la prudence, la justice, la force et la tempérance. La prudence dispose à discerner le bien véritable et à le réaliser. La justice consiste dans la volonté de donner à autrui ce qui lui est dû. La force assure la fermeté dans les difficultés et la constance dans la recherche du bien. La tempérance manifeste la maîtrise de la volonté sur les instincts et rend capable d'équilibre dans l'usage des biens créés.


VERTUS MARIALES : les sept principales vertus de Marie sont l'humilité, l'amour de Dieu et du prochain, la foi, l'espérance, la pureté, l'esprit de pauvreté, l'obéissance et la patience. Le chiffre sept est à prendre dans le sens de la perfection et de l'accomplissement, au même titre que les sept demandes du Notre Père ou les sept dons du Saint Esprit.


VERTUS THÉOLOGALES : s'appuyant sur l'apôtre Paul33 1 Corinthiens 13, 13., l'Église distingue trois vertus théologales (ayant Dieu pour objet) : la foi, l'espérance et la charité. Elles rendent capables de vivre en relation avec la Trinité et témoignent de la présence et de l'action de l'Esprit Saint. Avoir la foi, c'est croire en Dieu et à tout ce qu'il a dit et révélé, et à ce que l'Église nous propose à croire. Espérer c'est choisir comme vrai bonheur le Royaume des Cieux et la Vie éternelle, en mettant sa confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur soi-même, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit. Vivre la charité c'est aimer Dieu par-dessus toute chose et le prochain comme soi-même pour l'amour de Dieu. La charité a pour fruits : la joie, la paix et la miséricorde. Jésus en a fait le commandement nouveau, la plénitude de la Loi.


VESTIBULE : les mots « vestibule » et « portique » ont la même signification : ils désignent l'entrée d'un édifice.


VIA DOLOROSA : voir chemin de croix.


VIATIQUE : la dernière communion du chrétien porte le nom de viatique. Cette communion est semence de vie éternelle et ultime profession de foi dans la promesse du Christ : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour »44 Jean 6, 54..


VICAIRE APOSTOLIQUE : évêque titulaire exerçant sa juridiction en pays de mission.


VICES : les vices sont des habitudes perverses qui obscurcissent la conscience et inclinent au mal. Ils peuvent être rattachés aux sept péchés que l'on appelle les péchés capitaux : l'orgueil, l'avarice, l'envie, la colère, la luxure, la gourmandise et la paresse.


VIE : Jésus est la Vie. Il donne vie au monde. Celui qui croit en lui passe de la mort à la vie55 Ibid. 5, 24.. Il participe à la vie trinitaire et entrera un jour dans la vie éternelle.


VIERGE MARIE : Marie a conçu Jésus dans son sein, par l'action de l'Esprit Saint et sans le concours d'un homme : « L'Esprit Saint viendra sur toi », lui a dit l'ange à l'Annonciation66 Luc 1, 35.. Marie est vraiment mère de Dieu parce qu'elle est la mère de Jésus. Par la grâce de Dieu, elle a été préservée du péché originel dès sa conception et est restée préservée de tout péché personnel durant son existence. Elle est « pleine de grâce », la « Toute Sainte ». Quand l'ange lui annonça qu'elle mettrait au monde « le Fils du Très-Haut », elle donne librement son consentement dans « l'obéissance de la foi ». Marie a accepté de toute son âme la volonté divine du salut. Elle est considérée comme toujours vierge dans le sens qu'elle est « restée vierge en concevant son Fils, vierge en l'enfantant, vierge en le portant, vierge en le nourrissant de son sein, vierge mère, vierge toujours » (saint Augustin). Marie a un fils unique, Jésus, mais sa maternité spirituelle s'étend à tous les hommes, qu'il est venu sauver. Obéissante aux côtés du nouvel Adam, Jésus Christ, la Vierge est la nouvelle Ève, la véritable mère des vivants. Marie est la figure de l'Église, sa plus parfaite réalisation.


VIGILE : peut signifier « la veille » ou « la veillée ». Le chrétien doit veiller sans cesse : d'abord contre ses mauvais penchants et contre Satan, mais surtout afin de n'être pas surpris par la venue du Christ, lors de son retour. L'Église institue des vigiles nocturnes durant lesquelles elle s'adonne à la prière, notamment la veille des grandes fêtes.


VIGILE PASCALE : La liturgie de la nuit pascale est le sommet du cycle liturgique annuel. Particulièrement riche, elle comporte quatre composantes : le lucernaire ou fête de la lumière du Christ, la veillée proprement dite, riche en prières et en lectures bibliques77 Dans l'Ancien Testament, les lectures racontent la création du monde, l'arche de Noé, le sacrifice d'Isaac, le passage de la Mer Rouge, le cantique de Moïse, la splendeur de la Jérusalem nouvelle, le mystère de l'eau et de la Parole, le chant de Baruch (la source de la sagesse), la vision d'Ézéchiel (le cœur nouveau et l'esprit nouveau).
Dans le Nouveau Testament, on lit un extrait de la lettre aux Romains : le Christ, ressuscité des morts ne meurt plus, et un des récits de la résurrection. Dans la liturgie orthodoxe, les textes sont un peu plus nombreux (une vingtaine)., la célébration baptismale et le sacrifice eucharistique. Les rites et symboles disent l'action de salut et de sanctification du Christ dans l'histoire : feu nouveau, cierges, bénédiction de l'eau, etc. Elle fête l'évènement nouveau et définitif de la mort et de la résurrection du Christ. C'est aussi à l'occasion  de la vigile pascale que l'on baptise des catéchumènes.


VIGNE : le thème de la vigne et du vin est très présent dans la Bible. Noé cultivait déjà sa vigne. La vigne véritable, c'est le Christ : c'est lui qui donne vie et fécondité aux rameaux que nous sommes. Le premier miracle de Jésus est de transformer de l'eau en bon vin lors de noces. Ce vin préfigure le vin des noces éternelles dans le Royaume des cieux.


VINCENT DE LÉRINS : (vers 400 - 450) théologien, frère de saint Loup de Troyes. Vers 425, il se fait moine et entre à l'abbaye des îles de Lérins (au large de Cannes). Vers 435, il écrit, sous le pseudonyme de Peregrinus « le pèlerin », deux volumes intitulés Commonitoria (voir commonitorium). C'est dans le premier tome que figure le canon de Vincent (voir canon lérinien), formule destinée à définir l'orthodoxie.


VINCENT DE PAUL : (1581 - 1660), prêtre français, fondateur des lazaristes. Il naît dans les Landes d'une famille très modeste. Ordonné prêtre en 1600, il est capturé par des pirates musulmans et reste deux ans prisonnier à Tunis. De retour en France, après s'être évadé, il est pendant vingt ans prêtre de paroisse. Devenu aumônier général des galères, il s'efforce d'apporter tous les soulagements possibles aux esclaves. Après la mort de François de Sales en 1622, il devient le supérieur du premier monastère parisien de l'ordre de la Visitation. Il fonde avec Louise de Marillac (1591-1660), l'ordre des Filles de la Charité dont la maison-mère est aujourd'hui rue du Bac à Paris). Il donne toujours priorité à l'action guidée par la foi, l'ascèse et la discipline. Bien qu'il se soit aussi occupé de la formation des jeunes désireux de devenir prêtres, il reste avant tout le patron universellement connu des œuvres charitables.


VISION BÉATIFIQUE : le salut accordé prend la forme de la vision béatifique, où est contemplé dans la pleine lumière, tel qu'il est, le Dieu en trois personnes. Cette vision produit la joie parfaite. Voir aussi béatitude.


VISITATION : cette fête rappelle la visite de la Vierge à sa cousine Élisabeth, mère de saint Jean-Baptiste. Cet évènement est raconté par l'évangéliste Luc88 1, 39-45.. Comme Élisabeth n'a pas d'enfant et est déjà avancée en âge, l'ange Gabriel apparaît à son mari Zacharie et lui annonce la naissance d'un fils. Alors qu'elles sont toutes deux enceintes, Marie part à la rencontre d'Élisabeth qui s'exclame en la voyant : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein ». C'est à cette occasion que, pleine de reconnaissance envers Dieu, Marie prononce le chant du Magnificat.


VITRAIL : composition formée de verres colorés, réunis par un réseau de plomb et maintenue par des barres métalliques. C'est surtout à partir du milieu du douzième siècle que le vitrail connaît un réel développement. On possède encore quelques rares vitraux de cette époque. Avec l'architecture gothique, la multiplication des baies et leur agrandissement font du vitrail un art dominant où se concentre, comme aux cathédrales de Chartres et de Bourges (v. 1200), l'essentiel des grands cycles narratifs de l'histoire sainte. Les quinzième et seizième siècles sont aussi propices aux chefs d'ouvre des peintres verriers. Après un déclin au dix-huitième siècle, le vitrail connaît un renouveau qui culmine au milieu du XIXe siècle, avec la redécouverte du Moyen Âge. L'immense majorité de ces chefs d'œuvre sont d'inspiration chrétienne. Ils racontent les scènes bibliques toujours vivantes en utilisant la lumière et témoignent combien la foi profonde des artistes peut produire d'immortels chef-d'œuvre.


VOCATION : appel de Dieu à réaliser ce qu'il attend de nous, notamment en ce qui concerne notre état de vie.


VOEU : le vœu est un acte de dévotion dans lequel le chrétien se voue lui-même à Dieu ou lui promet une œuvre bonne. Les Actes des apôtres nous montrent Paul soucieux d'accomplir les vœux qu'il a faits99 Actes 18,1 ; 8 21, 23-24.. C'est aussi l'engagement des religieux et religieuses à vivre dans la pauvreté, la chasteté et l'obéissance (les conseils évangéliques).


VOILE : en présence de Dieu, l'homme découvre sa petitesse ; ainsi, devant le buisson ardent, Moïse ôte ses sandales et se voile le visage face à la sainteté divine1010 Exode 3,5-6.. A la mort de Jésus, le voile du temple se déchire1111 Matthieu 27, 51. pour découvrir aux yeux de tous les secrets du Saint des Saints et pour montrer que le Temple a désormais perdu sa sainteté et la divine Présence.
Le voile de la religieuse signifie l'appartenance à Dieu. Ce n'est qu'un symbole, car, comme le dit Vincent de Paul ; en parlant des filles de la Charité pour lesquelles il n'envisageait pas de costume spécifique: « Elles auront pour voile la sainte modestie ».


VULGATE : (en latin, vulgata editio, « édition répandue ») ; version latine de la Bible déclarée « authentique » par le concile de Trente. L'édition originale de la Vulgate est principalement due au travail de saint Jérôme (347-420), quand l'église adopte le latin. Cette traduction a été établie grâce aux différentes traductions de la Septante. Des révisions ont été faites depuis. La plus récente est celle demandée par le pape Paul VI, à la suite du concile Vatican II. Elle a été utilisée pour composer les nouveaux textes liturgiques en latin qui servent de base aux liturgies en langue vulgaire autorisées par le concile.



 

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