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L'euthanasie directe, qui consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes, est moralement irrecevable.
L'hostilité à l'euthanasie n'est pas une opinion spécifiquement chrétienne. Les Juifs, ainsi que les Grecs dans l'Antiquité pré-chrétienne (cf le serment d'Hippocrate) partagent déjà ce respect du caractère sacré de la vie humaine.
Dire oui à l'euthanasie, même dans des cas limités, revient à dire que la vie n'est plus sacrée et que la personne n'est plus sacrée.
La propagande focalise l'attention sur les fins de vie difficiles, mais il est évident qu'une fois l'euthanasie acquise pour ces cas-là, arrivera l'infanticide des malformés et l'euthanasie des handicapés physiques et mentaux.
De plus, la revendication de l'euthanasie dépasse largement la "liberté" de disposer de son corps, puisqu'elle implique l'assistance de l'entourage, des pharmaciens et médecins dont on a besoin pour se donner la mort. D'un acte privé (suicide), on passe à un acte public, social (euthanasie ou suicide assisté).
Comme pour l'avortement, une loi autorisant l'euthanasie "dans certains cas" sera une loi autorisant l'euthanasie "tout court". Une légalisation de l'euthanasie sera toujours plus extensive, propageant la culture de mort.
A l'évidence, un entourage ayant intérêt à la disparition d'une personne, pourra faire pression pour qu'elle demande la mort, tout en se donnant bonne conscience dans une pseudo-compassion...
Le droit à mourir dans la dignité, c'est le droit de mourir dans l'amour, c'est-à-dire à n'être pas abandonné. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée devant être développés.
S'adressant au Président de la République française, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a déclaré le 6 mai 2025 :
"Non, Monsieur le Président, le choix de faire mourir et d'aider à se tuer, n'est pas celui du moindre mal, c'est celui de la mort tout court.
Il faut le dire sans mentir et sans se cacher derrière les mots.
Faire mourir ne peut être le choix de la fraternité ni de la dignité ; c'est celui de l'abandon et du refus d'aider jusqu'au bout.
Cette transgression pèsera sur les plus fragiles et les plus seuls de notre société".